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Durante DANTE ALIGHERI, poète mystique
Né à Florence en 1265, il mourra en exil à Ravenne en 1321. A 18 ans il tombe amoureux de la "gentilissima" Béatrice pour laquelle il écrira les sonnets et chansons de la Vie nouvelle, et d'autres poèmes. Elle meurt sept ans plus : il vivra désormais avec son souvenir idéalisé (tout en ayant femme et enfants). Il participe alors à la vie politique de Florence : il sera un temps ambassadeur de sa ville, mais la victoire de ses adversaires le conduira, en 1302, au bannissement. Après 1307, il consacre toute la fin de sa vie à parfaire son œuvre maîtresse, la Divine Comédie, expression parfaite de l'humanisme chrétien du XIIIe siècle : guidé par Virgile, il y traverse les sept cercles de l'Enfer, fait seul l'ascension de la montagne du Purgatoire, au sommet de laquelle il rencontre "sa chère Béatrice", qui le conduit au Paradis.
Charles DARWIN, par qui l'homme est descendu du singe
Né à Shrewsbury en 1809, il meurt en 1882 à Down. Il étudie, l'entomologie et la botanique à Cambridge et participe en qualité de naturaliste à une expédition sur le Beagle en Amérique du Sud, en Australie, et aux Gallapagos d'où il rapporte d'importantes collections de plantes et d'animaux. Sa santé l'oblige à se retirer à la campagne où il poursuit ses travaux, restant en relation avec le milieu scientifique. Il est l'un des principaux théoriciens du transformisme, qu'il explique par l'action directe ou indirecte du milieu, et par les effets de la sélection naturelle. Il laisse son nom à ces théories : le "darwinisme".
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De l'origine des espèces par sélection naturelle ou des lois de... (1859), 686 p. Voyage d'un naturaliste autour du monde fait a bord du navire le Beagle de... (1831/1836), 569 p. les Récifs de corail, leur structure et leur distribution (1842), 347 p. De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication (1868), tome 1, 445 p. tome 2, 532 p.
Alphonse DAUDET, chantre de la Provence... entre autres
Né en 1840 à Nîmes, il meurt à Paris en 1897. Après une enfance heureuse dans le Midi, il devient maître d'études à Alès, puis part à Paris où il collabore à plusieurs journaux. Les Lettres de mon moulin le rendent célèbre en 1866. Il écrit des contes (certains sont restés parmi les histoires les plus populaires de la littérature française), des romans (créant avec Tartarin le type caricatural du méridional hâbleur, ridicule et généreux), des pièces de théâtre (dont l'Arlésienne, immortalisée à l'opéra par Bizet). Il définit son talent comme "un singulier mélange de fantaisie et de réalité". Son attention pour les gens simples, pauvres, délaissés, lui ont valu le surnom de "Dickens français". Bien que moins lu aujourd'hui, il était reconnu et, malgré de nettes divergences politiques, lié d'amitié avec les plus grands écrivains de son temps, de Flaubert à Tourgueniev, des Goncourt à Hugo et à Zola. Ce dernier prononcera sur sa tombe un éloge funèbre plein d'émotion.
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Accès à la quasi intégralité de l'œuvre d'Alphonse Daudet (à l'exclusion des chroniques et articles parus dans les journaux).
Daniel DEFOE, créateur de mythes
Né à Londres en 1660, il meurt en 11731 à Moorfields. Après avoir voyagé en Europe, tenu un commerce de mercerie, s'être fait armateur, il favorise l'accession au trône de Guillaume d'Orange. Ayant intrigué pour éviter la faillite, il est suspecté par les deux partis politiques de l'époque qu'il soutenait en même temps, et connaît la prison et le pilori. Sa liberté retrouvée, il est déçu de la politique malgré la réussite qu'il obtient dans les diverses missions importantes qui lui sont confiées. Il se tourne alors complètement vers la littérature. Poète, satiriste, pamphlétaire, journaliste, il est très en avance sur son temps déclarant, par exemple, que les jeunes filles devaient étudier ! Mais ce sont surtout ces romans qui lui valurent le succès et le firent passer à la postérité.
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Moll Flanders (1722), 304 p.
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Lady Roxane (1724), 451 p.
René DESCARTES : des fondements pour développer les sciences
Né à la Haye en Touraine en 1596, il meurt en 1650 à Stockholm où il avait été invité par la célèbre reine Christine de Suède. Élève des jésuites de la Flèche, licencié en droit, militaire en Hollande, voyageur à travers l'Europe... il consacre ensuite sa vie aux sciences et à la philosophie. Il s'impose de "conduire ses pensées par ordre pour atteindre la vérité grâce à l'intuition évidente et à la déduction nécessaire". Il est à l'origine de la géométrie analytique, de la loi de la réfraction en optique, de l'utilisation du "doute méthodique" tant en philosophie que pour le développement des sciences. On qualifie de "cartésienne" toute démarche intellectuelle méthodique et rigoureuse.
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Discours de la méthode (1637), 52 p. Méditations métaphysiques (1641), 76 p. Principes de la philosophie (1644), 135 p. Passions de l'âme (1649), 96 p.
