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Blaise PASCAL, un génie universel
Né en 1623 à Clermont-Ferrand, il meurt à Paris en 1662. Mathématicien, physicien, philosophe, écrivain... à seize ans il écrit un Essai sur les coniques. Trois ans plus tard, il fabrique une machine de calculs arithmétiques, puis il réalise des expériences sur la pesanteur, il fonde le calcul des probabilités... Il crée une entreprise de transports en commun, "les carrosses à 5 sols". Il s'intéresse à l'Art de persuader. A partir de 1654, il se tourne vers les questions spirituelles et se retire à Port-Royal-des-Champs. Il s'implique dans les controverses sur les parts respectives de la grâce et du libre arbitre. Il accumule des notes pour une Apologie de la religion chrétienne qu'il n'aura pas le temps de terminer. Ces notes seront publiées en 1670 sous le titre de Pensées.
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Lettres provinciales (1656-1657), 360 p.
la PEINTURE CHINOISE (Encyclopédie de)
Le Kiai-Tseu-Yuan Houa Tchouan ou "les Enseignements de la Peinture du Jardin grand comme un Grain de Moutarde" est un "traité fondamental [qui] rassemble les plus vieilles lois de l'esthétique extrême-orientale ; il recueille les instructions et les exemples des plus grands maîtres sans donner la préférence à une école particulière ni à une époque déterminée", ainsi que le présente dans sa préface son traducteur, Raphaël Petrucci. C'est au XVIIe siècle que ce traité a été composé, reprenant les leçons des maîtres de la peinture classique traditionnelle de la Chine. En ce sens, il constitue une encyclopédie, commençant par une exposition des méthodes et techniques de la peinture chinoise, et se continuant par dix livres accompagnés de planches et abordant "les arbres", "les pierres", "les Jen-wou", "les paysages", "les iris et les orchis", "les bambous", "le prunier", "les chrysanthèmes", "les plantes herbacées et les insectes", "les plantes ligneuses et les oiseaux". Cette édition est précédée d'un vocabulaire des termes techniques, et suivie d'un index des noms des peintres et personnages cités dans le texte.
Charles PERRAULT, inaugurateur du conte de fées
Né en 1628 à Paris, il y meurt en 1703. Grand commis à la surintendance des bâtiments, il fait partie de la clientèle de Colbert. En 1671, il prend partie à l'Académie française dont il est membre pour les "Modernes" dans la querelle les opposant aux "Anciens", ce qui lui vaut d'être vivement contesté par Boileau. Ses Histoires ou Contes du temps passé (appelés aussi Contes de ma mère l'Oye) lui assurent la célébrité et inaugurent le genre littéraire des contes de fées (cf. les frères Grimm, Hoffmann, Andersen...).
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Contes de ma mère l'Oye (1697), 135 p.
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Fables, 42 p.
François PÉTRARQUE, annonciateur de l'humanisme de la Renaissance
Né à Arezzo en 1304, il meurt à Padoue en 1374. En 1312, toute la famille doit s'installer à Avignon, où se trouve la cour papale. Pétrarque ne retournera définitivement en Italie qu'en 1353. Étudiant en droit à Montpellier puis à Bologne, il se tourne ensuite vers des activités littéraires et philologiques. Il a autour de lui une équipe de copistes qu'il envoie en Europe et en Orient à la redécouverte de textes anciens. En 1327, il rencontre Laure de Noves, la seule femme qu'il déclare avoir aimé (même s'il eut des enfants par ailleurs). L'amour pur qu'elle lui inspire le soulève au-dessus de l'agitation de la vie mondaine qu'il aime et méprise à la fois, et lui donne la matière des Rimes (poésies) de son Chansonnier (Canzoniere), dont l'élaboration s'effectuera de 1336 à sa mort. Devenu célèbre, il est pour son plus grand plaisir, couronné des lauriers d'Apollon en 1341, par le sénat de Rome sur le Capitole. Pour son époque, il aura représenté un type quasiment nouveau d'homme de lettres, d'intellectuel de métier.
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Rimes (en français, traduction non versifiée), 358 p.
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Rimes (bilingue, traduction versifiée), 1re partie, 359 p. 2e partie, 270 p. 3e partie, 305 p.
