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1174-1241 : Maurice II et Marguerite, seigneur et dame de Montaigu

rappel : avant toute utilisation d'extraits ou d'illustrations de ces pages, vous devez en demander l'autorisation à leur auteur.

 

Cette page est l'une de : Des débuts de Montaigu à la guerre de Cent ans (1000-1462), chapitre qui devrait être à terme constitué au moins des parties qui suivent, elles-mêmes susceptibles d’évoluer au fil du temps…

- 1000-1150 : les incertains premiers seigneurs de Montaigu
• 1174-1241 : Maurice II de Montaigu, Marguerite, et les origines de la "maison hospitalière"
            (cf. ci-dessous)
- XIIe-XIIIe siècles : Montaigu entre les Plantagenets et les Capétiens
• 1337-1359 : Jeanne de Belleville, "dame de Montaigu", veuve justicière et héroïne de romans 
• 1361-1372 : Jean 1er Harpedane, un anglo-aquitain seigneur de Montaigu
• 1372-1434 : Jean II Harpedane, un seigneur de Montaigu pro-Valois
- 1411 : Montaigu en révolte contre son seigneur
• 1434-1462 : les ambitions de Jean III Harpedane, seigneur de Montaigu
- 1447 : Nicolas Queyré, sénéchal de Montaigu, en procès contre Jean III Harpedane

L'insertion de ces différentes parties ne se fera que progressivement. En cas d’utilisation de ces pages, y compris d’extraits, il va de soi qu'on en citera l’origine, l’auteur, et la date à laquelle elles ont été consultées. Enfin, toute remarque sur ce qu'elles contiennent (ou ne contiennent pas), sera la bienvenue (cf. "Contact").

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 P a g e   e n   C o n s t r u c t i o n


Maurice II et sa fille Marguerite, seigneur et dame de Montaigu


La généalogie des premiers seigneurs de Montaigu reste controversée1. Ce n’est qu’avec Maurice II de Montaigu que l’on a quelques détails  sur ceux-ci. Ils ont été collectés et étudiés par Gustave Mignen2 , dont le travail a été repris par Georges Laronze3.


Maurice II de Montaigu
, était le fils de Brient Ier de Commequiers et d’Agathe, elle-même fille de Maurice Ier de Montaigu qui a dû mourir après 1100. L’arrière-grand-père de ce dernier serait le mystérieux Gérard Archemasle (ou Archemâle) qui est le premier seigneur connu de Montaigu et, s’il en a été le fondateur, aurait vécu autour de l’an 10004. Maurice II, né à une date indéterminée, mourut en 1202. Il avait épousé Héloïse (Elvis) de la Garnache dont il eut au moins trois fils : Brient, Maurice et Girard ; et une fille, Marguerite, née aux environs de 1188. Celle-ci, mariée en 1203 avec Hugues de Thouars († v.1230), héritera de la seigneurie de Montaigu dont elle prendra le nom.

Maurice-2_genealogie_MenV-1000

La succession, un peu incertaine, des premiers seigneurs de Montaigu,
avec parmi eux : Maurice II de Montaigu et sa fille Marguerite5.


En 1174, Maurice II de Montaigu fit une charte de fondations (de donations) en faveur de l’Aumônerie-hôpital de Montaigu qui avait dû être créée quelques décennies plus tôt, peut-être vers 1150 par son père. En 1182, par une nouvelle charte il confirma et renforça ces donations. On apprend par elles que, sur la Maine, la chaussée de l’Egault et son moulin existaient déjà à cette époque, ainsi que celle de Saint-Nicolas avec ses moulins. De même pour le "Pont Neuf", encore présent neuf siècles plus tard, et pour le "pont de Saint-Nicolas", que le Directeur départemental de l’Equipement, Robert Thomas, a fait disparaître en 1979. La charte de 1182 parle aussi des "capellanum Sancti Jacobi, et Sancti Johannis, et Beatæ Mariæ, et Sancti Nicolai", montrant que Montaigu et ses faubourgs avaient donc dès cette époque leurs quatre paroisses, et que le périmètre de la vieille ville devait être sans doute proche de celui qu’elle a aujourd’hui.

L’essentiel des restes d’anciennes fortifications médiévales que l’on trouve encore à Montaigu sont à attribuer à l’époque de Maurice II et à celle de sa fille Marguerite, épouse d’Hugues de Thouars.

Le Montaigu du XIe siècle était constitué de son Château avec sa haute cour, sa basse cour et sa grande douve ("douves intérieures") le séparant de la ville. Celle-ci, longeant la Maine, se réduisait alors à la "paroisse Saint-Jean" et s’arrêtait au niveau de la "rue Saint-Lucas" et de la "rue de la Communauté", dite alors "rue de la Poëlerie"6. C’est à la fin du XIIe siècle, une époque de fort essor démographique, que la ville fut agrandie par l’annexion de la paroisse et "faubourg Notre-Dame", et que de nouvelles murailles furent construites : il en subsiste les restes de quatre tours le long de l’Asson (ceux de la dernière se limitant à sa base), et la "tour du Petit Sabot" près de la nouvelle "porte Notre-Dame". Deux chaussées furent établies sur l’Asson, formant "l’étang du Château" et "l’étang Saint-Michel", et les tours du Château, dont la "tour de la Porterie", furent renforcées7.

