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Montaigu-en-Vendée
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1626-1792 - le couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur

rappel : avant toute utilisation d'extraits ou d'illustrations de ces pages, vous devez en demander l'autorisation à leur auteur.

 

Cette page est l'une de : Les efforts de redressement du XVIIe siècle (1598-1711), chapitre qui devrait être à terme constitué au moins des parties qui suivent, elles-mêmes susceptibles d’évoluer au fil du temps…

• 1600 : construction de la "maison de la Sénéchaussée" de Montaigu
• 1613 : les chanoines de Saint-Maurice édifient une nouvelle collégiale
• 1626-1792 : naissance, vie et mort de Notre-Dame de Saint-Sauveur, de Montaigu
• 1630-1639 : un nouveau Temple protestant est construit à Montaigu
• 1637 : Fr.-N. Dubuisson-Aubenay excursionne à Montaigu et dans les Marches du Poitou et de Bretagne
- 1667 : Gilles de La Roche Saint-André, un des deux chefs d'escadre du Royaume
- 1680-1705 : le Marquis de Crux réorganise l’enseignement à Montaigu
• 1696 : "l’Aumônerie de Montaigu" devient "Hôpital de Montaigu"
- 1711 : passage de Louis-Marie Grignion de Montfort à Montaigu

L'insertion de ces différentes parties ne se fera que progressivement. En cas d’utilisation de ces pages, y compris d’extraits, il va de soi qu'on en citera l’origine, l’auteur, et la date à laquelle elles ont été consultées. Enfin, toute remarque sur ce qu'elles contiennent (ou ne contiennent pas), sera la bienvenue (cf. "Contact").


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- 1626-1792 : naissance, vie et mort du couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur de Montaigu -

Le couvent de religieuses fontevristes "Notre-Dame de Saint-Sauveur", plus communément appelé "couvent de Saint-Sauveur", a mené pendant 166 ans une existence discrète à Montaigu. Cette discrétion, propre aux ordres cloitrés, a peut-être contribué à son oubli quelques siècles plus tard, et au début du XXIe siècle, il n’y a guère que la "rue du Vieux couvent" et la lampe de sanctuaire de "l’église Saint-Jean-Baptiste", qui peuvent encore en rappeler le souvenir.
Tout ce qui localement avait fait ce couvent a disparu suite à son pillage, son incendie puis sa destruction durant la Révolution. L’essentiel des sources subsistantes permettant de le connaître proviennent du dossier "Prieuré de Montaigu" des Archives du Maine-et-Loire. C’est surtout à partir d’elles que le premier véritable historien de Montaigu, le docteur Gustave Mignen, a écrit son histoire, en 1902 et en 223 pages : les Religieuses Fontevristes de Notre-Dame de Saint-Sauveur à Montaigu, Bas-Poitou (1626-1792).
Voici ce que l’on peut en faire ressortir plus d’un siècle plus tard…


La Fondation de Notre-Dame de Saint-Sauveur

C’est en 1626 que les deux sœurs Paule et Charlotte de Fiesques de la Sénardière, religieuses bénédictines au prieuré de la Regrippière1, alors de la paroisse de Vallet, formèrent le projet d'établir une maison de leur ordre à Montaigu. Il leur fallait pour cela les autorisations de l’évêque de Luçon, Aymeri de Bragelongne, et du seigneur de Montaigu, Henri de La Trémoille2. La première leur fut accordée le 22 septembre 1626 sous la condition que cette fondation demeurerât à jamais sous la juridiction de l'évêque de Luçon ; et la seconde le fut le 10 décembre de la même année.
Pour leur établissement, Henri de La Trémoille fit don aux religieuses d'un emplacement qui avait été rendu désert trente ans plus tôt par les guerres de Religion. S’y dressaient encore les restes de l'ancienne église paroissiale Notre-Dame, qui avait été incendiée en 1568, puis en partie démolie l'année suivante par l'artillerie des troupes royales de Rouault du Landreau assiégeant Montaigu. En échange de cette concession, les religieuses s'engagèrent à payer chaque année la somme de cinquante sols aux seigneurs de Montaigu. Cette générosité dut paraître étonnante aux coreligionnaires locaux d’Henri de La Trémoille qui était alors protestant, mais son geste avait pu être guidé par l'espoir raisonnable que les religieuses, en s’installant à Montaigu, allaient pouvoir y prodiguer aux jeunes filles de la "bonne société" des environs, une instruction et une éducation qu'il leur fallait jusqu’alors aller chercher dans des centres éloignés.


