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TACITE et la Rome du 1er siècle
Né vers 55 en Gaule narbonnaise, il meurt vers 120. Venu étudier à Rome, il s'engage dans une carrière de haut fonctionnaire. A partir de 98 il s'adonne à l'histoire. Il s'intéresse surtout à la cour impériale et au monde barbare, étudiant les mobiles individuels plus que les causes générales. Son œuvre traite des événements s'étendant de Tibère à Néron, soit de 14 à 68 (Annales), et de Néron à Domitien, soit de 69 à 96 (Histoires). Mais il ne nous en reste qu'une petite partie. Entre ses mains l'histoire cesse d'être une chronique pour devenir une documentation psychologique et un genre littéraire.
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Dialogue avec les orateurs (81), 33 p. la Vie d'Agricola (98), 30 p. Mœurs des Germains (98), 25 p. Histoires (106), 229 p. Annales (115/117), 391 p.
Torquato le TASSE, poète vagabond
Né à Sorrente en 1544, il meurt à Rome en 1595. Son enfance est marquée par de perpétuels déplacements au cours desquels il est en contact avec les cours princières d'Italie. Il acquiert les qualités du courtisan accompli, et les traduit dans ses œuvres de l'époque (Renaud, Aminta) qui connaissent un vif succès. Alors qu'il compose son vaste poème la Jérusalem délivrée, il est victime d'un amour malheureux, de surmenage intellectuel et de scrupules religieux qui le conduisent à des crises d'angoisse et d'hallucinations. Enfermé pendant sept ans dans un asile, il en sort pour errer de ville en ville. Une vie qui ne l'empêcha pas d'écrire une œuvre abondante qui connut un succès considérable.
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la Jérusalem délivrée (1580), 475 p.
Anton TCHEKHOV, auteur des sous-entendus et des non-dits
Né à Taganrog en 1860, Anton (Antoine) Tchékhov meurt en 1904 à Badenweiler (Forêt Noire). Petit-fils de serf, fils d'épicier qui a fait faillite, il devient cependant médecin et exerce cette profession sa vie durant. Il avait débuté précocement dans la littérature, publiant contes, nouvelles et drames qui ont connu immédiatement le succès. Puis il voyage: jusqu'au bagne de Sakhaline (1890), en Europe (1894), en France (1897/1898). De retour en Russie il se fixe à Yalta et continue de publier. Le théâtre constitue la partie la plus connue de son œuvre. Il y analyse la banalité de la vie quotidienne de personnages emportés par les profondes mutations de la Russie de la fin du 19e siècle.
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Accès à une sélection de quelque 250 nouvelles et 10 œuvres théâtrales d'Antoine Tchékhov
Pierre TEILHARD de CHARDIN et l'aboutissement de l'évolution
Né à Orcines en 1881, il meurt en 1955 à New-York. Il est ordonné prêtre dans l'ordre des jésuites en 1911. En 1920-1923, il enseigne la géologie et la paléontologie à l'Institut Catholique de Paris, puis participe à de nombreuses expéditions scientifiques (dont les fouilles de Chou-kou-tien où, en 1929, est découvert le sinanthrope), participe à la Croisière jaune en 1931... A côté de passionnantes réflexions sur la spiritualité, l'étude des étapes du développement de l'homme domine son œuvre. Il formule un évolutionnisme dans lequel il voit une spiritualisation progressive de la matière, et dont l'homme est la clé et Dieu le point initial et final. Il redonne au Christ sa dimension cosmique, sans nier la grâce et le surnaturel.
(les œuvres ci-dessous ne sont pas encore dans le domaine public en France, leur téléchargement y est donc interdit)
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Réflexions sur le bonheur (1943), 27 p. la Place de l'homme dans la nature (1949), 188 p. le Phénomène humain (1956), 218 p. Ecrits scientifiques (1913-1954), 401 p. le Milieu divin (1957), 152 p. l'Hymne de l'univers (1961), 142 p. Comment je crois (1969), 243 p. les Directions de l'avenir (1973), 195 p. le Cœur de la matière (1976), 230 p.
