la généalogie millénaire des "Belleville"
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En 2022 a paru "Jeanne de Belleville, la Véritable Histoire"1 écrit par Astrid de Belleville, une descendante à la Ne génération de l'héroïne de cette étude historique. Cette Jeanne de Belleville ayant elle-même des ascendants connus (avec quelques incertitudes) remontant jusqu'autour de l'an Mil.
Les patronymes les plus anciens sont liés aux possessions de ceux qui les portaient, ainsi pour ce qui concerne l’ascendance des "Belleville", principalement les seigneuries de Commequiers, de la Garnache… et plus localement de Montaigu. Celle de Belleville n’y ayant qu’une importance mineure. Depuis le XVe siècle, cette généalogie est connue par les archives familiales. Avant, elle l’est par les recherches faites par ceux qui se sont penchés sur l’histoire de Montaigu, essentiellement Gustave Mignen (1848-1905) et par Georges Laronze (1882-1964)2 qui pout le XIIIe siècle et au-delà s’appuient sur ce que le hasard fait trouver dans les chartes de l’époque.
Voici un aperçu de la succession des générations des "Belleville" et de leurs ascendants, des environs de l’an Mil au début du XXIe siècle...
Gérard Archemasle ( ? - ? )3
Un patronyme ou surnom qui peut prêter à interprétations.
Premier seigneur présumé de Montaigu, il semble avoir vécu autour de l’an Mil,
date qui correspond à l'époque de la création de son château,
par le comte d’Anjou ainsi que le laisse penser
un passage des "chartes de fondations" de son "aumônerie".
Girard de Montaigu ( ? - ? )4
Girard-Maurice de Montaigu ( ? - ? )
Pierre de Montaigu ( ? - ? )
Maurice Ier de Montaigu ( ? - ? )
x ------ ( ? - ? )
Le premier des seigneurs de Montaigu
dont l’existence puisse être historiquement prouvée avec certitude.
Agathe, dame de Montaigu ( ? - ? )5
x Brient Ier de Commequiers (v.1100-av.1174)
Maurice II de Montaigu ( ? -1202)
x Héloïse de la Garnache (1130- ? )
La période couvrant le XIIe et la première moitié du XIIIe siècle fut marquée par l’opposition
entre les Plantagenets, comtes du Poitou et ducs d’Aquitaine (et accessoirement rois d’Angleterre),
et les Capétiens, "rois des Francs" puis après 1200 "rois de France" ;
opposition où se trouvèrent concernés les seigneurs de Montaigu, Belleville, et autres lieux.
Ce fut aussi une période de forte croissance démographique et de progrès économiques,
et c’est de cette époque que date l’église romane Sainte-Anne de Belleville.
Brient II de Commequiers (1150-1226)
x Agnès Guarat de Belleville (1160-1213)
A partir de cette union, ceux de leurs descendants nommés "Maurice"
se sont vus rétrospectivement attribuer des numéros différents
suivant qu’ils sont qualifiés "de Montaigu" ou bien "de Belleville".
Maurice III de Montaigu et Ier de Belleville (1185-1236)
x ------ ( ? - ? )
Maurice IV de Montaigu et II de Belleville (1215-1297)
? x Jeanne de Retz (1220- ? )
Maurice V de Montaigu et III de Belleville (1238 - 1292)
x Jeanne de Châteaumur (1235-1287)
Maurice VI de Montaigu et IV de Belleville (1263 - 1304)
x Létice de Parthenay (1276 -1341).
Leur fils, Maurice († 1337) n’aura pas de descendance ;
et à sa mort ses possessions passeront à sa sœur Jeanne de Belleville.
JEANNE de BELLEVILLE (v.1300-1359)6
x Olivier IV de Clisson (v.1300-1343)
La plus célèbre des "Belleville" par sa vie qui a fait d’elle
une veuve justicière pour les uns,
une pirate sanguinaire pour d’autres,
et actuellement une héroïne de romans pour la plupart.
Après l’assassinat en 1343 d’Olivier IV de Clisson par le roi de France,
elle fut continument du côté de l’indépendance bretonne
dans les conflits successoraux que fut la guerre de Cent ans (1237-1453).
Jeanne de Clisson (1340-av.1372)7
x Jean Ier Harpedanne (v.1330-1389)
Elle épousa en 1361 Jean Harpedanne qui, bien qu’originaire d’Angleterre,
eut par ses mariages, ses prétentions, ses possessions et surtout par sa culture…
une vie essentiellement française,
tout en étant d’une constante fidélité à ses suzerains Edouard III puis Richard II.
Jean II Harpedanne / de Belleville (1463-1434)
x Jeanne de Mussidan ( ? - ? )
Ayant été élevé par son oncle Olivier V de Clisson, "connétable de France" en 1380,
il suivit celui-ci dans son ralliement aux Valois.
Il vécut dans l’entourage du roi de France dont il fut un des chambellans,
participa à différentes expéditions militaires dont une en Tunisie en 1390,
et, entre 1391 et 1407, fut sénéchal de Saintonge ou du Périgord.
Les relations qu’il eut avec les habitants de Montaigu ont été plus que délicates.
