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Gaston BACHELARD, le philosophe inattendu
Né à Bar-sur-Aube en 1884, il est mort à Paris en 1962. Après avoir débuté dans les postes et avoir fait la guerre de 1914-1918, il devient professeur de physique et chimie à Bar-sur-Aube. En 1922 il est reçu à l'agrégation de philosophie qu'il enseigne en plus de ses disciplines scientifiques. En 1930, il rejoint l'université à Dijon puis la Sorbonne.
Épistémologue, il s'est penché sur la philosophe et critique des sciences, dont il a interrogé les méthodes et les fondements : la "psychanlyse de l'esprit scientifique", recherche et détection des valeurs et projections inconscientes entravant le savoir ; "rationalisme appliqué", conçu comme centre actif où s'échangent les vérités de la raison et les vérités d'expérience (la raison se construit en dialoguant avec l'expérience et en s'appliquant à elle). Il s'est intéressé également au domaine poétique et imaginaire dont il souligne l'aspect créateur.
(les œuvres ci-dessous ne sont pas encore dans le domaine public en France, leur téléchargement y est donc interdit)
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la Formation de l'esprit scientifique (1934), 257 p. le Nouvel esprit scientifique (1934), 181 p. la Dialectique de la durée (1936), 152 p. la Psychanalyse du feu (1937), 192 p. la Philosophie du non (1940), 147 p. la Terre et les rêveries de la volonté (1948), 409 p. le Matérialisme rationnel (1953), 225 p. la Poétique de l'espace (1957), 225 p.
Jacques BACOT, explorateur et tibétologue
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1909-1910)
Né à Saint-Germain-en-Laye en 1877, il meurt à Paris en 1965, et est considéré par ceux qui l'ont connu comme un des grands esprits du siècle, Après un voyage autour du monde il est attiré par le Tibet, sa langue, sa pensée religieuse, sa civilisation, dont il devient un spécialiste. A partir de 1907 il y fait de nombreux voyages, en particulier sur ses marches orientales et les hautes vallées du Yangtsé, du Mékong et de la Salouen (ouest du Yunnan et du Sichuan), à l'origine de différents dons au musée Guimet. Jacques Bacot et son œuvre font aujourd'hui figures de quasi mythes pour ceux qui connaissent un peu le Tibet.
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le Tibet révolté (1912), 366 p.
Honoré de BALZAC, l'inégalable auteur de "la Comédie humaine"
Né à Tours en 1799, il abandonne à vingt ans ses études de droit pour se consacrer à la littérature. Il publie sans succès, sous des pseudonymes, des romans noirs ou sentimentaux. Il est introduit dans les milieux aristocratiques, et il se lance dans les affaires : l'édition, l'imprimerie, la fonderie même... en 1828, il est couvert de dettes. Il retourne alors définitivement à la littérature, et avec succès. Ses revenus augmentent... ses dépenses aussi, et plus encore. En 1841, il imagine grouper l'ensemble de son œuvre sous le titre de "la Comédie humaine" et conçoit un vaste plan destiné à compléter les œuvres déjà parues par d'autres romans afin de donner une image complète de la société de son époque. Ce plan prévoyait 137 romans, et quand il meurt inopinément en 1850, 85 sont achevés, 50 restent à l'état d'ébauches, et 6 seront inventés postérieurement.
Jules BARBEY d'AUREVILLY, le "Connétable des Lettres"
Né à Saint-Sauveur-le-Vicomte en 1808, il meurt en 1889 à Paris. Issu de la noblesse normande, il est habité de l'exigence d'une vraie grandeur et d'un profond mépris pour la médiocrité d'un siècle bourgeois. Vers 1845, il se convertit à un catholicisme intransigeant et défend désormais vigoureusement l'ultramontanisme et l'absolutisme. Ceci n'excluant pas une grande indépendance d'esprit qui se manifeste dans ses nombreux textes de critiques littéraires grâce auxquels il se créera des inimitiés durables. Servis par un style brillant et précis, ses romans allient réalisme, actualité du cadre, présence du surnaturel (en particulier satanique). Ce sont eux qui lui vaudront - un peu tardivement - la célébrité.
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le Cachet d'onyx (1841), 73 p. l'Amour impossible (1842), 270 p. Du Dandysme et de Georges Brummel (1845), 127 p. Une Vieille maîtresse (1852) tome 1, 282 p. tome 2, 380 p. l'Ensorcelée (1854), 230 p. le Chevalier des Touches (1864), 284 p. les Diaboliques (1874) : le Rideau cramoisi, 43 p. le Plus bel amour de Don Juan, 32 p. le Bonheur dans le crime, 72 p. le Dessous des cartes d'une partie de Whist, 66 p. A un dîner d'athées, 87 p. la Vengeance d'une femme, 54 p. Une Histoire sans nom (1882), 191 p. Une Page d'histoire (1887), 16 p.
