Clisson
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Clisson est situé à une petite quinzaine kilomètres de Montaigu, et donc dans la zone géographique qui peut être appelée "le Pays de Montaigu". Sa population est passée de quelque 4000 habitants dans les années 1960 à un peu plus de 7000 en 2017, soit environ un tiers de celle de Montaigu-Vendée, mais sur une surface plus réduite. La connaissance de la vie actuelle de la commune passe essentiellement par son site officiel. Les pages qui suivent et celles qui suivront s’efforceront seulement de présenter certains des nombreux et divers aspects du patrimoine et de l’histoire de Clisson.
Les origines de Clisson restent obscures. Pour ce qui est fiable, elles paraissent remonter au Xe siècle , à l'époque où s'est fixée la frontière entre la Bretagne et ce qui sera la France plus tard, c'est à dire les ducs d'Aquitaine (aussi comtes le Poitou) ou les comtes d'Anjou. Cette datation semble être confirmée par les plus anciens vestiges des châteaux de Montaigu et de Tiffauges en Poitou, et de celui de Clisson en Bretagne, dans la zone qui constitueront les Marches de Bretagne (et de Poitou et d'Anjou)1.
L'abondante bibliographie sur Clisson2 porte principalement sur trois thèmes privilégiés : le château et constructions voisines, le patrimoine lié au "style clissonnais", l'essor de Clisson à la fin du XXe et au début du XXIe siècles. Ce dernier s'est traduit par la hausse des prix du bâti, du niveau social de la population des nouveaux venus et s'est concrétisé par le changement d'orientation politique de la municipalité dans les années 1990.
Clisson en 1783-1786 sur la carte dite "de Cassini"
(environ 4,5 x 2,3 km).
Clisson a été brièvement décrit en 1637 par François-Nicolas Dubuisson-Aubenay dans son Itinéraire de Bretagne, mais c'est en 1778 que l'on trouve une première ébauche de son histoire, dans le tome 1 du Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne écrit par Jean-Baptiste Ogée (1728-1789), ingénieur géographe, c'est-à-dire chargé de l'administration des Ponts et Chaussées en Bretagne. Ce Nantais d'adoption y décrit, pages 214 à 219, la géographie et l'histoire de la ville avant sa destruction par la Révolution, ainsi que l'évocation des vies agitées de certains de ses seigneurs aux temps où le Duc de Bretagne et le Roi de France se disputaient la souveraineté de la région.
C'est cette description de Clisson par J.-B. Ogée qui suit...
CLISSON : petite ville, sur les rivières de Sèvre et de Moine ; à 6 lieues de Nantes, son évêché ; et à 2.8 lieues de Rennes. Cette ville a une haute-Justice qui ressortit au Présidial de Nantes. Elle renferme cinq Paroisses, qui sont : la Trinité, Notre-Dame, Saint-Jacques, Saint-Gilles et Saint-Brice , sa trêve, et le Temple de la Magdeleine, Commanderie de l'Ordre de Malte ; les Couvents des Cordeliers et des Bénédictines, une Subdélégation, et une poste aux lettres. Il s'y tient un marché tous les vendredis. On y compte environ 2000 communiants. M. le Prince de Soubise en est le Seigneur actuel.
Les Prieurés de la Trinité, de Notre-Dame et de Saint-Jacques, dépendent de l'Abbaye de Saint-Jouin de Marne (évéché de Poitiers). L'Abbé a conservé la nomination des Cures jusqu'en 1774, qu'il les remit à l'évêque de Nantes pour y pourvoir lorsqu'elles seraient vacantes. La Cure du Temple de la Magdeleine est présentée par le Commandeur.
Ce territoire , fertile en grains, vins et pâturages, est coupé par les deux rivières qui y passent, ainsi que par plusieurs petits ruisseaux qui vont s'y jeter et qui coulent dans les vallons, où l'on voit de très-belles prairies. Le principal commerce des habitants est de cuir et de papier. Une partie de leur ville est dans les hautes Marches (voyez Nantes, année 409).