En 1643, le Couvent de Saint-Sauveur rejoint l’Ordre de Fontevrault

Bientôt, les religieuses du couvent de Montaigu cherchèrent à quitter la tutelle de l’évêque de Luçon pour rejoindre celle de l’Ordre royal de Fontevrault, sans que l’on en connaisse les raisons : question de règles monastiques ? désir de retrouver les mêmes liens que ceux de leur monastère d’origine avait pu avoir avec cet Ordre ? volonté d’indépendance ? ou parce que faire partie de cet Ordre allait donner une plus grande considération à leur couvent ?
Mettant à profit le fait que l’âge et surtout les infirmités de Pierre de Nivelle3, nouvel évêque de Luçon, l’empêchaient de visiter pastoralement son diocèse et l’amenaient à négliger le couvent de Montaigu, elles adressèrent à Luçon des demandes renouvelées pour passer de la tutelle diocésaine à celle de Fontevrault. Des demandes qu’elles justifiaient par les difficultés matérielles de leur couvent :

"Notre maison de Montaigu est dans la plus précaire des situations ; nous y manquons même des choses les plus nécessaires à l'existence, et il va falloir que nous l'abandonnions. Le seul moyen de conjurer un pareil malheur serait notre union à l'Ordre de Fontevrault, et nous sollicitons de vous l'autorisation de faire les démarches nécessaires."

Le 13 septembre 1642, l’évêque leur donna son consentement, sous la réserve qu'il soit ratifié par le Pape, et que les religieuses s'engagent à lui payer en retour soixante sols de subside annuel.
Le 12 novembre suivant, les religieuses envoyèrent une requête à l'Abbesse de Fontevrault. Adoptant un discours tout différent de celui qu’elles avaient tenu à l’évêque, elles lui firent une description florissante de leur couvent :

"Par la miséricorde de Celuy au service duquel elles sont entièrement consacrées, ledict monastère se trouve composé d'une grande Église4 et d'un chœur spacieux, d'un réfectoire et d'offices, et au-dessus d'un dortouer contenant dix-huict chambres, et, outre, de quelques bastimens pour la nécessité de la famille, et d'une closture moyennement estendue et qui le poura estre d'avantage en après ; et dans la dite maison Dieu est loué et servy nuict et jour, l'office divin récité et chanté avecq toutte régularité, ponctualité et décence, et tous les exercices de la Saincte Religion constamment pratiqués par lesdites suppliantes qui sont au nombre de douze religieuses professes de chœur, deux sœurs layes et quelques Novices, sous la charge de sœur Charlotte Chenu, à présent prieure audit lieu, et professe de vostre Prieuré de la Regrippière ; lesquelles religieuses ont, après Dieu et vostre sainct zèle, pour moiens de subsistance les pensions qu'elles tirent de leurs parens, et des rentes, dont elles ont les tiltres es mains, suffisantes de leur nouriture et entretien et de ladicte maison ; en quoy elles ont tout subjet de bénir et louer la bonté de Nostre Seigneur, auquel amour elles ont mis et jesté leur sort et confiance. Il prend aussy soing de les nourir et édiffier leur maison ; mais, parmy ces motifs de consolation, elles en ont aussy d'affliction pour n'estre d'aucune congrégation ni participation à autres suffrages, sainctes prières, pieux exercices et mérites de Religion ; et d'ailleurs, le souvenir continuel du bonheur que possèdent celles que vous daignez faire reposer dans les bras de vostre affection plus que maternelle, donne à celles qui ne l'ont que ouy dire d'y pouvoir, par vostre bonté, trouver places, et à touttes d'ensemble d'y finir leur vie dans la saincte milice du Grand Patriarche Sainct Benoist, soubs vostre très sage et toutte aimable obédience et direction, heureuse et glorieuse subjection plus douce que toutte liberté, et de se voir transférées, admises et unies, et leur dite maison et monastère, à vostre sainct ordre ; à quoy ledit Seigneur Evesque de Luçon a presté tout consentement... après avoir esté informé que ce sera pour la grande gloire de Dieu, honneur et conservation dudit monastère, etc.