Henri BARBUSSE, de l'horreur des tranchées au mirage communiste
Né à Asnières en 1873, il meurt en 1935 à Moscou. Il débute dans le journalisme à seize ans, se mêle aux milieux du symbolisme et fait paraître des poèmes. Sensible, mais clairvoyant devant la dureté du monde il publie une étude se mœurs, l'Enfer, dont le réalisme parfois brutal fait scandale. Engagé volontaire en 1914, il donne de la guerre et du cauchemar monotone de la vie des tranchées un récit saisissant par sa vérité sans concession. Le Feu (Journal d'une escouade) sera son œuvre majeure et soulèvera de nombreuse protestations. Évoluant vers le pacifisme, ayant transposé sa rébellion sur le plan social, étant devenu un idéaliste exalté par la révolution russe, il milite après 1920 en faveur du communisme et séjourne fréquemment en URSS où il meurt.
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l'Enfer (1908), 285 p. le Feu (Journal d'une escouade) (1916), 379 p. Lettres d'Henri Barbusse à sa femme 1914-1917 (1937), 205 p.
Matsuo BASHÔ maître du haïku, et ses disciples
Né à Iga-Ueno en 1644, il meurt en 1694 à Osaka. Issu d'une famille de samouraïs, il devient moine, puis le plus célèbre des grands maîtres du haïku, qu'il tire vers une poésie subtile faite de simplicité, suggestions, amour et humour. Il est aussi connu pour ses lavis à l'encre. En 1680, il crée son école poétique, qui réunit un grand nombre de disciples, tels Ransetsou, Kikakou, Kyoraï, Kyorokou, Shiko, Etsoujin, Jôçô, Sora, Hokoushi, Yaha, Tchigetsou-Ni, Inembô, Kyokusui, Otsouyou, Sampou, Bonshô...
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Haïka, 88 p.
Charles BAUDELAIRE, poète du remords et de la souveraine tristesse
Il nait à Paris en 1821. A dix-huit ans il entre en opposition avec les valeurs bourgeoises de sa famille. Jusqu'à la fin de ses jours, il mènera une vie de bohème et de panier percé. Bibliophile, amateur et critique d'art (peinture, littérature), journaliste satyrique, découvreur et grand admirateur d'Edgar Poë (dont il traduit remarquablement les œuvres en français)... il est systématiquement en décalage avec la société de son temps. Le romantique révolutionnaire qu'il est en 1848, évolue vers le monarchisme légitimiste, et il meurt en 1867 après avoir demandé les derniers sacrements.
Dès 1860, il est diffusé et souvent traduit par des poètes qui ont trouvé dans son œuvre la source de leur créativité. Pour les symbolistes, puis les surréalistes il est le grand poète de la modernité et, sans aucun doute, le plus grand poète du XIXe siècle.
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les Fleurs du mal (1857), 290 p. les Paradis artificiels (1860), 190 p. Journaux intimes (1851-1862) : Fusées, 22 p. Hygiène, 16 p. Mon cœur mis à nu, 58 p. le Spleen de Paris (1864), 207 p.
René BAZIN, chantre des valeurs terriennes
Né à Angers en 1853, il meurt en 1932 à Paris. Juriste, romancier, journaliste et essayiste collaborateur à la Revue des Deux Mondesmontrent son inquiétude devant le destin des civilisations. Ses romans marquent son attachement aux valeurs traditionnelles attachant les paysans à leurs terroirs.
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Stéphanette (1884), 235 p. Ma tante Giron (1885), 309 p. Une tache d'encre (1888), 318 p. A l'aventure (1891), 319 p. la Sarcelle bleue (1892), 305 p. Madame Corentine (1893), 323 p. Sicile, croquis italiens (1893), 342 p. les Italiens d'aujourd'hui (1894), 315 p. Terre d'Espagne (1895), 238 p. les Noellet (1896), 250 p. En province (1896), 398 p. Contes de bonne Perette (1897) 439 p. De toute son âme (1897), 365 p. la Terre qui meurt (1899), 168 p. Croquis de France et d'Orient (1899), 417 p. le Guide de l'empereur (1901), 324 p. l'Enseigne de vaisseau Paul Henry (1902), 319 p. Donatienne (1903), 165 p. les Oberlé (1903), 264 p. Récits de la plaine et de la montagne (1904), 330 p. l'Isolée (1905), 222 p. le Duc de Nemours (1905), 560 p. Questions littéraires et sociales (1906), 357 p. le Blé qui lève (1907), 503 p. Mémoire d'une vieille fille (1908), 235 p. le Mariage de mademoiselle Gimel (1909), 365 p. la Barrière (1910) 216 p. Davidée Birot (1911), 253 p. la Douce France (1911), 308 p. Gingolph l'abandonné (1914) 480 p. Récits du temps de la guerre (1915), 294 p. Aujourd'hui et Demain (1916), 377 p. la Closerie de Champdolent (1917), 285 p. Notes d'un amateur de couleurs (1917), 289 p. les Nouveaux Oberlé (1919), 551 p. Charles de Foucauld (1921), 481 p. Baltus le Lorrain (1926), 223 p.
