les Ajounets
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Le souvenir du passage des petits trains
"Les Ajounets" sont nés autour de 1900 (soit environ dix ans avant "la Guilletière" voisine), sur des terres dont ils ont pris le nom1. C’est là que la route venant du Poiré se divise pour aller d’une par à Palluau et d’autre part à Saint-Etienne-du-Bois. Proches de "la Durantière", on les a aussi appelés "la Petite Durantière".
"Les Ajounets" et ses alentours (environ 550 x 550 m) le 29 novembre 2020,
et les dernièrs restes du tracé de l’ancienne voie ferrée.
A leur origine, "les Ajounets" n’étaient constitués que d’une petite ferme qui a cessé son activité dans les années 1980, époque où s’ajoutera une seconde maison. Leur création a coïncidé avec celle de la ligne des Tramways de la Vendée reliant la Roche-sur-Yon à Legé qui passait à côté. Longeant la route menant à Saint-Etienne-du-Bois, elle avait une halte 500 m plus loin à "la Durantière". Elle fut inaugurée le 30 juin 1901, et fonctionna jusqu’en 1939. Après le franchissement de "la Vie", sa pente était un peu forte, et il arrivait que l’on demandât aux voyageurs de descendre du train pour que celui-ci puisse monter la côte2. En 2020, tout avait disparu de cette voie ferrée auprès des "Ajounets", à l’exception d’une portion de chemin créé là pour elle, et qui est une des rares traces en restant.
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Les aléas des transcriptions de noms de lieu
L’orthographe du nom "les Ajounets" correspond à la fois à la prononciation locale et à son inscription sur les registres cadastraux de 1836 du Poiré où on trouve : "la grande rouère des Ajounées", "la petite rouère des Ajounées", "le champ des Ajounées", "le querray des Ajounées", "le pré des Ajounets"3. Cependant ils sont souvent écrits "les Ajonnets" sur les cartes, leurs auteurs ayant sans doute eu des difficultés à décrypter l’écriture de ces registres.
"Les Ajounets" (ou Ajounées) sur une page des états des sections du cadastre de 1836 du Poiré,
et les parcelles portant ce nom sur une vue aérienne vers 1950
(environ 450 x 450 m).
L’ignorance du parler local s’ajoute à ces erreurs de lecture pour causer l’estropiage d’autres noms sur le Poiré où "la Pallulière" devient "la Pallutière", le "(moulin) Ragoiller" devient le "(moulin) Ragollier"… ou "la Providence" qui se transforme même en "la Vallée", etc.
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Notes, sources et références
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)
1 Cadastre de 1836 du Poiré états de sections, parcelles I 1713-1724-1725 et K 868-883 (Arch. dép. de la Vendée : 3P 2040).
2 Témoignage recueilli dans les années 1960 auprès de membres de la famille Perraudeau habitant avant 1939 au "Chiron", un peu au-delà des "Ajounets".
3 Une "rouère" étant une rigole, un "querray" étant un guéret… et des "ajounets" étant des ajoncs (cf. le Glossaire étymologique et historique des patois et des parlers de l'Anjou, d’Anatole-Joseph Verrier et de René Onillon, t. 2, p. 222).
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