Nous trouvons que Gilard, évêque de Nantes, fut forcé, l'an 855, de se retirer à Guérande, et de céder à Àctard son évêché, avec les Doyennés de Clisson et de Retz. C'est ce que nous avons trouvé de plus ancien sur cette ville : nous ignorons absolument l'époque de sa fondation.
L'an 1105 , il y avait à la Trinité de Clisson des Moines de l'Ordre de Saint-Augustin. Leur maison passa, dans la suite, aux Bénédictins de Vertou ; et , de ceux-ci, à des Religieuses Bénédictines qui la possèdent aujourd'hui.
L'an 1199, Gui de Thouars , époux de Constance de Bretagne, donna la qualité de Baron à Olivier de Clisson, comme on le voit dans une chartre de l'Abbaye de Villeneuve , en date de l'an 1105.
En 1113, Olivier, Chevalier, Seigneur de Clisson, fît bâtir le château de cette ville sur un rocher, auprès duquel la rivière de Moine tombe dans celle de Sèvre. Cette place, petite, mais très-forte, n'a qu'une feule entrée qui eft du côté de la ville. Dès que le château fut achevé , il fit aussi fermer la ville de murailles , pour la mettre en état de se défendre des attaques de ses ennemis.
L'an 1157, Jean Ier, surnommé le Roux, Duc de Bretagne, fit la guerre aux Barons de son Duché, ok fit raser plusieurs châteaux qui appartenaient au Seigneur de Clisson : celui de cette ville n'eut pas le sort des autres ; mais, en 1160, il fut saisi par le Duc, en vertu d'un Arrêt du Parlement de Paris que ce Prince obtint pour cet effet.
Le traité de mariage entre Olivier de Clisson, petit-fils de celui dont on vient de parler, et Blanche de Bouville, fut passé l'an 1320. De ce mariage sortirent deux enfants ; le premier, nommé Garnier de Clisson, fut un des plus sages et des plus vaillants Chevaliers de son temps ; le second, nommé Olivier, fut fait prisonnier, en 1344, au siège de Vannes, en combattant pour Charles de Blois contre Jean de Montfort. Il fut échangé quelque temps après, et se rendit à Paris, dans le dessein d'assister à un tournois qu'on y préparait. Le Roi, informé de son arrivée, le fit arrêter et lui fit trancher la tête. Son crime était d'avoir engagé sa foi au Roi d'Angleterre, qui l'avait fortement sollicité à ce sujet. Après l'exécution, sa tête fut portée à Nantes, attachée au bout d'une longue lance, et placée sur une des portes de la ville (voyez Nantes, année 1344).
Ce Seigneur avait épousé Jeanne de Belleville, de laquelle il eut un fils nommé, comme lui, Olivier de Clisson. Celui-ci est connu en France par mille actions éclatantes : il eut un œil crevé à la bataille d'Auray, en combattant contre Charles de Blois, pour le Comte de Montfort, le s9 Septembre 1364 (voyez. Brech).
Le Roi de France Charles V mourut le 16 septembre 1380, et ordonna, en mourant, de donner l'épée de Connétable à Olivier de Clisson, dont il loua le courage et la fidélité. En conséquence, ce seigneur fut fait Connétable au Sacre du Roi Charles VI, à Reims, le 25 octobre suivant, à la place de du Guesclin, qui était mort au sîège de Randan dans le Gévaudan, le 13 juillet de la même année.
Olivier, devenu Connétable, fit achever les remparts qu'Olivier de Clisson, son trisaïeul, avait fait commencer, comme nous l'avons dit, pour renfermer la ville de Clisson. Ils paraissent encore aujourd'hui ; mais ils sont en très-mauvais état.
En 1382, Olivier de Clisson commandait l'armée Française à la bataille de Rosebec, donnée contre les Flamands dans le courant de décembre, où quarante mille ennemis restèrent sur la place.
