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François Gómez de QUEVEDO y VILLEGAS
Né à Madrid en 1580, il meurt en 1645 à Villanueva de los Infantes. Homme d'action, il est tour à tour chargé d'importantes missions diplomatiques et en butte à la disgrâce. Poète et érudit (il pratique le grec, le latin, l'hébreu et plusieurs langues modernes), il compose des œuvres poétiques, politiques et philosophiques qui font de lui l'humoriste le plus impitoyable de son temps. C'est grâce au Buscón (le Filou), le plus cynique des romans picaresques, que sa renommée franchit les frontières. Toute son œuvre révèle un sombre pessimisme, conforté par son mariage et ses échecs politiques, qui débouche sur la mort.
François RABELAIS, alias Alcofribas Nasier
Né à la Devinière près de Chinon en 1494, il meurt en 1553 à Paris. Entré chez les Cordeliers à Fontenay-le-Comte, il étudie le grec puis commence une vie itinérante qui le conduit à faire des études de médecine à Montpellier. Devenu médecin près de Lyon, il écrit son premier livre, Pantagruel, sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier. Après avoir accompagné le futur cardinal du Bellay à Rome, il fait publier Gargantua, puis voyage au Piémont et en France. Le Tiers Livre et le Quart Livre paraissent, toujours à Lyon. Il termine sa vie comme curé de Meudon, son Cinquième Livre n'étant publié que plusieurs années après sa mort. Par ses personnages et leur gigantesque appétit de connaissance, par la richesse de son invention verbale (nécessitant quasiment aujourd'hui des traductions en français moderne), par son attitude critique à l'égard des traditions héritées du Moyen Age, il est un représentant de l'optimisme des Humanistes des débuts de la Renaissance en France.
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Gargantua (1534), 223 p. Pantagruel (1532), 208 p. Tiers Livre (1546), 271 p. Quart Livre (1548), 312 p. Cinquième Livre (1564), 307 p.
Jean RACINE, classique parmi les classiques
Né en 1639 à la Ferté-Millon, il meurt à Paris en 1699. Il se lance très tôt dans les travaux littéraires, et à partir de 1667 (Andromaque) est considéré comme le plus grand tragique de son siècle. Dans ses neuf tragédies majeures, il peint la passion comme une force infernale, qui détruit celui qui en est possédé et le mène au crime et à la mort. Il réalise à la perfection l'idéal de la tragédie classique : une action simple, claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages. Membre assidu de l'Académie française, il devient en 1673 historiographe du roi. S'étant réconcilié après 1677 avec les milieux jansénistes de Port-Royal, il mène jusqu'à sa fin une vie retirée et austère.
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la Thébaïde (1664), 49 p. Alexandre (1665), 46 p. Andromaque (1667) 52 p. les Plaideurs (1668), 46 p. Britannicus (1669), 56 p. Bérénice (1670), 46 p. Bajazet (1672), 56 p. Mithridate (1673), 52 p. Iphigénie (1674), 56 p. Phèdre (1677), 62 p. ( extrait en vidéo (ouvrir - fermer) , 1' 15"), Esther (1689), 40 p. Athalie (1691) 60 p.
Raymond RADIGUET, une vie d'étoile filante
Né à Saint-Maur en 1903, il meurt en 1923 à Paris. Jeune lycéen, il s'adonne à la lecture des écrivains des 17e et 18e siècles, de Stendal, de Proust et des poètes contemporains. Mais il abandonne les études alors qu'il n'a que quinze ans, pour se tourner vers le journalisme. Il fréquente les milieux des artistes d'avant-garde : écrivains, peintres, musiciens... et se lie avec Jean Cocteau. Cependant vers 1921, alors qu'il vient de publier le Diable au corps, roman en bonne partie autobiographique, il change de vie mais est emporté par une fièvre typhoïde.
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les Joues en feu (1920 ), 90 p. les Pélican (1920), 33 p. le Diable au corps (1923), 103 p. le Bal du comte d'Orgel(1924), 109 p.
Jules RENARD, un observateur lucide
Né à Châlons-sur-Mayenne en 1864, il meurt en 1910 à Paris. Il écrit des romans, des nouvelles, de petites pièces... donnant des portraits impressionnistes de toute la faune terrestre, car, dans ses Histoires naturelles, il humanise les bêtes et animalise les humains. Dans Poil de carotte, son œuvre la plus célèbre, il crée le type de l'enfant opprimé. On retrouve dans son Journal (1887-1910) la même sécheresse lucide, dans ses réflexions cruelles ou plaisantes sur les artistes et écrivains de son époque.