Bernal DIAZ del CASTILLO, compagnon de Cortès
Né en 1492 à Médina del Campo, il meurt au Guatemala en 1581. D'origine modeste, il bénéficie cependant d'un niveau appréciable d'instruction. En 1514 il part à Cuba et participe quelques années plus tard à plusieurs expéditions : en 1517 dans d'autres îles des Antilles avec Cordoba, découvrant le Yucatan, en 1518 avec Grijalva pour explorer ce territoire, en 1519 avec Cortès... C'est alors la conquête de l'empire aztèque. Il est nommé gouverneur de l'actuel Antigua au Guatemala. Presque cinquante ans plus tard, il rédige ses souvenirs de témoin et de participant de la conquête du Mexique. Il y raconte la vie quotidienne des soldats, celle des Aztèques, les nombreux combats auxquels il participa, il fait le portrait de Moctezuma qu'il a connu personnellement...
Charles DICKENS, le plus populaire des romanciers anglais
Né à Portsmouth en 1812 il meurt en 1870 à Rochester. Sa vie et son œuvre vont être fortement marquées par une enfance difficile due à la "lâcheté subtile et pittoresque en face des problèmes de la vie" et la prétention inefficace qui caractérisent son père, et qui conduiront la famille en prison ( vidéo (ouvrir - fermer) , 13' 20"). Clerc de notaire en 1827, puis journaliste, il publie des romans qui à partir de 1835 connaissent un succès durable. Il y dénonce les abus sociaux de son temps, la tartufferie britannique, la rapacité américaine, les fausses valeurs, le capitalisme exploiteur, la civilisation du profit... avec une émotion qui n'évite pas pas la sensiblerie, et tout en se méfiant des "agitateurs".
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les Aventures de M. Pickwick (1837), tome 1, 616 p. tome 2, 596 p. Olivier Twist (1838), tome 1, 503 p. tome 2, 394 p. Nicolas Nickleby (1839), tome 1, 674 p. tome 2, 663 p. le Magasin d'antiquités (1840), tome 1, 432 p. tome 2, 420 p. Barnabé Rudge (1841), tome 1, 513 p. tome 2, 490 p. Cantique de Noël (1843), 121 p. Martin Chuzzlewit (1843), tome 1, 658 p. tome 2, 667 p. le Grillon du foyer (1845), 187 p. David Copperfield (1849), tome 1, 1104 p. tome 2, 1086 p. la Terre de Tom Tiddler (1851), 164 p. les Temps difficiles (1854), 440 p. le Conte des deux cités (1859), 534 p. les Grandes espérances (1861), 736 p. l'Ami commun (1865), tome 1, 577 p. tome 2, 628 p. le Signaleur (1866), 21 p. les Conteurs à la ronde (l'Histoire... du parent pauvre, 15 p. ...de l'enfant, 6 p. ...de quelqu'un, 16 p. ...de la vieille Marie bonne d'enfant, 29 p. ...de l'hôte, 6 p. ...du grand-père, 14 p. ...de la femme de journée, 5 p. ...de l'écolier sourd, 12 p. ...de l'invité, 12 p. ...de la mère, 10 p. le Retour de l'émigrant, 13 p.).
Denis DIDEROT, l'homme de "l'Encyclopédie"
Né à Langres en 1713, il meurt à Paris en 1784. Esprit curieux de toutes les formes de la connaissance et travailleur acharné, il consacre vingt années de sa vie (1747-1766) à la rédaction de l'Encyclopédie, ouvrage qui veut montrer l'homme capable de transformer l'univers s'il se libère des préjugés. Malgré de nombreuses embûches (ouvrir - fermer)
(vidéo, 13' 29"), il réussit à mener son entreprise à bien. En 1773, une invitation de Catherine II de Russie à venir à Saint-Pétersbourg, lui fait, bien à tort, penser que ses idées dans le domaine politique pourraient être appliquées au fonctionnement d'un grand État, par un souverain "éclairé" par un philosophe.
Ses œuvres multiples et diverses témoignent de l'évolution de la pensée "philosophique" du XVIIIe siècle.
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Jacques le fataliste (1773), 870 p.
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Supplément au voyage de Bougainville (1772), 61 p.
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le Neveu de Rameau (1761), 148 p.
Féodor DOSTOIEVSKI, un des deux géants du roman russe
Il nait à Moscou en 1821 et meurt en 1881 à Saint-Pétersbourg. En 1844, les Pauvres gens sont encensés par la critique : "un nouveau Gogol nous est né !". Mais Dostoïevski est impliqué dans la conspiration de Pétrachevski, arrêté et condamné à mort. Gracié alors qu'il est devant le peloton d'exécution, il est envoyé aux travaux forcés pendant "seulement" quatre ans en Sibérie. Il en revient diminué physiquement et moralement : crises d'épilepsie, besoin de solitude et caractère farouche.