Au mois de janvier 1388 , Marguerite de Clisson, fille du Connétable , épousa le Comte de Penthièvre. Clisson faisait alors la guerre au Duc Jean IV, qui l'avait arrêté dans son château de l'Hermine, à Vannes, de la manière la plus indigne, et avec le dessein de lui donner la mort (voyez Vannes, année 1387). Quelque temps après, Jean IV et Olivier s'étant trouvés à la Cour de France, le Roi Charles VI voulut les réconcilier ; et, pour y parvenir, il les invita à manger avec lui. On dit que, pendant le repas, le Roi prit une coupe, et qu'après avoir bu, il la remplit de vin et la présenta au Duc, en le priant d'en boire une partie, et de donner l'autre au Connétable ; ce qui fut exécuté sur le champ.
Olivier, se croyant en danger de mort, par une blessure qu'il avait reçu, fit son testament à Paris, où il était alors, l'an ...... Ce testament fait monter les richesses de ce Connétable, en effets mobiliers, à plus d'un million cinq cents mille livres ; ce qui ferait aujourd'hui une somme de dix-huit millions.
L'Eglise de Notre-Dame de Clisson fut bâtie et érigée en Paroisse par les premiers Seigneurs de la ville. Olivier ordonna, par son testament, fait à Josselin le 5 Février 1406, de fonder, dans cette Eglise, un Collège de Chanoines ou Chapelains séculiers, composé d'un Doyen, six Chanoines, six semi-Prébendés, six Chantres, et quatre enfants de chœur. Il donna, pour cette fondation, toute la Terre et Châtellenie de Montfaucon, qu'il avait conquise, et se réserva, à lui et à ses successeurs, la présentation et le patronage de ces Bénéfices.
Le Connétable donna à la même Eglise, par son testament, une image de la Sainte Vierge, en argent, qui, si nous en croyons Dom Morice, pesait vingt marcs ; d'autres disent seulement dix. Il laissa deux mille livres pour distribuer aux pauvres des Seigneuries de Josselin, Clisson, Blain et Broons, et défendit de ne plus lever des guets, par deniers, sur ces Terres, à commencer dès le jour de la présente défense. Il chargea aussi Jean Rairant de solliciter auprès du Pape Grégoire XII la confirmation de la fondation ci-dessus, et celle du Couvent des Cordeliers, qu'il avait ordonné de fonder dans la même ville de Clisson, et lui laissa cent livres pour en payer les Bulles et les Lettres. La Collégiale de Clisson ne fut confirmée qu'en 1411. Quelque temps après, on annexa à ce Chapitre l'Eglise Paroissiale de Notre-Dame, pour terminer les différents qui s'élevaient sans cesse entre le Curé et les Chanoines. On célèbre la Dédicace de Notre-Dame , le 23 février ; mais nous ignorons l'année de l'établissement de cette Paroisse.
Clisson mourut dans son château-dé Josselin, le 21 avril 1407, et fut inhumé, le 16 du mois de juin suivant, dans l'Eglise de Notre-Dame de la même ville, où l'on voit encore son tombeau. Ainsi finit ce guerrier si redouté des Anglais, qui l'appelaient le boucher de l'armée française : il fut l'ami, le frère d'armes et le successeur de du Guesclin dans la charge de Connétable ; mais il ne faut pas confondre les mérites de ces deux hommes. Du Guesclin avait toutes les vertus, et Clisson avait bien des vices : inflexible dans fa haine, et prêt à tout sacrifier à sa vengeance, il aimait mieux se plonger, avec sa patrie, dans une multitude de maux, que de fléchir devant son Souverain. Sa cruauté le fit haïr de ses ennemis, et son avarice, de ses vassaux et de ses soldats, dont il retenait souvent la paie pour se l'approprier. Ce fut par ce dernier moyen qu'il s'acquit une fortune si considerable ; mais, en blâmant ces vices honteux, nous ne pouvons nous empêcher de rendre justice à son courage, à son activité, à son habileté, à son expérience dans les armes, et surtout à son zèle et à sa fidélité pour sa patrie. Ces vertus rachètent bien des défauts, et lui vaudront, sans doute, une place distinguée dans la mémoire des hommes, et surtout des Français (voyez Josselin). Au mois de septembre 1410, les Cordeliers de Clisson furent fondés par Marguerite, Comtesse de Penthièvre, en exécution du testament du Connétable, son père, dont on vient de parler.