Jean III Harpedanne / de Belleville (1408-1462 ),
x Marguerite de Valois (1407 - 1458)
Avec lui le nom de "Belleville" pris le pas sur celui de "Harpedanne".
En 1428 il fut marié avec Marguerite de Valois, fille naturelle du roi Charles VI.
En avril-mai 1429 il fut un un des compagnons de Jeanne d’Arc lors de la délivrance d’Orléans.
Il fonda en 1438 la collégiale Saint-Maurice dans son château de Montaigu,
et en 1448 aux côtés du "roi René", il participa à la refondation de l’Ordre du Croissant.
Louis Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
En 1473, Louis de Belleville céda Montaigu et son château au roi de France
qui voulait mettre fin à l’indépendance millénaire de la Bretagne.
C’est ainsi que Louis XI serait venu entre le 1er et le 5 janvier 1473 au "Petit Beaulieu",
nommé alors "Beaulieu-lez-Belleville", et qu’il chassa sur les terres voisines.
Après la main mise sur la Bretagne, les "Belleville" retrouvèrent en 1491 leurs anciennes possessions.
Jean IV Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
Louis étant mort c’est à son frère Gilles qu’étaient revenues en 1491 les possessions des "Belleville".
Jean, le fils de celui-ci, en hérita en 1501 et les vendit en 1517 à Louis de La Trémoille.
Cela a définitivement dissocié Belleville de la famille du même nom.
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
X Harpedanne / de Belleville ( ? - ? )
Louis-Marie Harpedanne de Belleville (né en ? )
Astrid de Belleville (née en ? )
Auteure en 2022 de la 1re étude historique sourcée et référencée
sur Jeanne de Belleville, son ancêtre.
Edouard (né en 2021).
L’historienne Astrid de Belleville, le samedi 1er avril 2023 à Clisson,
y donnant une conférence au "Cercle Olivier de Clisson".
Bien qu’ils aient été quasi continument appelés "Belleville" depuis la première moitié du XVe siècle, il est probable que rares ont été les membres de cette longue suite généalogique à avoir séjourné ou même à être passé dans la petite ville qui leur a donné leur nom.
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1 Belleville (Astrid de), Jeanne de Belleville, la Véritable Histoire, 2022, 208 p. Un livre qui est cédé pour la modique somme de 19 €.
2 Mignen (Gustave), Conférence sur le vieux Montaigu, manuscrit inédit, 1910 (Arch. mun. de Montaigu), et Chartes de fondations de l’Aumônerie-Hôpital de Montaigu, 1904, 39 p. Laronze (Georges), Montaigu, ville d’histoire (IVe-XXe siècle), 1958, 151 p. On pourrait aussi se rapporter à ce qu’a écrit "l’érudit local" montacutain, Charles Dugast-Matifeux (1812-1894) en particulier de 1884 à 1890 dans sa revue "Échos du Bocage". Si ce n'est que ces écrits ne brillent ni par leur fiabilité ni par leur rigueur intellectuelle, les croyances politiques de leur auteur primant sur la réalité des faits. Tout comme dans "Montaigu, parcours historiques" paru en 1998, 192 p.
3 C’est d’un "service de main morte, lequel a esté à ce taxé pour le repos de l'âme du comte d'Anjou" dans la "charte de fondations" (de donations) de 1174 en faveur de "l’aumônerie-hôpital" de Montaigu qui fait attribuer la création du château de Montaigu au comte d’Anjou Foulques Nerra (v.965-1040) quand celui-ci fit refluer la présence bretonne depuis la fin du IXe siècle dans les pays des Mauges d’Herbauges et de Tiffauges (cf. Chavagnes, Communauté Vendéenne, d’Amblard de Guerry, 1988, p. 35).
4 Les noms de Girard, Girard-Maurice, Pierre, "de Montaigu", tout comme celui de Gérard Archemasle apparaissent dans des "chartes de fondations" concernant le prieuré Sainte-Marie des Brouzils, l’église Saint-Nicolas de la Chaize-le-Vicomte, et d’autres aussi des XIe et XIIe siècles. Mais les successions familiales que l’on peut en déduire sont incertaines avant celle de Maurice Ier de Montaigu.
5 Dans les Archives historiques du Poitou, t. 1er, p. 153. Brient est qualifié "de Montaigu".
6 La succession d’affrontements et de trêves de "guerre de Cent ans" fut la continuation de l’opposition dynastique multiséculaire entre Plantagenets et Capétiens, et fut la suite de la montée en 1328 sur le trône de France de Philippe VI de Valois se justifiant par la "redécouverte" d’une opportune "loi salique". D’où les allégeances des uns et des autres tantôt à l’un, tantôt à l’autre des partis. Y voir une opposition nationale avant la lettre entre anglais et français est au moins prématurée, comme le montrent les choix alors fluctuants de Paris.
7 Ce n’est qu’après la "guerre des Deux Roses" (1455-1485) et l’arrivée des Tudor sur le trône que l’anglais supplanta le français comme langue des élites anglaises. Un des meilleurs indicateurs en est le "Honni soit qui mal y pense", la devise originelle en français du prestigieux "Très noble Ordre de la Jarretière" fondé en 1348 par Edouard III d’Angleterre.
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