Montaigu-1200_MenV-800

Extensions de Montaigu aux différentes époques du Moyen Age.


On ne sait pas quelle fut l’attitude de Maurice II de Montaigu dans le conflit de suzeraineté opposant en cette fin du XIIe siècle les Plantagenets aux Capétiens. Il est probable qu’il  pencha pour les premiers, comme ce fut le plus souvent le cas par la suite pour ses héritiers et successeurs. On ignore si la "tour Richard" de son Château dut son nom à l’un de ceux-ci, le célèbre Richard Cœur de Lion (1157-1199).

Enfin, les armoiries qui sont attribuées à Maurice II de Montaigu ("d’argent à la croix d’azur, cantonné de quatre aiglettes de gueules") par Jean de Raigniac dans Histoire des châteaux de Vendée, de l’époque féodale au XIXe siècle, semblent un peu incertaines, d’autant plus qu’à cette époque leur pratique commençait tout juste à se répandre8.

En 1202, Marguerite de Montaigu succéda à son père Maurice II. Elle hérita de la seigneurie de Montaigu et de celle de la Garnache qui venait de sa mère Héloïse. Née vers 1188, elle épousa en 1203 Hugues de Thouars, et devenue veuve vers 1230, elle se remaria en 1235 avec Pierre Mauclerc. Elle mourut à la fin de l’année 1241. Comme pour son père, les données que l’on a de sa vie sont limitées. Elles proviennent surtout de chartes en faveur de l’Aumônerie-hôpital de Montaigu9, et de quelques autres, dont une charte de fondation du prieuré Sainte-Marie des Brouzils10.

Hugues de Thouars, premier époux de Marguerite de Montaigu, s’est trouvé directement impliqué dans le conflit entre les Plantagenets, devenus aussi rois d’Angleterre, et les Capétiens qui étaient devenus deux siècles plus tôt rois des Francs puis rois de France11. Les seigneurs de Thouars et leur famille furent le plus souvent dans le camp des Plantagenets et, sauf de 1204 à 1206, période durant laquelle, contraints et forcés, ils se rallièrent momentanément au Capétien Philippe Auguste. Ainsi, comme bien d’autres seigneurs du Poitou, ils rejoignirent de nouveau Jean sans Terre lorsque celui-ci débarqua à la Rochelle en février 1214. Mais durant l’été de cette même année, Hugues de Thouars fut vaincu et fait prisonnier. Pour obtenir sa liberté, il dut une nouvelle fois se rallier au roi de France dont il dut suivre ensuite les armées contre les cathares. Cependant en 1226, après la mort de Louis VIII, il se rallia aux révoltés contre l’autorité royale, mais il dut refaire sa soumission en 1229, avant de mourir peu après.

Plantagenets-Capetiens-1200_MenV-600

Les mouvances des Plantagenets (en vert) et des Capétiens (en violet)
aux temps de Maurice II de Montaigu, puis de sa fille Marguerite12.


Quand Hugues de Thouars était revenu de captivité en 1215, son épouse Marguerite de Montaigu avait fait construire en remerciement de sa libération une chapelle dans le pourpris et le cimetière de l’Aumônerie-hôpital que ses ancêtres avait fait édifier près d’un siècle plus tôt dans le faubourg Saint-Jacques de Montaigu. Elle la mit sous le vocable de saint Léonard, le patron des captifs.

Aujourd’hui cette chapelle a  disparu, à l’exception de son porche qui, après avoir survécu aux modifications de l’hôpital au début des années 1700, fut intégré dans les constructions du nouvel hôpital de 1906 puis, quand ce dernier disparut à son tour vers 1980, fut démonté pour être installé près de la mairie de Montaigu, dans l’enceinte du Château, où il se trouve toujours.

Le second époux de Marguerite de Montaigu, Pierre de Dreux, dit Pierre Mauclerc puis Pierre de Braine, était veuf de la duchesse Alix de Bretagne, et fut régent (baillistre) du duché de 1221 à 1237, durant la minorité de leur fils, le duc Jean Ier. Comme Hugues de Thouars, il fut régulièrement opposé au roi de France auquel il dut cependant se soumettre en 1234, alors qu’il était en conflit contre lui depuis 1226. En 1239-1240, il participera à la croisade dite "des barons", en Palestine. C’est à la fin de l’année suivant son retour que Marguerite de Montaigu mourut13, après avoir fait le mercredi 26 novembre 1241, "à l’article de la mort, en présence et avec l’avis de notre très cher mari Pierre de Braine"14, de nouvelles donations à l’Aumônerie-hôpital de Montaigu.

 

Marguerite de Montaigu n’ayant pas laissé d’enfant vivant, la seigneurie de Montaigu échut aux descendants de son frère, Brient II de Commequiers, qui avait épousé Agnès Guarat de Belleville et en avait hérité de la seigneurie du même nom. C’est donc leur fils, Maurice III de Montaigu (v.1210 - v.1277), dit aussi de Belleville, qui devint en 1241 seigneur de Montaigu, puis à sa mort son fils (ou petit-fils) Maurice IV de Montaigu († 1304).

