les Landes de Bouaine
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R E A L I S A T I O N e n C O U R S
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Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la partie nord-est de Bouaine était constituée de plus de 1200 hectares en lande où pâturait du bétail de Bouaine et des paroisses / communes environnantes : Geneston, Montbert, Vieillevigne. Elle était connue sous le nom de "Landes de Bouaine"1.
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Les "landes de Bouaine" vers 1780
sur un extrait de la feuille 131 – Nantes de la carte de Cassini.
A l'exception des bourgs de Bouaine, Geneston2, Montbert,
les localisations des lieux et des limites des landes sont approximatives ;
le pointillé léger ne fait qu'y symboliser les limites Poitou / Bretagne et des Marches,
ce tracé passant, près de Geneston et de Montbert, au sud de la Grange à l'Abbé
(environ 7,800 x 9,400 km).
La tradition fait remonter les origines des "landes de Bouaine" à celles, plus que millénaires, des Marches du Poitou et de la Bretagne, qui doivent leur existence à la stabilisation, entre les années 840 et les années 950, de la limite entre ce qui dépendait des rois de Bretagne (de Nominoë à Alain "barbe torte" puis ses successeurs) et ce qui dépendait des ducs d'Aquitaine (puis des "rois des Francs" deux à trois siècles plus tard)3. Jusqu'au XIXe siècle, cela s'est traduit par la superposition de différents niveaux juridiques dans la propriété de ces landes : propriété "utile" qui s'approche la conception actuelle de la propriété privée, propriétés "éminentes" qui se rapprochent des différents statuts actuels des propriétés "domaniales" (des communes, de l'État...). D'où des revendications et contestations de droits qui se sont perpétuées au fil des siècles, et qui ne sont pas toujours faciles à suivre.
Les "landes de Bouaine" autour de 1840
sur un extrait des feuilles 117 et 118 de la carte dite "de l'État-major".
Les localisations des lieux et des limites des landes sont devenues précises,
celles des bourgs de "Bouaine", de "Geneston" et de "Montbert" pouvant servir de repère ;
l'extension de ces landes se base sur les données du cadastre de 1837 de "Bouaine".
Le trait bleu indique la limite Vendée / Loire-inférieure
(environ 7,800 x 9,400 km).
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1 Sur les "landes de Bouaine", on pourra se reporter entre autres, aux différentes études suivantes et aux sources auxquelles elles font référence :
- Goué (Alain de), Chronique paroissiale de Saint-Philbert-de-Bouaine, 1911, p. 4, p. 19-27, p. 49-56, p. 74-75, p. 78.
- Mémo de l'histoire des Landes de Bouaine, 1990-2000, chronologie établie par l'Association du Patrimoine de Bouaine.
- Mémoire des procès des Landes, 1990-2000, dossier élaboré par l'Association du Patrimoine de Bouaine.
- Gouraud (Gérard), Geneston et le sud nantais au fil des siècles, 2005, 279 p., plus particulièrement les pages 49-51.
2 Sur la carte de Cassini, le "O.S.A." suivant le nom de Geneston fait référence à l'abbaye qui y avait été fondée en 1147, y existera jusqu'en 1790, et faisait partie de l'Ordre de Saint Augustin.
3 Sur la question des Marches du Poitou et de la Bretagne, voir les pages "843 / 844 : rivalités entre Bretons et Francs près de Montaigu" et "1789 (mars/avril) - Assemblée des Marches communes du Poitou et de Bretagne", et les références bibliographiques qui y sont citées, chronologiquement : Hullin (Gabriel) 1616, Pocquet de Livonnière (Claude) 1725, Proust (Antonin) 1867-1869, Chénon (Emile) 1892, Chéneau (Yves) 1950, Antoine (Annie) 1974, Cintré (René) 1992, Brochard (François-Xavier) 2005...
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