Signé : Sr Charlotte Chenu, supérieure ; Sr Magdelène Digueur ; Sr Anne Prévost ; Sr Louise Bocquier ; Sr Françoise Violleau ; Sr Agnès Durcot ; Sr Angélique Prévost ; Sr Jeanne Le Geay ; Sr Marthe Le Berruier ; Sr Jeanne Jousseaume ; Sr Claude de la Fontenelle ; Sr Marguerite Le Breton ; Sr Perrine Mocquard, sœur laye, et Sr Marie Phelippeau, sœur laye."

Cette tactique de se faire pauvres pour être moins regrettées, et riches pour être plus aisément désirées leur réussit. L'Abbesse de Fontevrault, avant de donner une réponse définitive, chargea, le 26 décembre 1642, le Père Sébastien Ganot, et Me Pierre Pavillon, son avocat et conseil, de "se transporter au prieuré et couvent de Sainct Sauveur pour iceluy voir, et informer bien et duement de l'estât, biens et revenus en despendant, et du tout dresser acte, lequel avec vos advis vous envoierés clos et scellé, pour pourvoir sur le contenu de la dite requête ainsy qu'il appartiendra".
Les deux commissaires enquêteurs procédèrent à la visite le 31 décembre 1642 et jours suivants. Leur procès-verbal, bien qu’en très mauvais état de conservation, fournit des détails circonstanciés sur les rentes et revenus du monastère, les dates des professions de foi des religieuses, ainsi que sur le couvent lui-même. On peut y lire :

"Avons veu les vestiges et murailles d'une ancienne église qui ont esté relevés, sur la moitié desquels il y a de la charpente et couverture toute neuve, et le surplus est entièrement découvert. [...] La closture de ce costé là (à l'ouest) ... sur ce qu'elles ont tousjours espéré de la porter plus avant et d'avoir la place des anciens fossés (qui sont comblés), de monsieur de Vieillevigne qui est seigneur baron dudit Montagu, vers lequel elles supplient madite dame d'employer son autorité ; et, de fait, avons remarqué que ladite place serait grandement commode et comme nécessaire pour accroistre la closture dudit monastère, et qu'il seroit facile de faire une muraille sur les fondemens de celle des anciens fossés qui paroissent solides, et même qu'on pourroit se servir de quelques matériaux qui sont sur le lieu, provenant de la ruine de la muraille des fossés.
Et après, avons veu un grand corps de logis neuf au bas duquel sont le réfectoir et la cuisine, et au-dessus le dortoir composé de neuf chambres de chacun costé, honnestement garnies et meublées pour l'usage des religieuses. Aussi sommes esté en autre corps de logis séparé, auquel avons veu une grande chambre servant d'infirmerie, et en icelle trois lits garnis de toille blanche, et, de l'autre costé, une chambre servant de grenier dans laquelle y a un monceau de bled seigle, et un autre de froment [...] avons trouvé deux calices, une custode, une croix, deux burettes, le tout d'argent... chasuble de couleur de damas satin…"

Les rapports des deux commissaires plaidaient en faveur des religieuses et dès le 8 janvier 1643, une ordonnance de l’Abbesse accueillait le couvent de Montaigu dans l’Ordre de Fontevrault. Le lendemain, les religieuses assemblées "capitulairement et au son de la cloche à la manière accoutumée" désignèrent leur prieure, et le surlendemain elles firent leurs professions d’observance des règles et statuts de leur nouvel Ordre. Ce fut en vain qu’en 1660 le nouvel évêque de Luçon voulut revenir sur cet acte, qui amoindrissait son autorité et avait été, d’une certaine façon, extorquée à son prédécesseur..


L’Organisation du Couvent de Saint-Sauveur

Les règles de vie monastique visaient non seulement à régler les prières et exercices spirituels, omniprésents dans la vie des religieuses, mais aussi à répartir les responsabilités des unes et des autres, et à prévenir d’éventuelles difficultés relationnelles (ce qui fut cependant le cas pour Saint-Sauveur durant l’année 1711). On y trouvait le principe de l’élection et celui d’une égalité relative, les "religieuses professes" ou "de chœur" ayant cependant un statut supérieur à celui des simples "religieuses layes" ou "converses". Gustave Mignen définit ainsi les charges et fonctions de chacune :

