les accroissements de Belleville en 1850
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Jusqu'en 1850, les limites de la paroisse puis de la commune de Belleville étaient l'héritage d'un statut juridique remontant aux temps féodaux, qui leur donna longtemps une surface des plus exiguë. Avant cette date, Belleville ne s'étendait que sur 433 ha, alors que le Poiré couvrait 8107 ha et Aizenay 8105 ha. Une situation qui, à quelques aménagements territoriaux près, s'est prolongée beaucoup plus longtemps pour d'autres communes, telles que celles de Mauléon (jusqu'en 1965), de Talmont (jusqu'en 1974), de Montfaucon (jusqu'en 2000) ou encore de Montaigu (jusqu'en 2019)...
Dans les années 1840, si l'on suit la Chronique paroissiale de Belleville, écrite par Hippolyte Boutin...
"En vertu d'une ordonnance de Mgr Soyer, datée du 13 septembre 1844, et sur la demande des deux curés du Poiré et de Belleville, un certain nombre de villages furent distraits du Poiré et annexés à la paroisse de Belleville, afin de faciliter à leurs habitants le moyen d'accomplir leurs devoirs religieux. [...] Avant la Révolution, les villages de la Sauvagère, de la Brunière et du Vivier dépendaient également du Poiré."
Ces modifications auraient pu se limiter au domaine spirituel, d'autant plus que le conseil municipal du Poiré, dans sa séance du 8 juin 1847, s'opposa par 25 voix contre 1 à toute modification des limites de sa commune. Mais, après quelques ajustements, le préfet de l'époque en reprit l'idée, et peu enclin à prendre en compte des avis contraire au sien, il utilisa son pouvoir discrétionnaire pour l'imposer. C'est ainsi qu'au 1er janvier 1850, la superficie de Belleville passa de 433 à 1516 hectares (et sa population de 405 à 912 habitants).
Les agrandissements de la commune de Belleville en 1850 (environ 6 x 7,5 km).
(pour plus de détails, voir les pages sur "Lande blanche")
La vingtaine de villages concernés sont ceux qui suivent. A deux exceptions près, "l'Ardoui-nière" et "la Morandière" qui viennent de Beaufou, ils faisaient antérieurement partie du Poiré. Pour en connaître un peu plus sur chacun d'eux, on pourra consulter les pages qui leur sont dédiées (ou qui leur seront dédiées)…
- l'Ardouinière,
- l'Aubonnière,
- le Bossé,
- le Champ d'avant,
- le Deffend,
- le Désert,
- la Grande Croix,
- la Grouillère,
- Lande blanche
- Monicq,
- la Morandière,
- le Petit Bourbon,
- le Petit Pas,
- les Petits Oiseaux,
- la Poirière,
- la Rouchère,
- la Haute Sauvagère
- les Tuileries de Lande blanche,
- la Vieille Verrerie,
- la Vignetière,
- le Vivier.
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1 Voir Boutin (Hyppolite), Chronique paroissiale de Belleville, 1901, p. 578 à 580 ; ainsi que Chronique paroissiale du Poiré, 1901, p. 15-16.
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