Son œuvre tourmentée, hantée par la recherche de l'authenticité, est à la fois un tableau réaliste du monde et une somme universelle et prophétique de l'âme humaine. Tant dans sa vie que dans son travail d'écriture, il a été aux prises avec une profonde inquiétude métaphysique, et habité par une foi ardente dans le Christ et le peuple russe (mais surtout pas polonais !). Sa carrière n'a cessé d'osciller entre exaltation et désillusion, et ce n'est que très tardivement qu'il a été reconnu.
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Accès à l'essentiel (30) des œuvres de Dostoïevski.
Arthur Conan DOYLE, un écrivain dépassé par son héros
Cet écrivain écossais issu d'une famille catholique d'origine normande est élevé chez les jésuites, avant de devenir médecin, puis de participer aux campagnes d'Afrique et à) la Première Guerre mondiale. Influencé par Gaboriau, il publie à partir de 1887 des romans policiers dont le héros Sherlock Holmes est un policier amateur à l'intelligence scientifique.
Ses écrits historiques, pleins de patriotisme, lui valent l'anoblissement. La fin de sa vie sera consacrée à l'étude des sciences occultes.
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Une Étude en rouge (1887), 155 p. le Signe des quatre (1890), 159 p. Un Scandale en Bohême (1891), 38 p. la Ligue des rouquins (1891), 35 p. Une Affaire d'identité (1891), 26 p. le Mystère de la Vallée de Boscombe (1891), 36 p. les Cinq pépins d'orange (1891), 29 p. l'Homme à la lèvre tordue (1891), 36 p. l'Escarboucle bleue (1892), 36 p. la Bande mouchetée (1892), 39 p. le Pouce de l'ingénieur (1892), 34 p. le Gentilhomme célibataire (1892), 36 p. le Diadème de béryls (1892), 39 p. le Chien des Baskerville (1902), 228 p. la Grande Ombre (1909), 241 p. Nouveaux Mystères et aventures (Notre Dame de la mort, les Os, le Mystère de la Vallée de Sasassa, Notre Cagnotte du derby, le Récit de l'Américain - 1910, 271 p.), la Ceinture empoisonnée (1913), 193 p. la Vallée de la peur (1915), 225 p.
Alexandre (Davy de la Pailleterie, dit) DUMAS
Né à Villers-Cotterêts en 1802, il meurt en 1870 à Puys, près de Dieppe. Fils d'un général d'Empire, il fut le plus populaire des écrivains romantiques. En 1822 il vient à Paris et conquiert la notoriété littéraire, d'abord par le théâtre, puis par des romans qu'il publie le plus souvent en romans-feuilletons dans les journaux de l'époque. Il est en France l'incarnation du "roman historique". où l'Histoire est "un clou où accrocher son tableau" : l'intrigue romanesque y est l'essentiel, et les péripéties dramatiques ou sentimentales s'y accumulent. Aidés de plusieurs "collaborateurs", il signe plus de trois cents titres de romans, drames, contes, nouvelles... qui lui apportent la fortune, mais ne l'empêcheront pas de mourir ruiné.
En 2002, les origines antillaises de sa grand-mère paternelle lui permettent d'entrer au Panthéon.
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Avec les Trois Mousquetaires (1844), le Comte de Monte Cristo (1845) est la plus célèbre des œuvres d'Alexandre Dumas et, comme eux, il a été à abondamment adapté au cinéma, tel le téléfilm de Josée Dayan en 1998... ( extrait vidéo (ouvrir - fermer) , 3' 23").
- Accès à l'œuvre (presque) complète d'Alexandre Dumas (avec résumés).
Alexandre DUMAS-fils
Né à Paris en 1824, il meurt en 1895 à Marly-le-Roi. Fils naturel d'Alexandre Dumas, il se fait connaître à partir de 1845 par ses pièces de théâtre, où il expose les thèses sociales du romantisme. Par le prosaïsme du langage et la banalité des motifs psychologiques, il y donne au spectateur l'illusion de la vie quotidienne. Il s'y fait, ainsi que dans ses romans, le défenseur des droits de la femme des droits de l'enfant.
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le Bijou de la Reine (1845), 32 p. la Dame aux camélias (1852), 134 p. Diane de Lys (1853), 194 p. le Demi-Monde (1855), 203 p. la Question d'argent (1857), 158 p. le Fils naturel (1858), 164 p. le Père prodigue (1859), 192 p. l'Ami des femmes (1864), 148 p. les Idées de Madame Aubray (1867), 120 p. Une visite de noces (1871), 47 p. la Princesse Georges (1871), 80 p. la Femme de Claude (1873), 92 p. Monsieur Alphonse (1873), 94 p. l'Étrangère (1876), 143 p. la Princesse de Bagdad (1881), 95 p. Denise (1885) 145 p. Francillon (1887), 153 p. Aventures de quatre femmes et d'un perroquet (1847), 395 p. Antonine (1849), 320 p. la Vie à vingt ans (1854), 132 p. le Roman d'une femme (1849), 348 p. Tristan le Roux (1850), 327 p. Trois hommes forts (1850), 316 p. le Régent Mustel (1852), 320 p. la Dame aux perles (1854), 320 p.
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