Au mois de septembre 1410, Richard de Bretagne, frère du Duc Jean V, assiégea les ville et château de Clisson, où s'étaient réfugiés pluseurs rebelles qui se soumirent aussitôt. Le Duc leur accorda une amnistie, et donna la ville à Richard, son frère, par lettres datées de la même année.
Les articles du contrat de mariage entre Guillaume de Châlons, fils aîné de Louis, Prince d'Orange, et de Catherine de Bretagne, furent arrêtés au château de Clisson, le 15 Février 1438. Richard de Bretagne, Comte d'Etampes, n'eut pas la consolation de voir l'accomplissement de ce mariage, il mourut dans ce château le 3 juin suivant : son corps fut porté à Nantes, où il fut inhumé dans l'église cathédrale de cette ville, à côté du Duc Jean IV, son père.
En 1441, François, premier successeur de Jean V , son père, réunit la Terre, Seigneurie, et Châtellenie de Clisson au domaine de la Couronne Ducale.
L'an 1464 , le Duc François II fit réparer le château et les murs de Clisson, et y mit une forte garnison. Le 27 juin 1472, ce Duc épousa en secondes noces, dans la Chapelle de Saint-Antoine de Clisson, Marguerite de Foix, fille de Gaston, Roi de Navarre, Prince de Béarn, et Comte de Foix.
En 1487, les ville et château de Clisson appartenaient à François d'Avaugour, qui les donna au Roi Charles VIII. Le Monarque donna pour récompense à d'Avaugour une Compagnie de quarante lances, il mit dans la ville une forte garnison qui fit des courses dans la campagne des environs, et causa de grands désordres. Le Duc, en ayant été informé, fit assembler des troupes dont il donna le commandement à Guillaume le Roux, Chevalier, Seigneur de Fromenteau dans la Paroisse de Vallet, et à François du Borg, Seigneur de la Haye-Fouassière, qui marchèrent vers Clisson pour en contenir la garnison. Charles VIII partit de Nantes, le 14 avril 1491, pour se rendre à Clisson (voyez Nantes).
L'an 1563, il y avait à Clisson un Ministre Protestant. L'an 1588, les troupes du Roi Henri III assiégèrent cette ville, alors soumise au Duc de Mercœur, qui l'avait si bien pourvue d'hommes et de munitions qu'elle résista longtemps aux attaques des assiégeants. En 1595, il y avait dans le château de Clisson, qui appartenait alors au Comte de Vertus, un prisonnier nommé Hurtaut, fort aimé du Duc de Mercœur, qui voulut assiéger cette place pour délivrer son ami ; mais on convint de rendre le prisonnier, et la ville ne fut pas assiégée.
L'hôpital de Clisson, situé dans le territoire de Gétigné, fut bâti l'an 1623 ; et en 1645, les Religieuses Bénédictines furent établies dans cette ville.
La ville de Clisson fut quasi entièrement détruite, à l'exception des halles, en septembre 1793 par les troupes républicaines ainsi qu'on peut le lire dans leurs rapports4. Le château brûla pendant trois jours et ne fut pas relevé par la suite. La population de Clisson fut réduite plus ou moins de moitié (comme ce fut aussi le cas pour Montaigu)5. L'établissement du cadastre dit "napoléonien" en 1809 coïncide avec la reconstruction de la ville6, ce qui permet des cartographies des destructions, des reconstructions, de la répartition de la propriété.
La ville de Clisson sur le tableau d'assemblage du plan cadastral de 1809
(environ 1300 x 850 m).
En 1851, Charles de Tollenare, agent voyer en chef de la Loire-inférieure, a publié des cartes du département au 1 / 40 000e. Elles avaient été réalisées à partir des états de sections et plans cadastraux communaux.