"La Prieureavait toute autorité sur les religieuses, sauf en présence de l'Abbesse qu'elle remplaçait. Toutes lui devaient obéir, et ne rien faire sans son ordre et son consentement. Elle avait seule le sceau de la Communauté. Elle était élue pour trois ans, avec possibilité de réélection.
La
Prieure du cloître, choisie par la Prieure, la suppléait en ses fonctions et prenait place près elle.
La Cellérièreétait préposée au soin des choses nécessaires au dortoir pour le repos des Sœurs, et au réfectoire pour l'ordonnance des repas ; elle devait rendre compte à la Prieure et à la Dépositaire de ce qui avait été dépensé par elle en l'accomplissement de sa charge.
La
Dépositaireavait l'obligation de tenir un compte exact des revenus et recettes diverses de la communauté, ainsi qu'un inventaire bien à jour des linges et objets de literie. C'est elle qui donnait à la cellérière, à la boursière et à l'infirmière tout ce dont elles avaient besoin.
La
Boursièredélivrait à la sœur chargée de faire les achats ou les provisions l'argent qui lui était nécessaire, et rendait compte des dépenses à la Dépositaire.
La
Sacristaineavait la garde des ornements et vases sacrés, et devait sonner la cloche pour appeler les religieuses aux exercices de la journée, "C'est à elle aussi, dit la Règle, à pourvoir à ce qui est nécessaire pour recevoir la discipline".
La
Portière, comme l'indique ce nom, avait la garde des portes et entrées du couvent, qu'elle devait toujours tenir fermées à clef.
Les
Discrètes formaient, sous la présidence de la Prieure, le Grand Conseil de la Communauté, étaient élues et au nombre de six, dont la Cellérière, la Dépositaire, la Boursière et la Portière."

Au fil des ans, les six religieuses de 1631 étaient devenues 14 en 1642, 21 en 1711, 19 en 1752, et de nouveau un peu plus d’une vingtaine en 1789.


Les Activités profanes et les Moyens d’existence du Couvent de Saint-Sauveur

Quelques années après leur admission dans l’Ordre de Fontevrault, c’est-à-dire dès le milieu du XVIIe siècle, les religieuses ajoutèrent à leurs activités spirituelles, un pensionnat pour les jeunes filles. Rien n’est parvenu de ce qu’était le contenu de leur œuvre d’instruction et d’éducation, si ce n’est le témoignage de La Revellière-Lépeaux sur une fête musicale qui y eut lieu le 21 mars 1779, jour de la saint Benoît, patron de l’Ordre :

"[…] Ce grand événement fut bientôt annoncé dans toute la ville, et le jour de la fête l’église du couvent fut comble. L’attente du public ne fut point trompée. L’abbé, Leclerc et moi, nous exécutâmes au Salut, un trio qui fit l’admiration de tout le vulgaire des fidèles et des vierges sacrées qui n’avaient jamais entendu rien de pareil. La musique céleste ne devait pas leur offrir, au paradis, une mélodie plus ravissante, tant il est vrai que, dans ce monde, tout est relatif. Une collation nous fut servie au parloir. […]"5

Au XVIIIe siècle s’ajouta l’accueil de dames retraitées, dont la mère du futur conventionnel originaire de Montaigu, Philippe-Charles-Aimé Goupilleau. Le couvent avait aussi un personnel masculin qui lui était associé : le prieur et les jardiniers, qui en tant que tels étaient logés dans des bâtiments s’élevant dans le "jardin du prieur", de l’autre côté de la "rue de Tiffauges". Au total, et dès la fin du XVIIe siècle, entre 50 et 100 personnes vivaient à Saint-Sauveur ou en dépendaient.

Comme la plupart des institutions à l’époque et longtemps après, le couvent devait autant que possible se suffire à lui-même, ce qui nécessitait qu’il dispose de prairies, terres labourables, petit élevage… et bien sûr de jardins. Pour cette raison, les religieuses ne négligèrent aucune occasion d'augmenter leur domaine de Montaigu. C'est ainsi que, le 28 août 1645, Gabriel de la Lande de Machecoul leur faisait don de terrains dans le vallon de l’Asson ; que le 8 décembre 1697, elles acquirent le "cimetière Saint-Michel", lieu de sépulture des Réformés, donné à "l'hôpital de Montaigu" après la révocation de l'Édit de Nantes. Puis d’autres terrains en 1717 et en 1725, constituant un ensemble cohérent qu’elles firent entourer d’un mur existant encore au début du XXIe siècle

Ces terrains apportaient au couvent ses moyens d’existence au quotidien, mais ils n’étaient qu’une partie de ses revenus qui étaient principalement constitués à la fin du XVIIIe siècle par :

- les dots des religieuses à leur entrée au couvent, et les rentes versées par leurs familles ;
- la constitution au fil du temps de rentes en argent ou en nature ;
- les revenus de trois métairies acquises en 1699, 1705 et 1715 : le Genêtais, la Haute-Bouterie et la Petite-Bernerie, sur Saint-Hilaire-de-Loulay ;
- les pensions versées par les élèves du pensionnat, et celles versées par les dames pensionnaires qui venaient y terminer leur vie.


