Bellevue
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C’est en 1933 que le village de "Bellevue" a été créé. Cette année-là, Octave Roirand (1870-1945) et son épouse Marie Peraudeau (1870-1953), agriculteurs à "la Goichonnière" et y ayant aussi une entreprise de battages, décidèrent de s’installer 400 mètres plus loin le long de la route menant au bourg du Poiré. Ils y firent construire par Paul Jourdan, maçon habitant au bourg, près "du Pont" de la route d’Aizenay, des bâtiments avec, à leur extrémité la plus proche de la route, un local pour abriter leurs machines à battre. A 72 mètres d’altitude, le nouveau village est situé à un endroit élevé de la commune, ce qui lui donne un point de vue intéressant sur le bourg du Poiré et lui a valu son nom.
Le village de "Bellevue", le dimanche 12 décembre 2021,
avec la date de sa construction - 1933 -
la niche abritant une statue de la Sainte Vierge,
ainsi que son puits au couronnement caractéristique de ceux creusés à cette époque.
Octave et Marie Roirand eurent quatre garçons et cinq filles. Deux d’entre elles restèrent vivre à "Bellevue", ce qui fit allonger les bâtiments en 1956, puis en 1964-1965 par Eugène Gauvrit, maçon à "la Guilletière".
L’une de ces deux filles, Armantine (1903-1954), épousa Henri Siret (1903-1980), et leur fille Jeannine se maria avec Michel Corneteau, dont Jean-Michel Corneteau (né en 1957) qui lui-même… Les uns et les autres habitent toujours à "Bellevue" en 2022.
L’autre de ces deux filles, Fernande (1907-1955) épousa Marcel Rabiller (1905-1986) qui vint habiter en 1955 à "Bellevue", avec deux de leurs enfants, dont Anne-Marie (1934-2015) qui s’y maria avec Gabriel Hermouet (1929-2014) et y vécut sa vie durant.
Le paysage à l’origine du nom du village de "Bellevue", vu de part et d’autre de la route :
- le bourg du Poiré, avec des vaches de "la Thibaudière" en 1er plan,
en août 2005 ( photo Dominique Mignet ) ;
- le bourg du Poiré, avec les vignes de "Bellevue" en 1er plan,
le dimanche 12 décembre 2021.
La ferme d’Octave et Marie Roirand fut partagée entre leurs descendants : la famille Siret puis Corneteau d’une part, et la famille Rabiller puis Hermouet d’autre part. Leurs surfaces étaient bien modestes, aussi fallait-il trouver des ressources pouvant compléter les productions traditionnelles.
Gabriel Hermouet se lança dans la culture du tabac, construisant un séchoir en bois couvert de fibrociment… qui fut emporté par la tempête du 13 février 1972 et aussitôt reconstruit en parpaings pour assurer la récolte de l’année en cours. Puis il se fit embaucher en 1972 à l’usine Michelin qui venait de s’implanter sur la Roche, les horaires en 2 x 8 permettant d’assurer certaines cultures et l’élevage d’un peu de bétail.
De même Michel Corneteau se lança lui aussi dans la culture du tabac, se faisant construire en 1961 un séchoir en parpaings par le maçon Michel Martineau de "la Montparière". Puis, ayant pu agrandir un peu sa surface, il acheta un petit troupeau de vaches laitières et y établit une salle de traite ainsi qu’une grange construite par le maçon Georges Roux de "la Marinière". Enfin, en 1973, il fit édifier à proximité une maison neuve par Abel Guillet, maçon près du "Chêne vert".
De l’autre côté de la route, la maison de 1973 de "Bellevue"
près des bâtiments de l'exploitation d’alors, dont son ancien séchoir à tabac
(photos les 18 février 2022 et 12 décembre 2021).
La partie de "Bellevue" venant de la famille Rabiller puis Hermouet fut vendue en 2015, puis revendue à Pierre et Marie Pasquiet. C’est là que celle-ci exerce depuis 2018 une activité de créatrice de bijoux, "Mademoiselle XIII", qui a rapidement acquis de la notoriété2.
"Mademoiselle XIII", de "Bellevue",
lors de ses portes ouvertes du 12 décembre 2021.
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1 Entretiens en 2021 et 2022 avec Jean-Michel Corneteau, descendant des fondateurs de "Bellevue", et y habitant.
2 Rencontre avec "Mademoiselle XIII" le dimanche 12 décembre 2021, lors de ses portes ouvertes. Consulter aussi "l’univers de Mademoiselle XIII" ou encore sa présentation dans le journal Ouest-France, du 17 octobre 2020.
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