le moulin Saint-Nicolas
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Malgré son nom, le "moulin de Saint-Nicolas", sur la rive droite de "la Maine" et au pied du "Château de Montaigu", ne fait pas partie du "faubourg Saint-Nicolas" qui est situé de l'autre côté de la rivière.
Son ancienneté se perd vers les confins de l'an 1000. Il est en effet cité en 1174 dans la première charte de fondations (de donations) de "l'Aumônerie-Hôpital" de Montaigu qui nous soit connue, charte dans laquelle Maurice II de Montaigu dit que "dame Agathe, ma mère, a donné à cette même maison dix sols à prendre sur les moulins attenant le pont Saint-Nicolas, par chacun an au jour de Noël". Il indique ainsi que depuis une date indéterminée, une chaussée existait déjà en cet endroit, et accueillait plusieurs moulins.
En 1811, un acte notarial rédigé lors de sa remise en état parle pour "les moulins de Saint-Nicolas", d’un moulin à froment et d’un moulin à seigle1. Et au début des années 2000, on pouvait toujours yvoir la trace de deux coursiers d’eau.
L'ancien "moulin de Saint-Nicolas",
son canal de décharge, ses vannes et sa chaussée, en 2012.
Jusqu’à la Révolution il appartenait aux seigneurs de Montaigu, aussi fut-il mis alors sous séquestre comme bien national. Puis il fut saccagé par les troupes révolutionnaires, comme le relève, début 1795, une visite pour adjudication2. Mis en vente, il devint momentanément la propriété du spéculateur et maçon nantais François Gillaizeau, qui vint s’établir aux "Bouillères" de Boufféré, un autre ancien bien national. En 1814, il appartenait au meunier Pierre Leroux, qui possédait aussi deux moulins à vent près du "faubourg Saint-Jacques" : le "Petit Moulin" et le "moulin de la Crépelière", qui palliaient l'été le manque d'eau dans "la Maine".
De toujours, il était courant qu'on lui donne le nom de son propriétaire du moment, ainsi fut-il appelé un temps "le moulin Roger", du nom de ses derniers meuniers, qui arrêteront leur activité vers 19503.
Autrefois, le "moulin de Saint-Nicolas", situé au pied de la "Tour neuve" (dite aussi "Tour du moulin") du château de Montaigu, était parfois appelé pour cette raison "le moulin de la Tour", ou encore "le moulin du Château", dont il avait dépendu depuis des temps immémoriaux et jusqu’à la Révolution de 1789.
L'ancien "moulin de Saint-Nicolas"
vers 1910, alors qu’il était encore en activité.
(collection Pascale Toussaint)
Au dos de ce moulin se voient quelques traces possibles
de l’ancienne "porte Saint-Nicolas".
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1 Minutes notariales de Pierre Charrier, 26 septembre 1811 (Arch. dép. de la Vendée : 3 E 28/2).
2 Visite pour adjudication de biens nationaux, 8 ventôse An 3 / 26 février 1795 (Arch. dép. de la Vendée : 1 Q 756).
3 Entretien avec Gérard Moreau, descendant direct des meuniers de "l’Écornerie" de Saint-Hilaire-de-Loulay.
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