le bourg du Poiré
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"Le bourg du Poiré" est situé à peu près au centre de la commune du Poiré-sur-Vie. Tel qu’il est cartographié sur le cadastre de 1836 de la commune et tel qu’il a longtemps été perçu, il se limitait à sa place centrale dite "la place du Marché", à "la place de l’Eglise", à l’actuelle "rue de la Messagerie", à "la rue des Ecus", ainsi qu’aux quartiers de "la Gibretière", "de la Martelle" et de "la Fournerie", mais pas vraiment celui de "la Montparière" (que ce soit la grande ou la petite)1.
"Le bourg du Poiré" tel qu’il est perçu et représenté sur le plan cadastral de 1836 (environ 770 x 520 m),
et sur la carte dite "d’état-major" (environ 1200 x 720 m), , levée entre 1835 et 1845.2
Au fil du temps s’y sont ajoutés d’autres quartiers : "de la Chapelle", "du Pont", "du Sacré-Cœur", "de la Gare"... Puis qu’à partir du milieu du XXe siècle l'extension du bourg lui ait fait avaler ce qui était jusqu’alors perçu comme des villages : "la Brachetière", "Sainte Marie", "Sainte Louis", "le Moulin Guérin", "Sainte Joseph", "la Jamonière", etc. A la fin du premier quart du XXIe siècle, le centre-bourg traditionnel du Poiré se trouve au milieu d'une large auréole de lotissements résidentiels et zones d’activités.
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Le nom du "Poiré", ses variations et ce qu’en dit la toponymie
Au fil des siècles le nom du "Poiré" apparaît transcrit de façons variées. Sa plus ancienne citation connue se rencontre dans une charte de 1092, où Bernard, seigneur de la Roche-sur-Yon, fait entre autres donations à saint Martin et à ses moines de Marmoutier, de "Ecclesiam quoque de Petræto terræ que mansuras tres" ("l’église du Poiré et la tenure de trois terres"). Au cours du siècle suivant son nom apparaît sous la forme de "Petreto", de "Pereio", de "Pairé", de "Parreio"... Puis en 1260 dans les Hommages d’Alphonse, comte de Poitiers, il est écrit indifféremment "borc do Pere", "Pareyo", "Perre", "Peyre", "Pereio", "Pereyo".3
Les spécialistes reconnus en toponymie s’accordent pour voir une origine gallo-romaine pour les noms de lieux ayant des terminaisons en : -ey / -ay / -é /-y... ce qui est le cas du "bourg du Poiré".4 Quant au reste du nom, ils penchent pour y voir une référence à un endroit pierreux ou rocheux, ce qui serait aussi le cas pour le "parière" de "la Montparière" immédiatement voisine.
Des sculptures subsistant de l’ancienne "église Saint-Michel" peuvent être datées du XIe siècle.
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Envisagé du point de vue toponymique, chacun des différents éléments composant "le bourg du Poiré", dans son extension du XXIe siècle, donne lieu à des pages spécifiques. En voici à suivre la liste alphabétique...
- "le chemin des Amours",
- "le Bourdaisy"
- "la Brachetière"
- "le quartier de la Chapelle"
- "le quartier du Chêne vert"
- "la rue des Écus"
- "la place de l'Eglise"
- "l’Espérance"
- "la Fournerie"
- "le quartier de la Gare"
- "le quartier de la Gibretière"
- "le cimetière des Huguenots"
- "la Jamonière"
- "la place du Marché"
- "le quartier de Martelle"
- "la rue de la Messagerie"
- "la Montparière"
- "le Moulin à Élise"
- "le Moulin Guérin"
- "le quartier du Pont"
- "le quartier du Sacré-Cœur"
- "Saint-Joseph"
- "Saint-Louis"
- "l’église Saint-Michel"
- "l’église Saint-Pierre"
- "Sainte-Marie"
- "les Simbretières"
Ce qu’était devenu "le bourg du Poiré" sur la carte de l’I.G.N. au 1 / 25 000e levée en 2013.
(environ : 3,420 x 2,245 km)
Ce qu’était devenu "le bourg du Poiré" en 2022, sur une image satellitaire d’ESRI-France.
(environ : 3,420 x 2,245 km)
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Notes, sources et références
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)
1 Cette perception traditionnelle du "bourg du Poiré" se retrouve dans les classifications retenues dans les listes nominatives des recensements de la population de la commune (Arch. dép. de la Vendée : L 288, 6 M 280).
2 Extraits : du tableau d’assemblage du plan cadastral de 1836 du Poiré (on remarquera que le principal lavoir du bourg y est nommé par erreur "Croix de la Jamonière") ; et de la carte d’état-major n°129 dite de "Palluau", levée à la fin des années 1830 (avant que soit réalisée la route joignant la Genétouze aux Lucs, en passant par le bourg du Poiré).
3 Voir Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée), publication de Paul Marchegay, 1877, p., ainsi que d’Abel Bardonnet : Hommages d'Alphonse, comte de Poitiers, frère de saint Louis : état du domaine royal en Poitou (1260), 1872, 144 p.
4 Pour éviter les interprétations douteuses ou fantaisistes des toponymes, on se reportera en priorité à ce qu’ont pu écrire sur eux : Albert Dauzat, Charles Rostaing, Ernest Nègre...
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