Une Description du Couvent de Saint-Sauveur

Seul un plan du 30 messidor an XII (19 juillet 1804) permet de se faire une certaine idée de la disposition du Couvent. En 1902 l’historien de Montaigu, Gustave Mignen, le décrivait ainsi :

"Construit sur la pente de la colline, il avait une direction sensiblement parallèle à celle du ruisseau d'Asson qui arrosait le jardin des Religieuses, et sur lequel on avait jeté un léger pont de bois pour permettre d'atteindre la rive opposée. La façade des bâtiments regardait le jardin, le ruisseau et la prairie ; la partie opposée était tournée du côté de la route de Tiffauges.
Des cloîtres, abritant le puits que l'on voit dans la cour d'entrée, reliaient les bâtiments à la chapelle. Celle-ci, qui n'était autre que l'ancienne église de Notre-Dame restaurée, était le lieu que choisissaient le plus ordinairement les femmes de la noblesse locale pour leur sépulture6. De belles pierres tombales armoriées en formaient la plus grande partie du dallage ; elles ont été dispersées et détruites lors de la Révolution et dans les années suivantes."

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Le Couvent de Saint-Sauveur et la Révolution

Ce que l’on connait sur les religieuses de Saint Sauveur et sur les élèves de son pensionnat montre que leur origine avait évolué au fil du temps, ainsi que le fait remarquer le docteur Gustave Mignen :

"A la veille de la Révolution le Couvent de Saint-Sauveur n'était plus le couvent aristocratique où les filles de la noblesse pouvaient presque seules prétendre aux plus hautes dignités. Depuis quelques années déjà, son personnel se recrutait surtout parmi la bourgeoisie de Montaigu et des environs, et cette bourgeoisie était, en général, favorable aux idées nouvelles. Mais l'habit religieux suffisait pour rendre suspect, et la transformation démocratique de la Communauté ne la mit pas à l'abri des événements."7

En 1789, les débuts de la Révolution furent bien accueillis à Montaigu, comme le montre le mardi 6 avril 1790 la prestation du "serment civique" devant le calvaire des "Olivettes". Un serment qui avait réuni devant la nouvelle municipalité : la "milice nationale" locale, le clergé et les habitants de Montaigu. Après quoi tout le monde se rendit dans "l'église Saint-Jean" pour y chanter un Te Deum, entonné par le doyen de la "collégiale Saint-Maurice".
En juillet 1790, la Constitution civile du Clergé imposa aux membres de celui-ci, en tant que fonctionnaires, un serment d’obéissance politique mais aussi religieuse aux nouvelles autorités. Cette confusion des domaines spirituel et administratif, conduisant à prétendre contrôler les croyances et les façons de penser, ne pouvait que susciter oppositions et divisions. Le serment exigé y eut peu de succès : tous les membres du clergé de Montaigu le refusèrent ou se rétractèrent par la suite.
Lorsque le 16 octobre 1791 il fallut installer un curé constitutionnel, Claude Bouche, la municipalité préféra démissionner et cette installation dut être faite, dans l’hostilité générale, par des membres du directoire exécutif du District de Montaigu... Quelques jours plus tard, la municipalité démissionnaire se représentait, était réélue et maintenait ouvertes la chapelle des religieuses de Saint-Sauveur, et celle de l’Hôpital où se pressait la population qui, en bloc, rejetait le "curé intrus".

Le 4 octobre 1792, au grand dam de la population, le directoire exécutif du District, passant à la méthode forte, fermer la chapelle du couvent et en expulsa les religieuses. Elles se retrouvèrent démunies dans un monde qu’elles avaient quitté des années voire des dizaines d’années plus tôt sans projets de retour, et qui les avait oubliées. Pour le plus grand nombre, elles se réfugièrent dans un premier temps aux "Rochettes" et à la Lande de Saint-Hilaire-de-Loulay8. La répression républicaine qui suivit les dispersa et, pour la plupart d’entre elles, les fit disparaître.