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l'Écornifleur (1892), Histoires naturelles (1896), 186 p. Crime de village (1888), 147 p. Bucoliques (1898), 327 p. le Vigneron dans sa vigne (1894), 261 p. Nos frères farouches (1909), 206 p. Poil de carotte (1894), 271 p.
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le Plaisir de rompre (1897), 43 p. le Pain du ménage (1898), 48 p. Poil de carotte (1900), 82 p. la Maîtresse, etc. (1896), 141 p. Monsieur Vernet (1903), 165 p.
Revue de BRETAGNE et de VENDÉE (...et d'Anjou)
Arthur de la Borderie est né à Vitré en 1827, et y est mort en 1901. Ayant fait l'Ecole des chartes, il travaille à partir de 1853 aux archives départementales à Nantes. C'est là qu'il fonde en 1857 la Revue de Bretagne et de Vendée. Publication mensuelle, elle ajoute "et d'Anjou" à son nom à partir de 1889. En 1901, fusionnant avec la bimensuelle Revue historique de l'Ouest, elle devient Revue de Bretagne, jusqu'en 1914. L'essentiel de ses articles portent sur les cinq départements bretons et, en dépit de son titre, peu y concernent la Vendée.
Revue des DEUX MONDES, la plus ancienne des revues françaises
La Revue des Deux Mondes, fondée en août 1829 par François Buloz (1803-1877), est la plus ancienne des revues françaises actuelles. Au XIXe siècle, elle exerça une grande influence intellectuelle en France et au-delà. De tendance libérale à son origine, elle a évolué au fil du temps vers des orientations plus conservatrices. Les articles contenus dans ses publications bihebdomadaires (mensuelles depuis 1969) sont consacrés à la littérature, la politique, l'économie, les beaux-arts... en France et dans le reste du Monde (d'où son nom). Ils témoignent des opinions, réactions etprises de positions d'une certaine catégorie de personnes sur les événements de l'époque, par exemple de celles de George Sand durant la guerre de1870... Les nombreuses relations de voyages y présentent un intérêt particulier.
Revue du BAS-POITOU (...et des Provinces de l'Ouest)
Cette revue parut de 1888 à 1972. Elle avait son siège à Fontenay-le-Comte. Son fondateur René Valette (Fontenay-le-Comte, 1854 - Beauregard en Mouilleron-en-Pareds, 1939), à l'origine avocat à Fontenay, consacra l'essentiel de sa vie à sa revue, qui prit peu à peu le pas sur les autres revues locales du même type. Des campagnes de fouilles, la réunion de précieuses collections, et la quête de documents en seront la base. Et la réunion de collaborateurs d'envergures et d'opinions variées ont fait de cette revue une référence incontournable pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la région. Ses différentes livraisons sont accessibles en ligne à partir de la page suivante du site des Archives de la Vendée, dont les Tables de 1888 à 1961.
Ci-dessous les livraisons des années...
Rainer Maria RILKE, un des sommets de la poésie du XXe siècle
Né à Prague en 1875, il meurt près de Montreux en 1926. Après une enfance sans vraie vie familiale et des études de commerce et de philosophie, il mène une vie itinérante à travers presque tous les pays de l'Europe et du nord de l'Afrique. Il fréquente les artistes de son temps (il servira pendant deux ans de secrétaire à Rodin) et connaît la gloire, mais est de relation toujours très difficile. Son œuvre est dominée par le sentiment aigu d'une existence fragile, fugitive et aliénée, de la difficulté voire de l'impossibilité de vivre le désir de posséder et la hantise de la mort nous masquant la réalité.
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les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910), 196 p. Lettres à un jeune poète (1903), 97 p.
Arthur RIMBAUD et le mythe du "poète maudit"
Né à Charleville en 1854, il meurt en 1891 à Marseille. Ses dons poétiques se manifestent dès le collège où il est un élève brillant et révolté. Bouleversé par les défaites de la guerre et l'échec de la Commune, il fait plusieurs tentative de fugue vers Paris. En 1871, il y rencontre Verlaine avec qui il entretien une liaison orageuse à Paris, à Londres, en Belgique. Pendant toute cette période il multiplie les poèmes en vers et en prose. Puis, il rejette brutalement la poésie, dénonçant son impuissance à "changer la vie", à rendre l'homme "à son état primitif de fils du Soleil". Il voyage dans toute l'Europe, se retrouve à Java, et aboutit à Aden puis en Éthiopie où ses talents de commerçant, d'explorateur et de polyglotte lui permettent d'amasser une petite fortune. Une maladie l'amène à revenir en France où il meurt.
