Grand'Landes
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P A G E e n C O N S T R U C T I O N
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Vues de Grand'Landes vers 1900-1910 :
L'histoire de Grand'Landes reste à écrire.
Cependant un peu avant 1850, Eugène Aillery (1806-1869) a laissé sur la commune trois pages manuscrites1, oubliées depuis et d'un intérêt relatif...
"Beata Maria de Grandi Landie (visite épiscopale 1633)
1432 (?) sous le patronage du prieuré des Moutiers-les-Mauxfaits
(Pouillé 1648)"
"Cette paroisse tire son nom du grand nombre de landes qui couvraient autrefois son territoire. Le sol, fort peu accidenté, produit froment, seigle, sarrazin, mil, vin, etc. La forêt de Grand’Landes en fort mauvais état et mal aménagée, contient 63 hectares 72 ares de superficie ; le bois de chauffage y est cependant fort cher.
Grand’Landes faisait partie du pays appelé les Marches et jouissait du privilège d’être exempt de toutes tailles, fouages, (crues ?), (substances ?), impôts, aides, huitaine, traites foraines ou domaniales, logement de guerre et de toutes autres impositions quelconques mises ou à mettre.
Non loin du bourg, il existait un ancien château qui servit de refuge aux protestants. Le lieu où il se trouvait s’appelle Champ Bussin : on y voyaitun fort beau bois à haute futaie, en coupe depuis plusieurs années. Ce château, suivant la tradition, aurait été construit par les Anglais et habité par un maréchal de France. Cette propriété qui appartenait au marquis d’Asnières est passée par héritage au comte de Dijon et à sa mort elle a été vendue à différents particuliers. Plusieurs petits ruisseaux sans nom comme sans importance traversent la commune.
L’église est dédiée à l’Assomption de la Sainte Vierge, elle a pour patron secondaire Saint Laurent, diacre et martyr. Ce monument, pauvre d’apparence et de ressource, sans clocher et sans espoir jamais d’en voir élever un, ne possède rien qui puisse mériter d’y fixer l’attention. Ses chapelles, au nombre de trois, sont sous l’invocation du saint Rosaire, de saint Laurent et de saint Jean-Baptiste, à quelque distance de l’église s’élève une chapelle fort ancienne sous l’invocation de Notre-Dame de Pitié.
Le presbytère est composé de trois chambres basses et de trois chambres hautes en mauvais état d’entretien, d’un jardin et d’un petit morceau de terre en nature de pré. Le desservant reçoit un supplément de traitement par une collecte en blé."
Ce qu'il fait suivre par le relevé de quelques statistiques indiquant :
- les diverses occupations des terres telles qu'indiquées sur le cadastre de 1834, celui-ci donnant 3807 ha à la commune à cette date, contre 2032 ha après 1861, une partie étant alors passée à Touvois et à Legé,
- la population (1424 habitants dont 800 communiants),
- le montant des revenus de la fabrique (300 fr.) et des impôts de la commune (1839 fr.),
- le nombre des élèves de l'école des garçons (20),
- celui des naissances (33) et des décès (28).
extrait de Chénon (Emile), "les Marches séparantes d’Anjou, Bretagne, et Poitou"
( Nouvelle revue historique de droit français et étranger, 1892, p. 34/35 ).
Depuis le début du XXIe siècle plusieurs ouvrages, de qualité et portant sur le patrimoine local, évoquent celui de Grand'Landes2.
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1 Une reproduction de ce texte, conservé aux Archives diocésaines de Luçon, est consultable aux Archives départementales de la Vendée. Le nombre d'habitants indiqué dans le relevé statistique final, est celui du recensement de 1846.
2 Cf. collectif, Le Patrimoine des Communes de la Vendée, éd. Flohic, 2001, tome 2, p. 702 à 704 ; Charrier (Laurent), Les chapelles de notre campagne, canton de Palluau, 2016, 355 p. ; ...
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