TERENCE : des comédies pour les lettrés
Né vers 55 en Gaule narbonnaise, il meurt vers 120. Venu étudier à Rome, il s'engage dans une carrière de haut fonctionnaire. A partir de 98 il s'adonne à l'histoire. Il s'intéresse surtout à la cour impériale et au monde barbare, étudiant les mobiles individuels plus que les causes générales. Son œuvre traite des événements s'étendant de Tibère à Néron, soit de 14 à 68 (Annales), et de Néron à Domitien, soit de 69 à 96 (Histoires). Mais il ne nous en reste qu'une petite partie. Entre ses mains l'Histoire cesse d'être une chronique pour devenir une documentation psychologique et un genre littéraire.
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l'Héautontimoroumenos (-163), 106 p. l'Andrienne (-166), 112 p. l'Hécyre (-165), 116 p. l'Eunuque (-166), 106 p. le Phormion (-161), 80 p. les Adelphes (-160), 96 p.
Henri David THOREAU, un écrivain prophétique
Né en 1817 à Concord (Massachussetts), il y meurt en 1862. Il mène sa vie durant une existence ascétique et solitaire. D'une culture immense, il se livre à l'observation de la nature pour parvenir à la connaissance de son âme. Inspiré par les mystiques hindous et les idéalistes allemands, et citant abondamment les Évangiles, il laisse une œuvre qui sera qualifiée de prophétique. Son souci d'une vie en harmonie avec la nature, de contestation de la civilisation industrielle, de transformation intérieure, aura une grande influence sur les courants non-violents, certains anarchistes et certains militants de 1968, écologistes et différents mouvements autour du Larzac.
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Désobéissance civile (1849), 35 p. Walden ou la Vie dans les bois (1854), 350 p.
THUCYDIDE, le plus illustre historien du monde antique
Né à Athènes en -465, il meurt après -395. Issu d'une grande famille athénienne, il est élu stratège avec la mission de défendre la côte thrace contre les spartiates et leurs alliés. Il échoue et est exilé. Il voyage en Italie, Sicile et en Péloponnèse et écrit l'histoire des vingt premières années de cette guerre qui opposa les Spartiates et les Athéniens de -431 à -404. Il y expose les événements de façon chronologique et documentée. Il introduit la méthode critique en histoire et s'attache à l'analyse des causes et des mobiles, se refusant à y intégrer des détails merveilleux ou légendaires.
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la Guerre du Péloponnèse : livres 1 à 4, 463 p. livres 5 à 8, 374 p.
TITE LIVE, historien de la grandeur de Rome
Né à Padoue en 59 avant J-C, il y meurt en 17 après J-C. Il s'installe à Rome en 35. Il sera par la suite chargé de l'éducation du futur empereur Claude. Il consacra l'essentiel de son temps à l'écriture d'une Histoire de Rome. Sur les 142 livres regroupés en "décades" dont elle est constituée, 35 nous sont parvenus, soit ceux de la 1re Décade (dès origines de Rome à -293), ceux de la 3e Décade (2e Guerre punique), ceux de la 4e Décade, et cinq de la 5e Décade (conquête de la Méditerranée orientale). Des fragments et des résumés ont permis de reconstituer le plan de l'ensemble de l'œuvre. Le récit fait le portrait du Romain idéal, héroïque, travailleur, tenace, épris de justice, et dont les qualités expliquent et justifient la grandeur de Rome. Compte tenu que l'histoire qu'il écrit est guidée par son patriotisme et son sens littéraire, Tite Live est considéré comme l'un des plus grands historiens du monde antique.