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Poésies (1874), 140 p.
Ferdinand de ROJAS : idylle dans la cour des miracles
Né vers 1475 à la Puebla de Montalbán, il meurt à Talavera en 1451. Il fait des études en droit à Salamanque et est plus tard gouverneur de Tolède. En 1499 à Burgos, il publie anonymement la Célestine ou tragi-comédie de Calixte et Mélibée qui, après Don Quichote de Cervantès, est l'œuvre en espagnol qui a été la plus diffusée. Calixte désire s'approcher de Mélibée qui dédaigne son amour. Il demande l'aide d'une entremetteuse, la Célestine, qui convainc la jeune fille. Leur passion se développe selon la tradition chevaleresque, mais dans un monde de prostituées et de truands dont la Célestine connaît tous les secrets.
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la Célestine (1499), 260 p.
Romain ROLLAND et les romans fleuves
Né à Clamecy en 1866, il meurt en 1944 à Vézelay. Fils de notaire, il passe par l'Ecole normale supérieure, puis par l'Ecole française de Rome. Il est passionné de musique, enseigne l'histoire de l'art, et se lance dans l'écriture de romans où il cherche à inspirer l'admiration pour les grands génies et le refus de la violence. Dès que le revenu de ses publications le lui permettent, il abandonne l'enseignement et part s'installer en Suisse. C'est là que le déclenchement du premier conflit mondial le trouve. Vite conscient de ce "suicide de l'Europe", il écrit Au-dessus de la mêlée qui, peu entendu en Allemagne, lui vaut en France une réputation d'antipatriote, mais aussi le Prix Nobel (1915). Après la guerre, toujours préoccupé de paix et de non-violence, il s'intéresse aux penseurs de l'Inde, rencontre Tagore et Gandhi, et se laisse séduire par le mirage communiste soviétique.
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Jean-Christophe (1904-1912), tome 1, 245 p. tome 2, 229 p. tome 3, 308 p. tome 4, 546 p. tome 5, 384 p. tome 6, 204 p. tome 7, 326 p. tome 8, 328 p. tome 9, 362 p. tome 10, 344 p.
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l'Histoire de l'opéra en Europe avant Lully et Scarlati (1895), 333 p. le Théâtre du peuple (1903), 213 p. Musiciens d'autrefois (1908), 307 p. Au-dessus de la mêlée (1915), 163 p. Colas Breugnon (1919), 230 p. la Vie de Tolstoï (1928), 241 p.
le ROMAN de la ROSE, de Guillaume de Lorris puis Jean de Meung
Ce poème de 22 608 octosyllabes est composé de deux œuvres distinctes. La première, composée vers 1236 par Guillaume de Lorris développe un récit initiatique utilisant symboles et allégories : "Cy est le Roman de la Rose / Ou l'art d'Amour est tout enclose." La seconde composée en 1275-1280 par Jean de Meung (Jean Chopinel, dit) présente la somme du savoir scientifique médiéval, ou tout au moins de celui de son auteur ainsi que ses choix idéologiques, sans s'écarter pour autant des problèmes de l'amour : psychologiques, sociologiques... Par ses deux courants, l'un courtois, l'autre rationaliste et satyrique, ce "roman" est significatif du Moyen Age. Il eut un grand succès, connut de nombreuses traductions et adaptations (en flamand, en anglais...), et exerça une grande influence jusqu'au XVIe siècle.