Ainsi pour Clisson, cette carte reprend les données du cadastre de 1809, et y surajoute les "route stratégiques" n° 1 de Nantes à Poitiers et n° 21 de Montaigu à Ancenis. N'y apparaissent évidemment pas les accroissements territoriaux de la commune au détriment de celle de Gorges, qui n'auront lieu qu'en 1932.
Voici, colorisée, cette carte de la commune de Clisson, avec la visualisation en bleu de la Sèvre et de la Moine, en beige des terres labourables (462 ha), en vert clair des prés (155 ha), en violet des vignes (147 ha), en vert sombre des bois (25 ha) et, à partir du tableau d'assemblage cadastral, la localisation schématique des bâtiments et, en rose, des jardins (43 ha)... sur une surface totale de 928 ha10.
Dans les pages qui suivent, progressivement sont ou seront présentés...
• ...
• les destins tragiques et aventureux de Jeanne de Belleville et d'Olivier IV de Clisson
• 1637, Clisson vu par François-Nicolas Dubuisson-Aubenay
• 1788, Topographie médicale de la vallée et de l'hôpital de Clisson, de M. Du Boueix
• 1789, les Cahiers de doléances de Clisson et de ses faubourgs
• la reconstruction de Clisson au sortir de la Révolution
• 1805-1827, la création du "style Clissonnais"
• le rayonnement du "style clissonnais"
• Clisson et la mise en valeur de son Patrimoine architectural
• ...
Clisson vers 1900-1910, en 18 cartes postales :
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1 Pour l'origine et le devenir des Marches séparant la Bretagne de la France, voir les pages sur les origines de Montaigu, et sur l'Assemblée des Marches communes de mars-avril 1789.
Pour les liens les origines de Clisson et les comtes d'Anjou, voir : Brunterc'h (Jean-Pierre), "Les origines de Clisson (XIe-XIIe siècles)", Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, n°82, 2004, p. 5 à 18.
2 Bibliographie sélective sur Clisson :
- Allemand-Cosneau (Claude), "Clisson ou le retour d'Italie", in 303, Recherches et Créations, n°25, 1990, p. 8-19, 10 ill.
- Berthou (Paul de), Clisson et ses monuments, Nantes, Imprimerie de la Loire, 1910, 471 p.
- Brossard Marion, Insertion professionnelle et personnelle : l'exemple de l'association Arc-en-Ciel de Clisson, mémoire de maîtrise de sociologie, Nantes, 2004, 98 p.
- Brochard (J.), "Clisson pendant la guerre de Vendée", Revue du Souvenir vendéen, n°117, 1976, p. 19-30.
- Burratoni (Gianni), "Autour d'un tableau perdu de Poussin", in 303, Recherches et Créations, n°40, 1994, p. 62-67, 8 ill.
- Chauvet (Didier), Économie et société à Clisson au XVIIIe siècle, mémoire de maîtrise d'histoire, Nantes, 1986, 146 p.
- Clermont (Christelle), Étude comparative des structures sociales dans trois communes de l'Ouest au milieu du XIXe siècle : Batz-sur-Mer, Châteaubriant et Clisson en 1836, Nantes, 1990.
- Clisson - mise en valeur du patrimoine, Mairie du Clisson, 1994.
- Clisson-Visite au château et à la Garenne, Nantes, 1885, 94 p.
- Couapel (Jean-Jacques), "Inscriptions pour la villa Minerve à Clisson", in 303, Recherches et Créations, n°40, 1994, p. 68-73, 9 ill.
- Coubard (Ch.), "Clisson dans le cadre de la guerre de Vendée", Bulletin de la Société des sciences, lettres et beaux-arts de Cholet, 1960, p. 49-63.
- Costa (Vanina), "Geometreedimensions n°2", in 303, Recherches et Créations, n°26, 1990, p. 132-134, 2 ill.
- Delaval (Alain), "la Seconde vie de la Garenne-Lemot", in 303, Recherches et Créations, n°40, 1994, p. 98-101, 5 ill.