Pierre-Augustin (Caron) de BEAUMARCHAIS, aventurier et écrivain
Né à Paris en 1732, il y meurt en 1799. Il connaît une vie d'aventurier où les scrupules ont peu de place (spéculations, espionnage, trafics d'armes, et même accusations de meurtre et de captation d'héritage), mais il est aussi musicien, inventeur (la montre à échappement), éditeur, fondateur de la Société des auteurs dramatiques (1777)... et écrivain. Sa réputation littéraire tient surtout à deux chefs-d'œuvre théâtraux, le Barbier de Séville (1775), et le Mariage de Figaro (1784) dirigé contre les privilèges de la naissance et manifestation des revendications du Tiers État à l'égalité. On peut y voir une annonce de la Révolution à laquelle Beaumarchais adhère, mais dépassé par les événements il doit émigrer à Hambourg pour ne revenir en France qu'en 1796.
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le Barbier de Séville (1775), 328 p.
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le Mariage de Figaro (1784), 283 p.
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la Mère coupable (1792), 222 p.
Joachim du BELLAY, l'homme de la Pléiade
Né en 1522 à la Turmelière de Liré et mort à Paris en 1560, Joachim du Bellay (prononcer "Joachim" et non "Yoakime") est à l'origine avec Ronsard de la Pléiade, groupe de poètes se donnant pour objectif de créer en français des chefs d'œuvres aussi bons que ceux des auteurs grecs et des latins de l'Antiquité, et 1549 il en rédige le manifeste la Défense et illustration de la langue française. Puis, à l'imitation de Pétrarque, il rédige un recueil de sonnets, l'Olive. La déception et l'ennui qu'il connaît lors de son séjour à Rome (1553-1557) lui inspire les Regrets, son œuvre la plus célèbre, suivis de deux autres, imposant l'usage de l'alexandrin dans la littérature française en vers.
Plusieurs de ses sonnets furent mis en musique à l'époque ou évoqués et adaptés aujourd'hui, ainsi "Heureux qui comme Ulysse" par Brassens (ouvrir - fermer)
(vidéo, 2' 15"), ou par Ridan (ouvrir - fermer)
(vidéo, 3' 16").
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Défense et illustration de la langue française (1549), 112 p. l'Olive (1549), 97 p. les Regrets (1558), 128 p. les Antiquités de Rome (1558), 23 p. Divers jeux rustiques (1558), 165 p.
Pierre BENOÎT : aventure, exotisme, héroïnes fatales
Né à Albi en 1886, il meurt en 1962 à Ciboure. Le considérable succès de ses quarante-sept romans, parus entre 1918 et 1963, fut assuré par sa maîtrise du récit linéaire traditionnel, ses intrigues adroites et pleines de péripéties, son art de créer une atmosphère, ses décors dépaysants et baignés d'une part de mystère... Ses héros, idéalistes et sentimentaux, y sont affrontés à des héroïnes (dont le nom commence toujours par la lettre A) troublantes, dominatrices et cruelles. Ces romans d'aventures se déroulent dans des cadres exotiques inspirés par les nombreuses pérégrinations de cet écrivain globe-trotteur.
En 1953, le premier d'entre eux, Kœnigsmark (1918), inaugura la nouvelle collection Le Livre de poche.
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l'Atlantide (1919), 132 p. le Lac salé (1921), 311 p. la Chaussée des Géants (1922), 312 p., Mademoiselle de la Ferté (1923), 245 p. ,
Georges BERNANOS et le cheminement tragique vers la sainteté
Né à Paris en 1888, il meurt en 1948 Neuilly-sur-Seine. Venu tard à la littérature, il compose l'essentiel de son œuvre en une quinzaine d'années, de 1926 avec Sous le soleil de Satan, aux années 1940 avec le Dialogue des carmélites. Parti de la militance à l'Action française, il fait le procès de la bourgeoisie catholique. Après lui avoir été favorable il prononce le réquisitoire de la rébellion franquiste dans les Grands cimetières sous la lune. Réfugié au Brésil, il dénonce l'imposture de Vichy, devenant ainsi un des animateurs spirituels de la Résistance. Ses héros vont à la sainteté par des cheminements tragiques, le pire de leurs péchés est l'indifférence au salut, et le mal suprême est l'absence de Dieu.
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Sous le soleil de satan (1926), 332 p. l'Imposture (1927), 273 p. la Joie (1929), 238 p. Un crime (1935), 201 p. le Journal d'un curé de campagne (1936), 263 p. Nouvelle histoire de Mouchette (1937), 196 p. Monsieur Ouine (1946), 269 p. Dialogues d'ombres (Madame Dargent, Une nuit, Dialogue d'ombres) (1955), 104 p.
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