Aigrefeuille
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Aigrefeuille est dans la zone géographique qui pourrait être appelée "le Pays de Montaigu", dont il n'est situé qu'à 10 km. La connaissance de le la vie actuelle de la commune passe essentiellement par son site officiel. Les pages qui suivent et celles qui suivront s’efforceront seulement de présenter certains des divers aspects du patrimoine et de l’histoire d'Aigrefeuille.
Parmi les descriptions anciennes d'Aigrefeuille, on trouve celle faite en 1778 par Jean Ogée (1728-1789) dans son Dictionnaire historique et géographique, de la province de Bretagne, t. 1, p. 6 :
AIGREFEUILLE ; sur la route de Nantes à la Rochelle, à 4 lieue et demie de Nantes, son évêché ; à 26 et demie de Rennes, et à 2 lieues un quart de Clisson , sa subdélégation ; il s'y exerce trois hautes justices, dont une ressortit au présidial de Nantes. La plus grande partie de cette paroisse relève du roi ; on y compte 400 communiants. La maison de la Guidoire, châtellenie , appartient à la
dame veuve Tollenard, négociant à Nantes ; la chapellenie de la Savarière est présentée par le propriétaire de cette seigneurie.
La cure se présente à l'Ordinaire ; elle doit deux messes par semaine, indépendamment de la messe matutinale du dimanche, fondée par Guillaume Fleury.
L'an 1564, l'église d'Aigrefeuille était occupée par les Calvinistes ; ils y avaient un ministre qui assista au synode qu'ils tinrent cette même année à la Roche-Bernard.
Il se tient tous les mercredis, un marché de fil sous les halles, et depuis quelques années ou y a établi une poste aux chevaux.
Ce territoire, borné à un quart de lieu au sud par le Poitou, forme un pays plat, si vous en exceptez quelques vallons de peu d'étendue ; il est fertile en vin et en grains et les bestiaux y trouvent une nourriture abondante ; le bois y est assez rare ; l'on y voit seulement quelque chênes dans les baies de séparation, et deux petits bois taillis.
Les habitants les plus laborieux ont commencé, depuis quelques années, à défricher leurs landes, qui sont fort étendues. Nous ne pouvons que les engager à continuer un travail aussi utile, et nous sommes persuadé que le profit qu'ils en retireront les dédommagera amplement de leurs peines, et les poussera à faire des efforts d'autant plus grands que leurs succès seront plus heureux.
Aigrefeuille sur la Carte de Bretagne de 1771 de Jean Ogée.
On remarque que la limite de la Bretagne passe entre Aigrefeuille et Remouillé qui est du Poitou,
alors que Saint-André-Treize-Voies fait alors partie de la Bretagne.
En 1851, Charles de Tollenare, agent voyer en chef de la Loire-inférieure, a publié des cartes du département au 1 / 40 000e. Elles avaient été réalisées à partir des états de sections et plans cadastraux communaux. Ainsi pour Aigrefeuille, cette carte reprend les données du cadastre de 1818, sur lequel la majeure partie des landes avait disparu.
Voici, colorisée, cette carte de la commune d'Aigrefeuille, avec la visualisation en bleu de la Maine, en beige des terres labourables (823 ha), en vert clair des prés (354 ha), en violet des vignes (78 ha), en vert sombre des bois (43 ha ) et, à partir du tableau d'assemblage cadastral, la localisation schématique des bâtiments et, en rose, des jardins (28 ha)... sur une surface totale de 1458 ha.
Dans les pages qui suivent, sont (seront) présentées :
• la Savarière et le "style clissonnais"
• …
Quelques vues d'Aigrefeuille vers 1900-1910 :
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