- Doussain (Charles), Clisson à travers les âges, imprimerie Jouve et Cie, Paris, 1941.
- Doussain (Charles), Pour mieux comprendre le château de Clisson, imprimerie Jouve et Cie, Paris, 1940.
- Du Boueix (Michel), "Topographie de la ville de Clisson et des communes environnantes (1788)", in Ann. Soc. acad. Nantes, t. XXXIX, 1868, p. 131-188.
- Duflos (Anne), Clisson et le retour d'Italie, Cahiers de l'inventaire, Imprimerie nationale, 1990, 300 p.
- François-Frédéric Lemot, 1771-1827, statuaire, Patrimoine de Loire-Atlantique, Conseil général, 2005, 96 p.
- Forest, Histoire de Clisson, (P.)
- Girard (François), Histoire de Gétigné et Clisson.
- Hervouet (Vincent), Entre urbanité et ruralité, Clisson un "bourg-hybride", mémoire de maîtrise de géographie, Nantes, 1997, 137 p.
- Lefebvre (Samuel), la Gare, de la pénalité à l'attractivité : étude de cas à Clisson et Cholet, mémoire de maîtrise de géographie, Nantes, 2001, 133 p.
- Lemot (François-Frédéric), Notice historique sur la ville et le château de Clisson, Paris, impr. Hocquet, 1812, 103 p. (réédition sous le titre Histoire de Clisson, Res Universis, Paris, 1990).
- Lemot (François-Frédéric), Voyage pittoresque dans le bocage de la Vendée, ou Vues de Clisson et de ses environs, dessinées et publiées par C. Thienon : on y a joint une Notice historique sur la ville et le château de Clisson, Paris, 1817, 118 p.
- Le Page (Daniel), l'Implantation d'une entreprise moderne dans une région rurale : la SIMO à Clisson, mémoire de maîtrise de sociologie, Nantes, 1976, 184 p.
- Le Sauce (Xavier), la Commanderie hospitalière de Clisson aux XIVe et XVe siècles, mémoire de maîtrise d'histoire, Nantes, 2007, 145 et 357 p.
- Le Sauce (Xavier), la Commanderie de Clisson au Moyen Age : étude d'un établissement templier et hospitalier du duché de Bretagne (XIIe-XVe siècles), Nantes, 2007, 152 et 184 p.
- Loidrot (Ch.), "Clisson ou le sang rouge de l'épicéa", Revue du Souvenir vendéen, n°161, 1987, p. 12-34.
- Moulin (Monique), le Domaine romantique d'un sculpteur néoclassique, Lussaud, Fontenay-le-Comte, 1967.
- Nicaud (Julien), la Rue des halles de Clisson : étude paysagère d'un espace patrimonial, mémoire de maîtrise de géographie, Nantes, 2006, 56 p.
- Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 1, Le Flohic Éditions, 1999, p. 292-305.
- Pavageau (Loïc), l'Administration municipale à Clisson après les guerres de Vendée (1796-1807), mémoire de maîtrise d'histoire, Nantes, 1994, 144 p.
- Renault (D.), Promesses et déchirements. Au temps du district de Clisson (1789-1799), Gorges, 1993, 837 p.
- Richard (Marie), "l'Inspiration italienne à Clisson au début du XIXe siècle - la Garenne-Lemot : histoire d'un jardin pittoresque en lisière de Bocage vendéen", in Vendée Côté Jardin, 2006, p. 114-121, 8 ill.
- Richard (Philippe), François et Pierre Cacault : la passion de deux frères pour Clisson, Haute-Goulaine, 2007, 47 p.
- Richer (Édouard), Voyage à Clisson : suivie d'une notice sur M. Lemot, baron de Clisson, Nantes, 1828, 186 p.
- Richer (Édouard), Voyage pittoresque dans la Loire-Inférieure. [2], lettre première, description de la rivière d'Erdre, depuis Nantes jusqu'à Nort ; lettre troisième, voyage à Clisson ; lettre cinquième, voyage de Nantes à Paimbœuf, Nantes, 1828, 186 p.
