Savoir-faire et Méthodologies
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C O N T E N U à V E N I R
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L’intérêt présentés par l'utilisation des techniques, méthodes et savoir-faire de disciplines autres que spécifiquement historiques ne devrait pas avoir besoin d'être démontré. On retiendra ici celles et ceux....
- des reportages et du journalisme,
- des enquêtes en anthropologie.
A quoi il faudrait ajouter les questions...
- de la bonne expression écrite et orale,
- du bon usage de la rhétorique…
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Dans l'attente de leurs mises en ligne, on devra se limiter à l'accès à quelques-unes des mises en garde proposées par le socio-anthropologue J.-P. Olivier de Sardan, et indispensables dans toute enquête historique :
“La violence faite aux données. De quelques figures de la surinterprétation en anthropologie”, in revue ENQUÊTE, n°3 “Interpréter, surinterpréter”, 1996, p., 31-59, se résumant en…
"Considérons comme relevant de la surinterprétation tous les cas où apparaît une contradiction significative entre les références empiriques et les propositions interprétatives. En effet les sciences sociales, dans un espace épistémologique à la fois totalement interprétatif et empiriquement contraint, doivent légitimer leurs énoncés interprétatifs au nom d’un certain indice de véridicité, garanti par un double lien empirique : entre le « réel de référence » et les données produites à son sujet par les opérations de recherche, entre ces données et les énoncés proposés.
Bien qu’une délimitation précise de la frontière interprétation/surinterprétation soit impossible, on peut néanmoins repérer quelques foyers de surinterprétation, où apparaissent la projection excessive de préconception et le manque de vigilance méthodologique. Cinq figures, qui peuvent se combiner, sont ici examinées :
- la réduction à un facteur unique,
- l’obsession de la cohérence,
- l’inadéquation significative,
- la généralisation abusive,
- le « coup du sens caché ».
Les pièges de la surinterprétation ne doivent pas empêcher la prise de risque interprétatif. En fait la surinterprétation est un moins-disant empirique, qui, en faisant violence aux données, refuse le défi qu’une prise en compte de la complexité de celles-ci adresse à l’imagination interprétative rigoureuse. Faute de recettes, la critique empiriquement fondée et la recherche des contre-exemples invitent à produire des « modèles » plus exigeants en plausibilité empirique et en véridicité."
“La politique du terrain. Sur la production des données en anthropologie”, in revue ENQUÊTE, n°1 “Les terrains de l’enquête”, 1995, p. 71-109, se résumant en…
"Le mode particulier de production de données qu’est l’enquête de terrain, en anthropologie (ou en sociologie dite parfois « qualitative »), passe pour l’essentiel par des interactions prolongées entre le chercheur en personne et le « milieu » qu’il étudie. C’est avant tout une question de savoir-faire, s’apprenant par la pratique, et non formalisable. Mais cette configuration méthodologique spécifique n’est pas pour autant sans principes, ni soumise aux seuls aléas de la subjectivité. Une « politique du terrain » soucieuse de répondre à des exigences de plausibilité et de validité doit se donner certains repères, qu’on s’efforce ici de décrire, à travers les quatre grands types de données produites :
a- l’observation participante
(observations et interactions engendrant des données de corpus et des données d’imprégnation) ;
b- les entretiens
(consultations et récits dans un registre conversationnel, à fonction récursive, relevant de « négociations invisibles ») ;
c- les dispositifs de recensions
(procédures systématiques et intensives d’observation et de mesure) ;
d- les sources écrites.
À travers ces quatre types de données, le chercheur de terrain tente de construire tant bien que mal une « rigueur du qualitatif » qui navigue autour de quelques principes simples :
- la triangulation et la recherche empirique de groupes stratégiques,
- l’itération,
- l’explication interprétative,
- la construction de « descripteurs »,
- la saturation de l’information,
- le groupe social témoin,
- la gestion des biais subjectifs."
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