1793, Pierre Noeau : une mort mythique
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R E A L I S A T I O N e n C O U R S
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Pierre Noeau (né autour de 1735 / décédé le 12 mars 1793) est fils de Pierre Noeau, chirurgien, et de Françoise Bossis. Un frère, François Noeau, chirurgien, marié à Jeanne Cailleteau, fille de Thérèse Musset, tante du conventionnel. Deux frères notaires, dont il célèbre les mariages en tant que curé de La Bretonnière, René Michel (marié le 21 juin 1773, à Mormaison) et Nicolas (marié le 16 août 1774, à Saint-Christophe-la-Chartreuse). Une sœur, Jeanne.
Mgr Julien- Marie François-Xavier Hilléreau. Il naquit le 20 juin 1796 et fit ses éludes au collège de Saint-Jean-d'Angély (séminaire transporté de Chavagnes), puis à Luçon, et il professa avec distinction au séminaire de cette dernière ville. Son goût pour les missions le porta à entrer dans la congrégation des Pères du Saint-Esprit, à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Ses supérieurs, qui connaissaient son mérite, le choisirent à deux reprises pour des négociations très importantes qui le firent distinguer et apprécier par le Cardinal Préfet de la Propagande. Celui-ci jeta les yeux sur lui pour l'envoyer, en 1832, à Smyrne, en qualité de visiteur apostolique, avec le titre d'évêque de la Nouvelle-Calédonie. Au bout de deux ans, il fut placé à Constantinople comme coadjuteur de Mgr Coressi, qu'il remplaça bientôt avec le titre d'archevêque de Petra in partibus in fidelium et de vicaire apostolique du patriarcat de Constantinople. De plus, cette dernière fonction le rangeait parmi les dignitaires de l'Eglise romaine, et il était chanoine de la basilique de Saint-Pierre, à Rome, mais d'une manière purement honorifique.
Pendant qu'il administrait le diocèse de Constantinople, Mgr Hilléreau revint revoir ses anciens confrères du Saint-Esprit, en compagnie de Mgr Soyer, et celui-ci voulut l'honorer en le chargeant d'administrer le sacrement de confirmation aux élèves du pensionnat Saint-Gabriel. Cette cérémonie eut lieu le 15 août 1843, et parmi les enfants qui furent confirmés, deux devinrent des prêtres distingués dans le diocèse : M. Michel Gelot, plus tard archiprêtre de la Roche, et M. Georges Simon, aujourd'hui vicaire général et doyen du Chapitre.
Dans son diocèse de Constantinople, Mgr Hilléreau fut en butte à de continuelles épreuves et à des difficultés sans cesse renaissantes. Le clergé n'existant pas, il dut en réunir les éléments et chercher de divers côtés les auxiliaires qui lui manquaient. Par sa bonne administration il sut préparer un avenir plus prospère aux catholiques du rite latin et faire pour ses successeurs une situation solide et débarrassée de divers ennuis qui l'avaient accablé d'abord.
Il mourut à Constantinople, le 28 février 1855, victime du choléra qui sévissait alors dans cette ville. Il avait établi son cousin, M. Célestin Hilléreau, comme administrateur général du diocèse pendant la vacance du siège.
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Mgr Julien Marie François Xavier Hilléreau nait à Saint-Philbert-de-Bouaine le 22 juin 1796, le pays est alors ravagé par la tourmente révolutionnaire et l’insurrection vendéenne. Ses parents, François Hilléreau et Marie Angélique Airiau sont de petits propriétaires fonciers qui exploitent leurs terres situées à la Garloupière de Saint-Philbert-de-Bouaine, où ils habitent. Ils auront neuf enfants, Julien Marie est le quatrième.
Julien Marie fait ses premières études au collège de Machecoul, puis au séminaire de Chavagnes-en-Paillers qui sera transféré à Saint-Jean-d’Angély. Il entre ensuite au grand séminaire de La Rochelle, puis à Luçon. A la fin de ses études il est encore trop jeune pour recevoir la prêtrise aussi il enseigne les mathématiques et les humanités à Luçon. Il est fait sous-diacre le 7 avril 1821, diacre le 23 mars 1822 et est ordonné prêtre à Luçon le 21 juillet 1822. Aussitôt, il est nommé vicaire à La Châtaigneraie. Il y reste peu de temps car, cette même année, il est admis parmi les prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie, fondée par Louis Marie Grignon de Montfort. En 1830, le père Deshayes, son supérieur, le charge de porter à Rome le dossier de béatification du père de Montfort. Là-bas, il se fait connaître et apprécier. Le 22 mai 1832, le pape Grégoire XVI le nomme évêque de Calydonie et visiteur apostolique de Smyrne. Le 20 juin 1832, le père Julien Marie Hilléreau quitte Saint-Laurent-sur-Sèvre et se rend à Rome où, le 19 août, il reçoit la consécration épiscopale du Cardinal Pedicini, préfet de la propagande. Il arrive à Smyrne en décembre 1832. Le 14 juin 1833, le pape le nomme coadjuteur de Mgr Corezzi, vicaire apostolique du patriarcat de Constantinople, avec le titre d’archevêque de Pétra, in partibus infidelium. Le 7 mars 1835, Mgr Corezzi meurt et Mgr Hilléreau devient vicaire apostolique de Constantinople, et le restera jusqu’à son décès survenu le 1er mars 1855, à la suite du choléra. En 1841, il effectua un voyage en France et en profita pour convaincre son cousin l’abbé Célestin Hilléreau, alors vicaire de Legé, de le suivre à Constantinople comme vicaire général.
Parmi toutes les œuvres de Mgr Hilléreau à Constantinople figure la construction de plusieurs églises et chapelles mais sa principale construction est l’église du Saint-Esprit au faubourg de Galata-Péra, au nord de la Corne d’Or. C’est dans la crypte de cette église qu’il sera inhumé en 1855.
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