- Toran (Mario), "Clisson à nouveau", in 303, Recherches et Créations, n°20, 1989, p. 76-88, 11 ill.
- Trambouze (Georges), Clisson : étude urbaine 1, mémoire de maîtrise de géographie, Nantes, 1973, 145 p.
- Trambouze (Georges), Clisson : étude urbaine 2, atlas, mémoire de maîtrise de géographie, Nantes, 1973, 65 p.
- Wittersheim (Delphine), Clisson : survivances du passé et mémoires actuelles, mémoire de maîtrise de sociologie, Nantes, 2002, 251 p.
3 François-Nicolas Dubuisson-Aubenay (1590-1652) effectua à l'occasion de la réunion des Etats de Bretagne à Nantes du 17 décembre 1636 au 1er février 1637, fit plusieurs déplacements au sud de la Loire, le faisant passer par Clisson. En 1646-1647, il rédigea son "Itinéraire de Bretagne en 1636" à partir de ses notes, éditées en 1898 et 1902 dans la revue nantaise Archives de Bretagne, par l’archiviste Paul de Berthou, l’historien de Clisson.
4 Parmi les rapports des généraux républicains, on pourra se reporter aux Mémoires politiques et militaires, éd. 1907, de Jean-Baptiste Kléber.
5 Si Clisson a connu un effondrement de sa population durant la Révolution (1791 : 1942 hab., 1797 : 1178 hab.), ce comptage est délicat, les dénombrements s'étant fait suivant des méthodes et des périmètres changeants. Ils sont indicatifs des morts dus aux combats et aux massacres, des exodes des habitants en mars puis en septembre 1793 devant l'arrivée des troupes révolutionnaires, et ensuite de leur présence de celles-ci sur place.
6 Etat des maisons détruites à Clisson pendant la guerre de la Vendée (Arch. dép. de la Loire atlantique : 3 R 124), cité par Paul de Berthou dans Clisson et ses monuments, éd. 2010, p. 453 à 462.
10 Les surfaces sont celles données dans l'édition de 1845 du Nouveau Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, qui reprenait et complétait celui de Jean-Baptiste Ogée de 1778.
Dans cette nouvelle édition, le Nantais Ange Guépin, peu soupçonnable de partie pris en faveur des Vendéens, raconte que... "Des Vendéens s’étaient réfugiés dans les souterrains du château ; traqués par les républicains, ils furent tous précipités dans un puits qui était au milieu de l’ancienne cour d’honneur. La plume se refuse à décrire les scènes horribles qui accompagnèrent cette cruelle boucherie ! Ce puits a été comblé ; à la place où il était s’élève un chêne vénéré dans le pays. – Après les guerres de la Vendée, Clisson n’était plus que ruines et que décombres, qu’un lieu dans lequel on se hasardait à peine, et la petite ville qui est de l’autre côté de la Sèvre était pour ainsi dire une prison de laquelle les habitants osaient à peine sortir […]".
L'événement que rapporte Ange Guépin eut lieu le 8 février 1794. La présence de Clissonnais réfugiés dans le château en ruines fut trahie par la fumée du feu allumé pour faire cuire un peu de pain. Le général Cordelier y envoya ses soldats et "les scènes horribles que la plume se refuse à décrire" évoquent les 15 à 18 personnes, nommément connues, qu'ils torturèrent, massacrèrent et précipitèrent dans le puits, y achevant les survivants à coups de boulets de canon et détruisant la margelle sur les corps. L'arbre étant mort, en 1961 on déboucha le puits et on retrouva les restes de ceux qui y avaient été précipités ainsi que les boulets de canon dont parlait la tradition. Cela contraria ceux pour qui, par principe, cet événement n'avait pu exister, et qui excusèrent ce "détail de l'Histoire" : ses auteurs n'avaient fait qu'exécuter les ordres du gouvernement de l'époque.
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