Ce dernier se maria deux fois. De son premier mariage avec Sibille de Châteaubriant, il eut un fils qui lui succéda : Maurice V de Montaigu († 1337). N’ayant pas eu de descendance, celui-ci laissa ses biens à sa demi-sœur, Jeanne de Belleville (v.1300 - v.1359), fille du second mariage de leur père avec Létice de Parthenay, et qui connaîtra au début de la guerre de Cent ans et durant la guerre de Succession de Bretagne, une existence exceptionnellement tragique et mouvementée.

Montaigu-vestiges-1200_MenV-600

Détails en 2016 de fortifications de Montaigu
attribuées à l’époque de
Maurice II et de sa fille Marguerite :
- la "tour du Petit sabot", voisine de l’ancienne "porte Notre-Dame",
- une archère près de la "tour de la Porterie"
qui était l’entrée du Château de Montaigu.

 

Suite à venir :
les Chartes de fondations (donations) de l'Aumônerie-Hôpital de Montaigu
(XIIe et XIIIe siècles)
et leur devenir quelque neuf siècles plus tard

 

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Notes, sources et références...
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)

1 Beauchet-Filleau (Henri) dans Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, t. 1, 1891, p. 426-428. Mignen (Gustave) dans Chartes de Fondations pour l'Aumônerie-Hôpital de Montaigu (Bas-Poitou) et Laronze (Georges ) dans Montaigu, Ville d'histoire (IVe-XXe s.), se sont efforcés de mettre à jour autant que cela se pouvait cette généalogie qui contient encore malgré tout, une bonne part d’incertitude.

2 Mignen (Gustave), Chartes de Fondations pour l'Aumônerie-Hôpital de Montaigu (Bas-Poitou), 1904, p. 5-17.

3 Laronze (Georges), Montaigu, Ville d'histoire (IVe-XXe s.), 1958, p. 9 à 13.

4 Bonetti (Philippe) et David (Abel), Montaigu, parcours historiques, 1998, p. 19. Le nom de Gérard Archemâle est évoqué dans une charte de 1220 d’Hugues de Thouars et de son épouse Marguerite de Montaigu, confirmant une charte de fondation antérieure accordée au prieuré des Sainte-Marie des Brouzils par "Gerardus Archemasle dominus Montisacuti" (Bibliothèque de l'école des chartes, année 1893, vol. 54, n°1, p. 206-207) ; selon Amblard de Guerry (Chavagnes, communauté vendéenne, p. 48), cette dernière charte daterait d’avant 1120.

5 Sceau de Marguerite, dame de Montaigu (Archives de Tours, D 3705, cat. Eygun).

6 C’est principalement grâce à l’examen des appareillages des maçonneries du Château et ses annexes, et des murailles longeant l’Asson et les douves extérieures, à l’examen des caractéristiques du bâti de la vieille ville, et aux fouilles du pont Jarlet en 1837,  que peuvent être déterminés les différents âges de Montaigu.

7 Après 1476, Louis XI ne fit que moderniser les fortifications réalisées autour de 1200, intervenant sur la "digue" et le "Château-Gaillard" qui la protégeait, la "tour Richard" et la "Tour neuve" le long de la Maine, les "douves extérieures" entre la "tour du Petit Sabot" et la "Porte nantaise", et créant des bastions afin de protéger chacune des quatre portes de la ville et un ravelin en avant de l’entrée du Château.

8 Pastoureau (Michel), "L'apparition des armoiries en Occident. Etat du problème", Bibliothèque de l'école des chartes, année 1976, vol. 134, n°2, p. 281-300.

9 Mignen (Gustave), Chartes de Fondations pour l'Aumônerie-Hôpital de Montaigu (Bas-Poitou), 1904.

10 "Charte de fondation du prieuré de Brouzils", Bibliothèque de l'école des chartes, année 1893, vol. 54, n°1, p. 206-207.

11 Henri Plantagenet († 1189), duc d’Anjou, avait hérité de sa mère Mathilde du duché de Normandie et du trône d’Angleterre, auxquels s’ajoutèrent en 1152 les possessions de son épouse Aliénor d’Aquitaine († 1204). Leur fils et successeur, Richard Cœur de Lion († 1199), a laissé dans la littérature occitane des poèmes écrits dans sa langue maternelle. A sa mort l’héritage échut à son frère, Jean sans Terre († 1216), qui fut tout au long de son règne en conflit avec le Capétien Philippe Auguste († 1223).
C’est en 987 que le "duc des Francs" Hugues Capet, premier Capétien, se fit nommer "roi des Francs" au détriment des derniers Carolingiens, titre que Philippe Auguste remplacera par "roi de France".

12 Duby (Georges), Atlas historique, 1987, p. 141.

13 Pierre Mauclerc périt en mer en mai 1250, alors qu’il revenait d’Égypte où il était parti en 1248 avec la 7e croisade.

14 Cf. la Charte de fondation de 1241.

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