Sainte-Thérèse
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Un nom de lieu lié à la spiritualité thérésienne
En 1955, venant de "la Noue", M. et Mme Billaud, firent construire une maison à proximité de "la Faucherie" où habitait leur fils Philémon. Ils l’appelèrent "les Lauriers". Deux ans plus tard, leur fille Georgette (1924-2021) et son mari, Marcel Locteau (1921-1987), vinrent édifier leur maison à côté de chez eux. Leur dévotion à la spiritualité de Thérèse Martin (1873-1897), plus connue sous le nom de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou de sainte Thérèse de Lisieux, les conduisit à donner à leur maison le nom de "Sainte Thérèse"1. Rapidement ce nom s’imposa pour l’ensemble de ces deux maisons qui constitua un nouvel écart du Poiré.
En 2016, le village de "Sainte-Thérèse", dont à droite la maison "les Lauriers",
ses fondateurs, Georgette et Marcel Locteau,
et une photo de sa sainte patronne au carmel de Lisieux le 15 avril 1895.
Ils ont évoqué les raisons d’un choix, manifestation de leurs engagements spirituels…
"Pour nous le projet de vie du message évangélique, celui de progresser chaque jour vers une vie meilleure, est essentiel. Il n’est pas toujours aisé à mettre en œuvre mais il nous tire vers le haut. Et il nous ouvre un avenir qui dépasse les limites étroites de ce monde."2
Si pour leur exemplarité, voire leur héroïsme. les vies de certains ont été présentées en modèle, le cheminement vers "la sainteté" n’est pas réservé à quelques-uns. Ainsi que le rappelle "la spiritualité thérésienne"…
"il est accessible à tous, jour après jour, à travers les petits gestes et les efforts de la vie quotidienne."1
C’est pour le rappeler qu’ils donnèrent le nom de "Sainte Thérèse" à leurs maison et village.
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L’origine récente des toponymes à connotation religieuse
Avant le XIXe siècle sur la commune du Poiré, seul le village de "la Grande Croix" " (sur Belleville depuis 1850) portait un nom à connotation religieuse. Cent ans plus tard, on en comptait une quinzaine. Successivement ce furent "la Providence" vers 1850, "l’Espérance" vers 1880, "Sainte-Marie" et "Saint-Pierre" vers 1885, "Saint-Louis" vers 1895, "Sainte-Anne" et "Saint-Joseph" vers 1900, "Saint-Jean" vers 1905, "Saint-Georges" et "Jeanne-d’Arc" en 1914. Vers 1955, "Sainte-Thérèse" avec "Sainte-Madeleine" ont été les deux derniers dans ce cas2. "Le Pâtis Martin", qui avait été créé vers 1875, fut un temps appelé "Saint-Martin", puis prit le nom d "l’Hiver" après 19053.
Pour la moitié d’entre-eux, ces noms sont liés aux prénoms du fondateur ou de la fondatrice du village venant d’être créé, ou/et à un prénom qui était donné traditionnellement dans leurs familles.
Sur la carte de la commune du Poiré dans ses limites d’avant 1850,
les lieux habités ayant au début du XXIe siècle des noms à connotation religieuse.
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Notes, sources et références...
(sauf mentions contraires, illustrations et texte sont dus à M. Mignet)
1 Entretiens la fin des années 2010 avec Madame Georgette Locteau. Pour compléments, on se reportera aux revues thérésiennes dont celle d’où est extraite la photo l’illustrant ci-dessus".
2 S’il est partagé par bien d’autres ici et ailleurs, ce message évangélique est souvent présenté par des personnes en ayant une connaissance volontairement limitée et le réduisant à quelques clichés… Ainsi faut-il rappeler que devenir chrétien est une démarche personnelle et non le résultat d’une décision imposée par une autorité extérieure ou celui automatique d’une filiation. Que cette dimension personnelle se retrouve directement ou indirectement dans les temps forts de la vie du chrétien que sont les rites sacramentels. Ceci par exemple dans le sacrement du "mariage" où ce sont les époux qui s’engagent l’un envers l’autre devant Dieu, le prêtre y assistant ne faisant que le bénir. Ou encore dans le sacrement dit de "la confession" puis de "la réconciliation", lors duquel le fidèle demande à être remis de fautes qu’il regrette, ce qu’il n’obtient, par la médiation d’un prêtre, seulement s’il s’en repent, s’engage à réparer et à changer ("la pénitence" n’y étant que manifestation de son accord). Etc.
3 Cf. les listes nominatives des recensements de la population du Poiré de 1836 à 1968 (Arch. dép. de la Vendée : 6 M 280). A ces noms, on pourrait ajouter celui de "Saint-Hubert", donné en 1975 à un nouveau village sur la partie de Belleville faisant partie du Poiré avant 1850.
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