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Histoire de Rome : 1re Décade : origines/-446, -445/-352, -341/-293, 2e Décade (reconstitution) : -292/-220, 3e Décade : -219/-213, -212, -211/-201, 4e Décade : -201/-192, -191/-179, 5e Décade : -178/-167.
Alexis de TOCQUEVILLE, le plus "contemporain" des historiens du XIXe s.
Né à Paris en 1805, il meurt en 1859 à Cannes. A la fois, libéral, légitimiste au sens monarchiste du terme, et démocrate sincère, il a été le penseur du passage de l'Ancien Régime à la Révolution. Parmi les premiers à défendre l'abolition de l'esclavage dans les colonies, il est aussi un sceptique, hanté par les contradictions de la démocratie et le déclin des valeurs aristocrates. Ses analyses rigoureuses de la société américaine et des institutions de l'Ancien Régime le convainquent de l'inéluctabilité des progrès de l'égalité (précédant, et non suivant, la Révolution) et des dangers d'un despotisme de la majorité qui doit être équilibrée par la liberté de la presse et du système judiciaire. Les liens qu'il met en évidence entre le passé et le présent, et entre le présent et l'avenir l'amènent à avancer des visions prémonitoires de ce que sera l'histoire du XXe siècle. Sa pensée eut une influence considérable à l'étranger. Avec le déclin des idéologies socialistes, elle connaît un fort regain d'intérêt en France dans le domaine des sciences politiques.
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l'Ancien Régime et la Révolution (1856), 479 p.
Léon TOLSTOÏ, "le grand écrivain de la terre russe"
Né à Iasnaïa Poliana (Toula) en 1828, il est issu d'une famille de vieille noblesse terrienne russe, et sera toujours conscient de son rang. Après une jeunesse désordonnée et légère, il s'engage dans l'armée et se bat dans le Caucase, puis à Sébastopol, durant la guerre de Crimée. Il part deux ans en Europe (France, Suisse, Allemagne, Italie) où il est frappé par l'égoïsme et le matérialisme de la bourgeoisie. En 1852, sa première nouvelle, Enfance, lui avait valu la célébrité littéraire. Cette célébrité devient mondiale avec Guerre et paix (1869) puis Anna Karénine (1877). Ses interrogations sur le sens de la vie le conduisent à une profonde remise en cause religieuse, qui se traduit dans ses œuvres par la mise en avant de valeurs morales exigeantes, sans abandonner pour autant son rationalisme (qui lui vaudra de se faire excommunier plus tard par le Saint Synode). Avant même sa mort, en 1910, il était devenu une référence morale pour toute la Russie et sa demeure un lieu de pèlerinage.
Ivan TOURGUENIEV, le plus "occidental" des grands romanciers réalistes russes
Né à Orel en 1818, il meurt en 1883 à Bougival. Fuyant l'autoritarisme maternel, il part faire des études à Moscou, à Saint-Pétersbourg puis à Berlin, où il subit l'influence de Hégel. De retour en Russie, il devient fonctionnaire. Il se fait remarquer par son premier recueil de nouvelles, Andreï Kolossov (1844). Bientôt, il se consacre complètement au métier d'écrivain, mais ses démêlés avec la censure impériale lui font quitter la Russie pour l'Allemagne et la France. Il passe de la nouvelle au roman, puis, avec succès, au théâtre. Les Récits d'un chasseur resteront célèbres comme témoignage sur le servage russe. Mais les critiques faites à ses romans suivants l'éloignent de ses préoccupations sociales et politiques premières, et l'amène à aller vivre l'essentiel de son temps en France où il fait connaître la littérature russe.
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Accès à la plus grande partie des Romans et Nouvelles de Tourguéniev.