 Montaigu_N-D_St-S_plaque_MenV-360Le 21 décembre 1792, le citoyen Couane, obéissant au décret du 20 mars 1790, dressa "1'état des cloches, vases et autres ustensiles de métal provenant des églises et autres établissements religieux supprimés" et il trouva chez les religieuses de Montaigu : "une croix, un encensoir, une navette, trois paires de burettes, deux cuillers à potage, deux petites à café, neuf couverts, un calice en deux morceaux avec sa patène le tout d'argent ; une petite sonnette aussi d'argent". Le lendemain, 22 décembre, ces objets furent envoyés à la Monnaie de Nantes. Cependant, selon une tradition recueillie par Gustave mignen, "une femme Faverou emporta, cachée sous sa mante, la lampe qui est actuellement suspendue à l'entrée du chœur de notre église Saint-Jean-Baptiste", où elle se trouve encore en 2020.

Le 30 septembre 1793, trois des chanoines de la "collégiale Saint-Maurice", le doyen Mathurin Feuvre, François-Joseph Bonnin, et le chantre Charles-François Goupilleau, ayant été pris par les soldats de Kléber, furent enfermés et massacrés dans la cave voûtée toujours existante du couvent, et leurs cadavres furent jetés dans le puits qui s’y trouve. Vers 1815, on demanda, au maçon Désiré-Martial Poulain (1782-1854) de retirer leurs ossements ; le puits fut ensuite muré et une plaque commémorative fut apposée.


La Fin du Couvent de Saint-Sauveur

Le couvent avait été pillé et incendié par les troupes républicaines en septembre 1793, y compris la partie habitée en dehors par le Père confesseur et les domestiques hommes. Un an et demi plus tard, le 1er ventôse an III (19 février 1795), il fut affermé pour une année à René Touzeau, membre de la municipalité de Montaigu, pour la somme de 800 francs. Le 14 fructidor an IV (31 août 1796), il fut vendu, par le directoire de district de Montaigu à Jacques-Pierre-Aimé Thiériot et Pierre-Etienne Sorin, qui revendirent le 14 ventôse an V (4 mars 1797) à Charles-Louis Dugast-Matifeux "la terre et superficie de la cour qui est entre l'église et les parloirs, du jardin de la prieure... du jardin en forme de bastion, et de forme ronde..., du jardin au bas dudit bastion... les matériaux généralement quelconques du bâtiment... avec les pierres de tuffe seulement qui sont dans ladite église, avec le carreau de bloc, plus tous les matériau des parloirs et de l'infirmerie, à l'exception seulement du degré en pierres de taille le plus près du pin qui est dans la cour, et des briques des trois cheminées les plus voisines du jardin dit de la prieure, de sorte que le citoyen Dugast n'aura que les deux cheminées qui sont le plus près du portail ; plus enfin tout le bois de charpente qui est dans la longère du bâtiment où était le réfectoire et donnant sur le jardin dont la terre est cédée, avec trois pièces qui sont au dernier étage du bâtiment donnant sur St Jacques... pour et moyennant la somme de 483 livres".

Le docteur Gustave Mignen, rapportant un siècle plus tard ce dépeçage après destruction manifestait son indignation : "C’était du vandalisme, et encore faut-il ajouter que les autres terres avaient été enlevées par d’autres acquéreurs". Dans ce domaine, Charles-Louis Dugast-Matifeux (le père de l’érudit local) en rajouta : outrepassant ses droits il "excava induement la cour en entrant, le chemin devant le grand bâtiment conduisant à la clôture, le chemin venant de la cour de l'infirmerie à l'enclôture, la cour aux volailles ou moutonnier et la buanderie", de telle sorte que les différents murs séparatifs et extérieurs menaçaient ruine.
Le 29 pluviôse an XI (18 février 1803), ce qui restait du couvent échut à Jean-Pierre Boy, arrivé à Montaigu avec les troupes d’occupation républicaines et qui avait épousé en 1800 Marie-Madeleine Thiériot, une fille de notables locaux. Sur les ruines du bâtiment principal, il fit construire une demeure dans laquelle il emménagea avec sa famille, et qui existait toujours au début du XXIe siècle

Montaigu_N-D_St-S_maison_MenV-800

En 2016, la demeure construite vers 1810
sur les soubassements de l’ancien
couvent de Saint-Sauveur.
Sa partie droite surmonte la cave voûtée abritant le puits au sinistre destin.
L’étagement des terrasses domine l’Asson, à gauche,
il est soutenu par l’ancienne muraille du XIIe siècle de la ville
(non visible sur la photo).