PHÈDRE, successeur d'Ésope, prédécesseur de La Fontaine
Né vers 15 avant J-C en Macédoine, il meurt vers 50 après J-C, probablement à Rome. Venu jeune comme esclave à Rome, il acquiert la maîtrise de la langue latine et une formation littéraire. Affranchi, il décide de se lancer dans l'élaboration de fables, genre nouveau à Rome. Ses Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d'Auguste, sont comme leur nom l'indique inspirées du célèbre fabuliste grec, même si seulement 47 sur 135 en proviennent directement. Ignoré par ses contemporains, Phèdre n'est enfin redécouvert qu'en 1596 quand paraît la première édition moderne de son œuvre qui, comme celle d'Ésope, inspirera à son tour quelque cinquante ans plus tard celle de La Fontaine.
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Fables (édition bilingue, 1728), 360 p.
Louis PIRANDELLO et le théâtre italien moderne
Né à Agrigente en 1867, il meurt en 1936 à Rome. Très tôt il écrit des nouvelles, genre littéraire auquel il s'adonnera sa vie durant. Cependant, c'est au théâtre qu'il connaîtra ses plus grands succès. Il écrit une cinquantaine de pièces faisant vivre des personnages tourmentés par l'impossibilité dans laquelle ils sont de connaître leur moi véritable, ce qui les conduit à une angoisse dont le seul refuge est la dérision, la folie ou la mort. Il aura une forte influence sur des auteurs comme Anouilh, Sartre ou Genet... Il recevra le Prix Nobel en 1934.
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Vieille Sicile (5 nouvelles), 134 p. le Livret rouge (5 nouvelles), 123 p. Nouvelles humoristiques (8 nouvelles), 95 p. Ignorante (3 nouvelles), 99 p. le Seigneur de la Nef (10 nouvelles), 222 p.
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Feu Mathias Pascal (1904), 270 p.
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Six personnages en quête d'auteur (1921), 100 p. Chacun sa vérité (1916), 66 p. Henri IV (1922), 100 p. Comme ci (ou comme ça) (1924), 75 p. Un imbécile (1922), 17 p. Comme tu me veux (1929), 82 p. Diane et Tuda (1926), 62 p. la Vie que je t'ai donnée (1924), 49 p. Vêtir ceux qui sont nus (1922), 76 p. Comme avant, mieux qu'avant, 92 p. Je rêvait (peut-être...), 20 p. Cecé (1913), 24 p. la Fleur à la bouche (1923), 12 p. A la sortie (1916), 14 p.
Jean de PLAN CARPIN, envoyé auprès du Grand Khan
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1245-1247)
Né en 1180 à Plan Carpin, en Ombrie, il meurt en 1252 à Antivari (Bar, en Monténégro). Religieux franciscain, son expérience des voyages en Europe centrale, sa réputation d'ambassadeur et de négociateur, le font choisir par le pape Innocent IV comme envoyé auprès du khan des Mongols. Parti de Lyon le 16 avril 1245, il rencontre après avoir dépassé Kiev, les avant-postes mongols sur le Dniepr. Escorté auprès de Batu (petit-fils de Genghis khan) qui campe à l'embouchure de la Volga, il est envoyé par celui-ci à Karakorum, la capitale. Là il est reçu par Güyük qui vient de recueillir la succession d'Ogoday, mais ne peut ni le convaincre d'arrêter sa marche vers l'occident, ni à devenir chrétien. Il repart le 26 novembre 1246, arrive à Kiev le 9 juin 1247, et vers la Toussaint il est de retour à Lyon. Son récit est le premier rapport en Occident d'informations détaillées et précises sur le monde mongol.
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Voyage en Tartarie et en Chine, 496 p.
PLATON, philosophe incontournable
Né à Athènes en -428, il y meurt en -348. D'origine aristocratique, il reçut l'éducation des jeunes gens riches de son temps. Après la mort de Socrate dont il était l'un des élèves, il voyage. De retour à Athènes, il fonde en -387 l'Académie, où il enseigne tout en rédigeant ses "dialogues". Sa philosophie tente une synthèse de deux grands courants de la pensée grecque : du rationalisme issu des physiciens et du spiritualisme des pythagoriciens. Elle se présente à la fois comme une théorie de la connaissance et une théorie du salut. La meilleure introduction à son œuvre est certainement le Platon (1935, 211 p.) de Léon Robin.
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Euthyphron, Apologie de Socrate, Criton, Phédon, Théétète, Philèbe, Protagoras, Gorgias, Lysis, Hippias-1, Ménexène, Ion, Hippias-2, Euthydème, Alcibiade, Hipparque, les Rivaux, Théagès, Charmide, Lachès, Phèdre, Menon, le Banquet, les Lois, la République, Cratyle, le Sophiste, le Politique, Parménide, Timée, Critias, Timée de Locres.
