l'Égronnière
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Les Égron et "l'Égronnière"
"L’Egronnière" n’existe que depuis le tout début du XXe siècle. Elle est le résultat des efforts opiniâtres d’Auguste Egron pour se constituer une ferme lui appartenant en propre, fût-elle petite. Achetant parcelle après parcelle, il réussit à réaliser son rêve, et fit bâtir une maison et ses annexes à l’embranchement de la route du Poiré à Palluau avec le chemin menant à "la Marinière" où il habitait jusque là, et il lui donna son nom1. Quelques décennies plus tard la ferme fut dédoublée et une seconde maison ajoutée à la première.
Les deux maisons de "l’Egronnière", début décembre 2021 ;
la croix du "détour de la Marinière" et le petit portillon de son enclos en septembre 2019.
Leurs emplacements sur le plan cadastral en 1836 du Poiré,
levé avant que le tracé de la route du Poiré à Palluau soit redressé autour de 1850.
A ce carrefour s’élève une croix en granit, dite "du détour de la Marinière". Elle porte l’inscription "Gendreau, du Fief, 1882", et avec les marches de son enclos, a une hauteur de 6 mètres. Elle avait succédé à une croix dessinée sur le plan cadastral de 18362. Jusque vers 1960, Edmond Buton, maréchal-ferrant au bourg, venait chaque semaine ferrer bœufs et chevaux, au tramail qu’il avait installé en arrière de cette croix3.
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Les noms de villages et de lieux terminés en "ière"
Sur la commune du Poiré dans ses limites d’avant 1850, 70 noms de lieux bâtis sur environ 150 se terminent en "ière". Seuls 7 font partie de la trentaine de ceux apparus depuis 1800. Comme pour "l’Egronnière", il y a souvent un lien entre leur nom et celui d’un patronyme ayant été porté autrefois sur la commune. Les linguistes s’accordent pour dater de l’époque médiévale les noms de lieux formés sur ce schéma, avec des prolongements jusqu’à l’époque contemporaine4. Cependant certains de ces noms tels "la Tailleferrière", "la Turquoisière", ou les noms de lieux non-bâtis se finissant aussi en "ière", ont des origines pouvant être autres, liées aux règnes animal ou végétal, aux activités humaines…
Pour la répartition de ces villages en "ière" sur la commune du Poiré, elle semble privilégier les axes des cours de "la Vie" et du "Ruth".
Les villages du Poiré dont les noms ont une terminaison en "ière" :
- en rouge plein, ceux existant avant 1800 ;
- en rouge évidé, ceux créés après 1800 ;
- en gris plein ou évidé, les autres lieux.
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Notes, sources et références...
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)
1 Recensements de la population du Poiré (Arch. dép. de la Vendée : L 288, 6 M 280-281-282), et minutes notariales du canton du Poiré (Arch. dép. de la Vendée : 3 E 24/111-149).
2 Registres et plans cadastraux de 1836 du Poiré (Arch. dép. de la Vendée : 3 P 178-32).
3 Entretiens en 2019 et 2021 avec Roseline Gauvrit de "l’Egronnière" et Gabriel Robreteau de "la Marinière".
4 Cf. A. Dauzat, Ch. Rostaing, E. Nègre, A. Nouvel… ou le Dictionnaire des noms de lieux de Vendée de J.-L. Le Quellec, ou encore Les stratifications toponymiques de M. Grosclaude.
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