TRISTAN et ISEULT, la fatalité de la passion
Bel ami, tel est notre destin :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous. (Marie de France)
En 1900, Joseph Bédier "renouvelle" le roman de Tristan et Iseult par comparaison et assemblage de plusieurs textes de la fin du XIIe siècle. La plus ancienne attestation écrite de cette légende est un manuscrit attribué au Normand Béroul. De cet auteur on ne sait que peu de choses, et ce qu'on sait reste très hypothétique. Quant au texte dont il ne reste que 4485 octosyllabes, il a été rédigé aux alentours de 1170. La légende de Tristan et Iseult, d'origine vraisemblablement bretonne, inaugure en Europe le thème de la fatalité de la passion. Ses héros, victimes d'un philtre magique éveillant en eux un amour irrésistible et éternel ne pourront être réunis que par la mort.
Anne R. J. TURGOT, baron de l'Aulne, économiste, philosophe et ministre
Né à Paris en 1728, Anne Robert Jacques Turgot y meurt en 1781. Il fréquente le milieu des philosophes et collabore à l'Encyclopédie avec un remarquable article sur l'étymologie. Il se penche sur les questions économiques alors qu'il est intendant du Limousin (1761-1774). Il devient contrôleur général (ministre) des Finances au début du règne de Louis XVI. Rompant avec le colbertisme, il entreprend des réformes destinées à moderniser l'économie de la France : liberté du commerce et de la circulation des grains, suppression des corporations, maîtrises et jurandes. Les résultats n'ayant pas toujours été heureux il doit quitter ses fonctions. Sa doctrine économique fait de lui un des premiers éconmistes français modernes. Influencé par les physiocrates (qui privilégient le développement agricole), il s'en sépare en mettant en évidence l'importance de l'industrie et du commerce.
Mark TWAIN, enfant de la "frontière"
Sa naissance à Florida (Mississippi) a lieu lors du passage de la comète de Halley, en 1835, et sa mort (comme il l'avait prédit) lors du passage suivant de cette comète, en 1910. Il est d'abord typographe, pilote sur le Mississippi, mineur au Nevada, chercheur d'or, puis enfin journaliste (il prend alors son prénom d'auteur de "Mark" en lieu et place de Samuel, son prénom d'origine). Il publie la Célèbre Grenouille sauteuse de Calaveras, ce qui lui vaut une réputation d'amuseur public qui lui pèsera par la suite. Il voyage de San Francisco à Hawaï et jusqu'en Terre Sainte et en Italie. Au travers de certains de ses livres il donne une idée de la vie américaine au temps où on circulait de l'Atlantique au Pacifique en diligence. Une série de deuils domestiques le fait changer de style dans la dernière partie de sa vie.
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les Aventures de Tom Sawyer (1876), 441 p. le Prince et le Pauvre (1882), 509 p. les Aventures de Huckleberry Finn (1884), 468 p. Plus fort que Sherlock Holmes (1907), 197 p.
Honoré d'URFÉ et l'apogée du roman pastoral
Né en 1567 à Marseille, il meurt en 1625 à Villefranche-sur-Mer. Lors des guerres de Religion, il prend activement le parti de la Ligue, et lorsque Henri IV rétabli la paix dans le royaume, il se met au service du duc de Savoie, auquel il est apparenté. C'est à la tête des troupes de se dernier qu'il trouve la mort.
Son roman pastoral, l'Astrée, eut un succès et une influence considérables, au point que dans les premières décennies du XVIIe siècle, toute personne cultivée se devait de connaître les multiples péripéties des amours des "bergers" Astrée et Céladon. Étant inachevée à la mort d'Urfé, l'Astrée a été complétée par son secrétaire (cf. vol. 5 ci-dessous, édition de 1632). En 1733, on s'est efforcé d'en moderniser le texte dans une nouvelle édition (cf. vol. 1 à 4 ci-dessous) "où sans toucher ni au fonds ni aux épisodes, on s'est contenté de corriger le langage et d'abréger les conversations".
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l'Astrée, 1re partie (1607), 592 p. 2e partie (1610), 512 p. 3e partie (1619), 597 p. 4e partie (1627), 660 p. Dernière partie (Baro, 1628), 984 p.
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