PLAUTE, un auteur grand public
Né en -254 à Sarsina, il meurt à Rome en -184. Sa vie aventureuse est mal connue. Il passe de l'opulence à la pauvreté pour de nouveau connaître l'aisance grâce à l'écriture d'œuvres théâtrales. Vingt de ses comédies, à la datation incertaine, sont parvenues jusqu'à aujourd'hui. Il a adopté son répertoire au goût des Romains de son temps. Ce public populaire se montrait plus sensible au pittoresque de personnages bien typés, qu'aux raffinements de la psychologie ou à la vraisemblance de l'intrigue. Aussi ses pièces se caractérisent-elles par leur rythme, leur invention verbale et la place laissée à la virtuosité des acteurs. Au delà des siècles, il a été le grand inspirateur de la Comedia dell'arte et de nombreux auteurs modernes et contemporains.
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Amphitryon, 54 p. l'Aululaire, 40 p. la Comédie de l'âne, 42 p. les Bacchides, 54 p. les Captifs, 42 p. la Comédie du coffret, 58 p. le Charançon, 36 p. le Marchand, 56 p. les Ménechmes, 46 p. le Revenant, 48 p. Casina, 42 p. le Soldat fanfaron, 56 p. le Carthaginois, 50 p. le Trompeur, 54 p. le Câble, 58 p. les Trois deniers, 48 p. Stichus, 34 p. le Bourru, 40 p. le Perse, 48 p. Epidique, 36 p.
Edgar Allan POË, écrivain romantique américain
Né à Boston en 1809, il meurt en 1849 à Baltimore. Orphelin très jeune, il a des relations difficiles avec ses parents adoptifs, mais qui s'amélioreront plus tard. Après des études brillantes, où il excelle en latin, français et sport, il écrit quelques poèmes, puis s'engage à West Point. S'étant lancé dans le journalisme, il connaît une existence matériellement proche du dénuement, tout en publiant abondamment. En 1845, le Corbeau lui amène le succès alors qu'il sombre progressivement dans l'alcoolisme. "Nul n'étant prophète en son pays", c'est à l'étranger qu'il fut d'abord reconnu, en particulier en France grâce aux traductions de Baudelaire (mises en ligne ci-après) et Mallarmé qui firent beaucoup pour sa gloire. Travailleur acharné, poète maudit, grand conteur, il a développé dans son œuvre un univers macabre qui marquera à jamais le genre fantastique.
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les Aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket (1837), 345 p.
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Histoires grotesques et sérieuses (1840), 315 p.
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Histoires extraordinaires (1840), 496 p.
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Nouvelles Histoires extraordinaires (1845), 415 p.
Marco POLO et les splendeurs de la Chine
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1271-1295)
Né à Venise en 1254, il y meurt en 1324. En 1271, il part avec son père Nicollo et son oncle Mattéo qui reviennent d'un long voyage (1260-1269) en Asie centrale, où ils ont rencontré l'empereur Kubilay. De Saint-Jean-d'Acre, ils gagnent Ormuz, puis de là l'Asie centrale par le Wakhan, Kachgar, la route des oasis du sud du Takla-Makan et le sud du Lob-Nor, pour arriver à Saciu (Dunhuang). En 1274, il est reçu à la cour mongole. Après avoir fait ses premières armes à Ganzhou, on lui confie de hautes fonctions et on l'envoie en mission en Annam, au Tonkin, en Inde, en Perse... Ayant été autorisé par Kubilay à rentrer en Occident, il revient par Sumatra (1292) et arrive à Venise en 1295. la prodigieuse richesse et les récits extraordinaires (écrits en langue d'oïl) qu'il rapporte de ses vingt ans passés en Chine provoquent énervement et scepticisme chez ses compatriotes.
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le Livre des Merveilles (1298), 150 p.
Odoric de PORDENONE et la première mission en Chine
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1318-1330)
Né en 1286 dans le Frioul, à Pordenone, il y meurt à Udine en 1331. Après le concile de Lyon de 1245, de nombreux dominicains et franciscains avaient été envoyés en Asie, et plusieurs missions dépêchées par les papes Jean XXI et Nicolas III auprès de Kubilay, premier empereur mongol de Chine (1260-1294). En 1289, une première mission permanente avait été fondée en Chine par Jean de Monte Corvino, envoyé par Nicolas IV. Odoric de Pordenone part la rejoindre en 1318 : Constantinople, la mer Noire, la Perse, Ormuz ; puis par la mer Ceylan, Sumatra, le Fujian, Hangzhou ; enfin par terre Khan-baliq (Pékin). Il y reste trois ans. Il rentre en Europe en passant par l'Asie centrale. Il a passé pour être le premier Européen à être allé à Lhassa, dont il est le premier à parler.
