1900 - Villebois-Mareuil et les Boers
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Cette page est l'une de : Le règne des bourgeois républicains (1837–1935), chapitre qui devrait être à terme constitué au moins des parties qui suivent, elles-mêmes susceptibles d’évoluer au fil du temps…
- 1845 : Charles Dugast-Matifeux crée une deuxième histoire de Montaigu
- 1866-1956 : Montaigu, le chemin de fer et l’industrie
- 1870 : le maire Armand Trastour contraint à la démission
• 1884-1890 : début et fin de la revue montacutaine, "Echos du Bocage vendéen"
• 1900 (avril) : mort du Montacutain Georges Villebois-Mareuil
• 1906 (sept.) : voyage officiel à Montaigu du ministre de l’intérieur, Georges Clemenceau
• 1910 : Gustave Mignen ébauche une troisième histoire de Montaigu
- 1925-1934 : élection de Joseph Chapelain et fin du règne des Gaillard-Trastour
L'insertion de ces différentes parties ne se fera que progressivement. En cas d’utilisation de ces pages, y compris d’extraits, il va de soi qu'on en citera l’origine, l’auteur, et la date à laquelle elles ont été consultées. Enfin, toute remarque sur ce qu'elles contiennent (ou ne contiennent pas), sera la bienvenue (cf. "Contact").
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- 1900 (5 avril) : mort du Montacutain Georges Villebois-Mareuil -
Le 5 avril 1900, le colonel Villebois-Mareuil mourait en Afrique du Sud, au cours d’un combat l’opposant à l’armée anglaise.
Georges Villebois-Mareuil, était né à Nantes en 1847, avait été reçu à Saint-Cyr en 1865, et se trouvait en 1870 dans l’infanterie de marine en Cochinchine quand la France de Napoléon III déclara la guerre à la Prusse le 19 juillet. Il rentra en France, mais y arriva trop tard pour que sa conduite valeureuse et efficace début décembre dans la 2e armée de la Loire puisse changer quoi que ce soit à la victoire sans appel des armées prussiennes et allemandes. Ecole de Guerre, Tunisie, Sud-algérien... à 45 ans il avait été promu au grade de colonel, mais en 1897, en désaccord avec ses supérieurs qui lui refusaient de participer à l'expédition de Madagascar, il avait démissionné de l’armée française.
En 1899, il était parti se battre au Transvaal aux côtés des Boers, attaqués par les Anglais qui cherchaient à s’approprier les mines d’or et les mines de diamants récemment découvertes sur leur territoire. Il avait pris part à de nombreux combats à la tête de la "légion européenne" quand il fut tué le 5 avril 1900, à Boshoff, dans l'État libre d'Orange1.
Proclamation de Villebois-Mareuil à ses "camarades" de lutte
aux côtés des Boers au début de l’année 1900.
Son engagement et sa mort eurent un grand retentissement en France qui, déjà germanophobe depuis la perte de l’Alsace-Lorraine en 1870-1871, connaissait alors une forte vague d’anglophobie depuis l’affaire de Fachoda en 1898. Le 24 août 1902, une statue en bronze, par Arthur Guéniot, de Bournezeau, lui fut élevée à Montaigu, près de la gare, à l’extrémité de l’avenue qui porte son nom. Elle avait la réputation de tourner le dos à l'Angleterre !... ce que les cartes postales de l’époque ne confirment pas. Fondue pendant l'Occupation, elle a été remplacée en 1954 par une nouvelle statue, en granit et moins "va-t-en-guerre" que la précédente, réalisée par R. Benad. En 1976, pour des raisons d’aménagements de voirie, elle a été un peu déplacée.
La statue du colonel Villebois-Mareuil à Montaigu,
avant qu’elle soit fondue par l’occupant dans les années 1940
et remplacée en 1954 par une nouvelle statue, en granit.
A Montaigu, la demeure de Georges Villebois-Mareuil était "Bois-Corbeau", sur Saint-Hilaire-de-Loulay, qui lui venait de sa mère née Cornulier ; une demeure qui était toujours dans sa famille en 2017, et où son souvenir est perpétué.
Vers 1910, la façade sud-ouest du château de Bois-Corbeau,
demeure familiale de Georges Villebois-Mareuil.
A droite, la chapelle où son souvenir est rappelé.
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1 Lorvoire (Jean-Claude), "la 'Vendée africaine' contre les Anglais", in Recherches vendéennes, n°6, 1999, p. 19-23. Voir aussi la notice biographique de Georges Villebois-Mareuil, rédigée par René Seigneuret dans le Dictionnaire des Vendéens des Archives départementales de la Vendée.
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