Le Couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur deux siècles après sa disparition

Montaigu_N-D_St-S_lampe-400

Au XIXe siècle, les propriétaires de l’ancien enclos du couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur lui donnèrent le nom de "domaine du Rocher", ce qui permit d’en faire oublier l’origine. Cependant, ceux qui établirent le cadastre de Montaigu en 1814, et en renommèrent un certain nombre de rues, donnèrent à l’ancienne "rue Notre-Dame" qui le bordait, le nom de "rue du Vieux couvent".

Ce qui était devenu une demeure de notables fut reconverti en exploitation agricole en 1926, et à la fin des années 1950, son propriétaire fit don à la municipalité de quelques restes y gisant çà et là (tronçons de colonnes, pierres tombales…). Ils furent confiés aux services techniques municipaux qui les ont depuis oubliés ou détruits.
Seule subsiste la lampe de sanctuaire que la "femme Faverou emporta, cachée sous sa mante". Rendue au culte après la fin des persécutions religieuses révolutionnaires, elle fut suspendue dans le chœur de l’ancienne "église Saint-Jean", et elle se trouvait toujours en 2017 dans "l’église Saint-Jean-Baptiste". Ces caractéristiques ont permis de savoir qu’elle a été réalisée en 1745 par Alexis Porcher, orfèvre au Pont au Change à Paris.


La modestie de ces quelques restes peut à elle seule expliquer que le couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur ait disparu dans l’oubli.

Montaigu_N-D_St-S_vue_MenV-1000

L’emplacement de l’ancien couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur
en 2009 (environ 220 x 170 m),
avec, en superposition, le plan de 1804
(dimensions données en toises : 1 toise 1,95 m).


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1 Le Grand Cartulaire de Fontevrault mentionne une charte (n°186) de don de la terre de la Regrippière vers 1106/1119. L’abbaye et l’ordre ayant été fondés entre 1099 et 1101 par Robert d’Arbrissel (1047-1117).

2 Henri de La Trémoille, qui était depuis le 17 mars 1625 "mestre de camp de la cavalerie légère", abjura le protestantisme le 18 juillet 1628 lors du siège de la Rochelle. Il ne chercha cependant, pas à obliger son épouse à se convertir, ni à interdire le culte protestant dans ses possessions. Et dans les années suivantes il apporta même son soutien matériel pour la construction d’un nouveau temple protestant de Montaigu.

3 Pierre de Nivelle (1584-1660), successeur d'Aymeri de Bragelongne, fut évêque de Luçon de 1637 à 1660.

4 Cette église réparée par leurs soins était l’ancienne église de la paroisse Notre-Dame, réunie à celle de Saint-Jean le 15 juin 1627.

5 La Revellière-Lépeaux (Louis Marie de), Mémoires, t. 1er, p. 44. Ce témoignage de La Revellière-Lépeaux, futur héros révolutionnaire, donne aussi une idée de ce que pouvait être le degré de considération de celui-ci pour les gens de Montaigu et plus particulièrement pour les religieuses du couvent de Saint-Sauveur qui, non seulement étaient de la province, mais n’étaient de plus que des femmes, et plus encore que des religieuses. Plus tard, c’est à son détriment qu’il bénéficiera de jugements du même type de la part, entre autres, de Barras dans les Mémoires de Barras, membre du Directoire, ou de Napoléon dans Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, par Montholon, 1823, t.3, p. 123.

6 Les seigneurs et grands personnages masculins de la contrée se faisaient, eux, enterrer dans "l'église-collégiale Saint- Maurice", située à quelques dizaines de mètres du couvent de Saint-Sauveur.

7 Mignen (Gustave) : les Religieuses Fontevristes de Notre-Dame de Saint-Sauveur à Montaigu, Bas-Poitou (1626-1792), p. 22.

8 Les religieuses y furent hébergées par Pélagie-Augustine de l'Écorce, aînée des filles de l’amiral Du Chaffault, et par Charlotte de Buor, née Badereau, qui disparurent elles aussi dans les mois qui suivirent.

 

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