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Voyages en Asie , 186 p.
Jan POTOCKI, le père de l'ethnographie moderne
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1797-1798)
Né en 1761 en Podolie (Pologne d'alors, Ukraine d'aujourd'hui) à Pików, il y meurt à Vladówka en 1815. Infatigable voyageur (Suisse où il est éduqué, France, Italie, Sicile, Malte, Pays-Bas, Angleterre, Russie, Turquie, Espagne, Sibérie, Egypte, Tunisie, Maroc), créateur de journal, aérostier, fervent occultiste... il est surtout célèbre dans la littérature française par le Manuscrit trouvé à Saragosse (1804). Polonais patriote, il veut, après que son pays eut été absorbé par la Russie, devenir inspirateur de la politique orientale du tzar. Il s'intéresse au Caucase, à ses peuples et leurs civilisation. Suite à son voyage à Astrakhan (1797-1798) et fort du sentiment de supériorité du civilisé, il élabore un "Plan de civilisation" préfigurant les étapes de l'expansion russe en Asie centrale. Profondément sceptique, il meurt dans des circonstances étranges au cours desquelles sa théière a un grand et long rôle.
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Voyage dans les steppes d'Astrakan et du Caucase (1829), 400 p.
Alexandre POUCHKINE, fondateur de la littérature russe moderne
Né en 1799 à Moscou, il meurt à Saint Pétersbourg en 1837. Après avoir reçu une éducation française et fréquenté quelques années le lycée de Tsarkoïe Selo, il est très tôt célèbre par ses premiers poèmes. Il mène une vie brillante et dissipée à Saint-Pétersbourg, mais ses idées libérales lui valent un exil, assez libre, dans le Caucase puis près d'Odessa. C'est là qu'il écrit Eugène Onéguine (1823-1830), et Boris Godounov (1824-1825), ainsi que des "contes en vers". Autorisé à revenir à Moscou, il y reçoit un accueil triomphal. Il compose alors des poèmes, des nouvelles, un roman historique et les "petites tragédies". Un duel contre un Français qui courtisait sa femme met prématurément fin à ses jours.
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Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine (le Coup de pistolet, la Tempête de neige, le Marchand de cercueils, le Maître de poste, la Demoiselle-paysanne - 1830), 92 p. les Bohémiens (1824), 22 p. la Dame de pique (1834), 62 p. la Fille du capitaine (1836), 247 p. le Hussard, 5 p.
Marcel PROUST, l'homme d'un seul livre
Né en 1871 à Paris, il y meurt en 1922. Issu d'une famille de la haute bourgeoisie, il mène une vie mondaine et apparemment oisive. En 1896, il commence un roman autobiographique, Jean Santeuil, qui ne paraîtra qu'en 1952. Entre 1905 et 1910, il entreprend la composition d'A la Recherche du temps perdu, dont les derniers livres ne paraîtront qu'après sa mort. A un moment où le genre du roman est en pleine crise, cette œuvre va être un jalon capital dans l'évolution du roman moderne. Histoire d'une époque, histoire d'une conscience, chronique mondaine, analyse des passions humaines (...des milieux fréquentés par l'auteur), le roman a une composition qui ne repose pas sur le déroulement d'une intrigue, mais plutôt sur l'entrelacement de quelques thèmes, répétés avec des variations subtiles, et s'intensifiant progressivement.
Il est devenu aujourd'hui un auteur majeur de la littérature française, en particulier dans la bobosphère où l'on se doit non pas de "lire" Proust, mais de le "relire" ! (un snobisme qui peut rappeler certains personnages racontés par l'auteur)
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Jean Santeuil (1895...), les Plaisirs et les Jours (1896), 273 p. la Bible d'Amiens (trad. de Ruskin, 1904), 347 p. Pastiches et Mélanges (1919), 272 p.
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A la Recherche du temps perdu (6543 p.) : Du côté de chez Swann-I, Du côté de chez Swann-II, A l'Ombre des jeunes filles en fleurs-I, A l'Ombre des jeunes filles en fleurs-II, A l'Ombre des jeunes filles en fleurs-III, le Côté de Guermantes-I, le Côté de Guermantes-II, le Côté de Guermantes-III, Sodome et Gomorrhe-I, Sodome et Gomorrhe-II, la Prisonnière-I, la Prisonnière-II, Albertine disparue, le Temps retrouvé-I, le Temps retrouvé-II.
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