l'Arnaudière
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Un village créé dans la seconde moitié du XIXe siècle
"L’Arnaudière" fut créée, à la fin des années 1860 le long de la route allant du Poiré à Belleville, par la famille de Pierre Arnaud (dit Pierric) du bourg1. D’où le nom que reçut ce nouveau village.
A la mi-avril 2023 : la maison de "l’Arnaudière" construite un peu avant 1870
le long de la route du Poiré à Belleville,
et dont l’extérieur a été beaucoup modifié durant ces cinquante dernières années,
et la seconde venue s’ajouter vers 1990.
Cette métairie fut constituée à partir de terres détachées de celle du "Vivier" voisin, qui en 1836 appartenait à cette famille et s’étendait sur 60 ha, dont 20 ha de landes. Après le relèvement des ruines qu’avaient accumulées les troupes révolutionnaires, la première moitié du XIXe siècle avait vu une intensification des pratiques agricoles, dont le défrichement des landes et l’abandon de la pratique de la jachère2… A une époque qui ne connaissait pas encore la mécanisation, cela aboutit au partage des terres des plus grandes métairies en des exploitations plus petites ayant en moyenne entre 20 et 25 hectares. Cette nouvelle structure dura un siècle, mais Hilaire Minaud (né en 1927), qui aura été le dernier agriculteur du village, n’y exploitait plus en 1970 que 2 ha, et avait dû trouver d’autres sources de revenus3. Les bâtiments agricoles ont désormais disparu ou ont servi à améliorer l’habitation.
Ce ne fut cependant pas la fin de "l’Arnaudière" : autour de 1990 une nouvelle maison est venue s’élever à cent mètres de la sienne, agrandissant le village.
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Les "nouveaux villages" du Poiré créés entre 1840 et 2000
Entre 1840 et 2000 sur le Poiré, une trentaine de villages s’ajoutèrent à ceux préexistants. La plupart se limitèrent à seulement quelques maisons, et, pour les deux tiers d’entre eux, ce fut pour des raisons apparentées à celles de "l’Arnaudière". Alors que devant les transformations de l’agriculture à la fin du XXe siècle les trois quarts des exploitations disparaissaient, trois d’entre elles furent à l’origine de villages nouveaux : "la Prunelle", "l’Orée du bois", "l’Eté".
Entre 1840 et 1950, trois ont disparu : "l’Ebrière", des suites des destructions révolutionnaires ; "la Vieille Verrerie", détruite par le député radical Prosper Delahayes pour construire son "château du Deffend" ; "le Désert" du fait de la grande modicité de ses habitants.
Les villages ou quartiers créés sur le Poire entre 1800 et 2000, et ceux qui ont disparu.
( environ : 15 x 10 km )
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Notes, sources et références…
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)
1 Documents du cadastre de 1836 du Poiré et recensements de la population du Poiré (Arch. dép. de la Vendée : 3 P 178, 3p 2039 ; et 6 M 280).
2 Sur le relèvement agricole de la contrée après la Révolution et les reprise et continuation des innovations du XVIIIe siècle, voir les p. 506 à 638 de Statistiques ou Description générale de la Vendée, où Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré (1784-1847) reproduit et développe les p. 162 à 239 écrites trente-cinq ans plus tôt par Jean-Alexandre Cavoleau (1754-1839). Voir aussi de Philippe Bossis : "Economie et vie matérielle en Bas-Poitou au XVIIIe siècle", in la Vendée des origines à nos jours, 1982, p. 202 à 210.
3 Chambre d’agriculture de la Vendée, Recensement général de l’agriculture, 1970, commune du Poiré-sur-Vie, fiche 263.
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