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Roman de la Rose, édition bilingue (ancien français / français moderne) : vers 1 à 4202 (Guillaume de Lorris), 372 p. vers 4203 à 10398 (Jean de Meung), 385 p. vers 10399 à 16552 (Jean de Meung), 405 p. vers 16553 à 22608 (Jean de Meung), 375 p. plus des compléments sur l'œuvre, 438 p.
le ROMAN de RENART, miroir de la comédie des hommes
Le titre de "Roman de Renart" recouvre un vaste cycle constitué d'une pluralité de "branches" (récits en vers) composés à différentes époques (les plus anciennes datant des alentours de 1175) par 27 auteurs plus ou moins doués. D'où la variété du contenu de cette épopée animale. Aux récits enjoués et malicieux destinés avant tout à faire rire, succèdent des textes moralisateurs et satiriques. Tout en gardant leur nature bestiale, les bêtes y parlent et agissent comme des hommes, dans un monde organisé à l'image de la société féodale du temps. La critique des hommes et de la société ne va cependant pas jusqu'à la remise en cause de celle-ci. Égoïstes, avides, peu courageux, traitres à l'occasion, parfois d'une rare bêtise, hypocrites et peu fiables... les personnages y sont explicitement représentés comme appartenant à la noblesse. Renart lui-même est un chevalier, vit dans son château de Maupertuis, et est le premier à se moquer des "vilains" et à vivre à leurs dépens, les ridiculisant, voire n'hésitant pas à les tuer.
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le Roman de Renart (en français moderne et en prose), 372 p.
Pierre de RONSARD, "prince des poètes"
Né à la Poissonnière de Couture-sur-Loir, il meurt à Saint-Cosme-en-l'Isle en 1585. D'abord destiné à une carrière militaire et diplomatique il est atteint de surdité et s'oriente vers les lettres. Devenu chef de la Pléiade, il est fidèles aux doctrines prônées par la Défense et illustration de la langue française, en imitant les modèles anciens (Pindare, Horace) et les œuvres de Pétrarque). Ce sont les poèmes de ses "amours", vécus ou imaginaires" qui lui vaudront la célébrité, célébrité qu'il mettra au service de Charles IX et de la foi catholique durant les guerres de Religion. Après une éclipse de deux siècles, il sera de nouveau reconnu au XIXe siècle.
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Livres des Amours (1552-1555), 250 p. Sonnets pour Hélène (1558), 90 p. Odes (1550-1552), 362 p. la Franciade (1574), 425 p.
Edmond ROSTAND, l'homme au panache
Né en 1858 à Marseille, il meurt à Paris en 1918. Son milieu d'origine lui permet de se consacrer à l'activité littéraire. La maîtrise du métier dramatique, la virtuosité verbale, le sens du panache caractérisent son théâtre, résurgence du romantisme, en réaction contre le naturalisme et le symbolisme en vogue à l'époque.
En 1897, sa comédie héroïque Cyrano de Bergerac, et, en 1900, son drame l'Aiglon, connaissent des succès populaires qui se sont poursuivis jusqu'à aujourd'hui.
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Cyrano de Bergerac (1897), 201 p. l'Aiglon (1900), 263 p.
Jean-Jacques ROUSSEAU et le refus de la civilisation qui déprave
Né en 1712 à Genève, il meurt à Ermenonville en 1778. Après une enfance où il est livré à lui-même et une éducation apparemment incohérente, il passe la partie la plus calme de sa vie aux Charmettes près de Chambéry (1732-1740), auprès de Mme de Warens sa "bienfaitrice". Ses dons de musicien l'introduisent dans la bonne société parisienne et il participe à l'Encyclopédie. Hébergé par divers protecteurs successifs, il connaît le succès littéraire après 1750. De 1758 à 1762 il produit l'essentiel de son œuvre littéraire. Contempteur du progrès, il renouvelle les idées en politique et en éducation, et crée de nouveaux thèmes en littérature. S'étant mis à dos à la fois les milieux traditionnels et les encyclopédistes, il écrit, pour se justifier, les Confessions qui ne paraîtront qu'après sa mort.
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Du Contrat social (1762), 336 p.
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les Confessions (1782-1789), 690 p. ( extrait en vidéo (ouvrir - fermer) , 13' 33")
Guillaume de RUBROUCK, un Flamand chez les Mongols
("Voyages en Asie centrale et au Tibet", 1253-1255)
Né vers 1220 à Rubrouck (près de Cassel, en Flandres), il meurt après 1293. Ce franciscain qui participe à la VIIe croisade (1248-1254) est envoyé par (saint) Louis IX, avec deux autres religieux, comme ambassadeur auprès de Mangu khan (1253). Bien reçu, il suit le grand khan à Karakoram, mais celui-ci se contente de le renvoyer enjoindre le roi de France à se reconnaître son vassal. Le récit de ce périple de 16 000 km à pied et à cheval est un véritable livre d'aventures, écrit par un voyageur doué d'une grande capacité d'observation.
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Voyage en Orient, 362 p.
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