la Mission et le Calvaire de 1762, à St-Etienne-du-Bois
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Présentation de ce qu’est une mission…
( page en construction )
Mre Jean Barreteau, curé de Saint-Etienne-du-Bois, fit donner une mission à sa paroisse pendant l’Avent de 1762. La clôture eut lieu le 2 janvier 1763. Ce fut une grande mission de six semaines prêchée par quatre missionnaires aidés de deux Frères. Ils étaient tous de la Compagnie de Marie fondée par le saint Père de Montfort à Saint-Laurent-sur-Sèvre un demi-siècle avant.
Un bref compte rendu de cette mission laissé dans les archives de la Congrégation des Missionnaires note qu’à Saint-Etienne-du-Bois les procès étaient "communs et opiniâtres". La mission sans doute dut inspirer plus de charité dans les relations de voisinage car, dit ce compte rendu, "la mission fut excellente". Les paroissiens se montrèrent "dociles, assidus et nombreux aux réunions". Ils témoignèrent d’un grand zèle pour les cérémonies du culte et pour la construction du calvaire, souvenir de la mission.
Ce calvaire, comme le Bulletin a déjà eu l’occasion de le signaler, c’est celui dont la base de granit existe toujours sur le Coteau, avec sa niche renfermant la statue de Notre-Dame des Sept-Douleurs, qui est toujours la même depuis deux siècles. Les chroniques de la paroisse rapportent que ce calvaire en granit du pays a été entièrement construit au cours de la mission et que les paroissiens en fournirent et apportèrent toutes les pierres. "Chaque jour à la suite des exercices de la mission, les Pères, accompagnés des hommes, des femmes et des enfants, se rendaient à l’endroit où devait s’élever le Calvaire et chacun y déposait une pierre, les personnes riches fournissaient les pierres de taille, en sorte que la construction du calvaire s’éleva à un prix peu important."
Ce pauvre vieux calvaire a subi bien des avanies depuis deux siècles, comme en témoignent ses nombreuses blessures dans le granit même. On peut bien penser qu’elles ne sont pas toutes duesà la vétusté, mais aussi à la malice des hommes. Il ne faudrait pourtant pas laisser tomber en ruines ce monument vénérable. La croix, en bois, en a été maintes fois renouvelée. La Piéta, elle, en pierre blanche, a résisté à toutes les injures du temps. "Lorsque parurent les premiers signes avant-coureurs de la Révolution, on eut la bonne idée de faire murer la grotte dans laquelle elle est placée. Ce n’est que fort longtemps après qu’elle fut découverte fortuitement par les enfants qui s’amusaient à dégrader les pierres du mur qui la cachait aux regards."
Cependant ce groupe de la Sainte Vierge et du Christ-mort a eu besoin de quelques réparations ou restauration de détails : une première au moins dont on ignore la date, mais dont on a trouvé les traces à l’occasion d’une toute récente restauration faite au mois d’août dernier par un artiste nantais.
Bulletin paroissial de Saint-Etienne-du-Bois, novembre 1953.
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