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Arnauld ABBADIE, savant et voyageur
("Voyages en Afrique", 1838-1850)
Il est né à Dublin en 1815 d'une mère irlandaise et d'un père français émigré, qui ramène sa famille en France en 1818. Il reçoit comme son frère aîné Antoine une éducation scientifique soignée. Après un séjour en Algérie (1837), ils partent en Éthiopie. Ils y restent douze ans et connaissent de nombreuses difficultés et aventures, sont mêlés à des intrigues politiques, y exercent une certaine influence en faveur de la France et des missions catholiques. De retour en France ils publient une relation de leur séjour contenant de nombreuses informations géographiques, géologiques, archéologiques et d'histoire naturelle sur l'Éthiopie de cette époque. Il meurt à Ciboure en 1893.
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Douze ans dans la Haute-Éthiopie (1868), 624 p.
Pierre ABÉLARD, une personnalité forte et atypique
Né en 1079 au Pallet en Bretagne, il meurt à Saint-Marcel-lès-Chalon en Bourgogne en 1142. La vie et l'œuvre de ce Breton de petite noblesse, bien connues grâce aux écrits qui en sont restés, est remarquablement présenté par le site de l'Association culturelle Pierre Abélard, du Pallet, qu'on ne saurait trop recommander. D'un caractère intransigeant, il possédait de nombreux dons, y compris celui de s'attirer des ennuis. Présenté au XIXe siècle comme un héros de la libre pensée, un précurseur de Descartes, il ne rompit en fait jamais avec la scolastique, mais lui ouvrit d'autres voies. Ce personnage d'exception, cet intellectuel hors pair, eut de plus une vie romanesque et ses amours avec Héloïse et les infortunes qui s'en suivirent sont souvent la seule image que l'on garde de lui. Cette bibliothèque ne pouvait manquer d'accueillir un si prestigieux quasi-compatriote.
ALAIN-FOURNIER (Henri Fournier, dit)
Né à la Chapelle-d'Angillon en 1886, il meurt en 1914 aux Éparges. Fils d'instituteurs, il passe son enfance en Sologne et en Berry. Puis il descend à Paris où il prépare sans succès l'École normale supérieure. Il mourra le 22 septembre 1914, dans les premiers affrontements de la Première Guerre mondiale, alors que son unique roman, le Grand Meaulnes, connaissait le succès. L'atmosphère troublante de rêve et de mystère, les péripéties romanesques qui préparent un dénouement confus, ont donné à l'œuvre une auréole de poésie et ont influencé la littérature française, recevant l'assentiment tant des surréalistes que des partisans du roman traditionnel.
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le Grand Meaulnes (1913), 328 p.
Hans Christian ANDERSEN, écrivain-emblème du Danemark
Né à Odense en 1805, il meurt en 1875 à Copenhague. Issu d'un milieu sordide, il se lance dans l'écriture en publiant des récits de ses nombreux voyages, des pièces de théâtre, des poèmes. Raillé et tourné en dérision dans son pays, c'est de l'étranger que lui viendra le succès, essentiellement grâce à ses Contes. S'inspirant des récits populaires, empruntant ses personnages et ses intrigues à la légende, à l'histoire, à la vie quotidienne ou à sa propre vie, il en écrit 164. Destinés aux enfants, ils s'adressent aussi aux adultes par leur imagination poétique et surtout par le sens moral ou philosophique qui s'y trouve caché.
Annales de NANTES (...et du pays Nantais)
C'est le 16 août 1798, à Nantes, que Charles Richard de la Vergne, de Montaigu, fonde avec une trentaine de Nantais, "l'Institut départemental". Devenu en 1806 "Société des Sciences et des Arts", celui-ci prend ensuite le nom de "Société académique de Nantes". Son but : cultiver les Lettres, les Arts et en développer le goût et les applications à Nantes et dans le département. Charles Richard de la Vergne (Montaigu 1766 - Nantes 1829) était depuis 1785 médecin à Montaigu. En 1793, on le trouve le 19 septembre, la ville ayant été prise et en partie incendiée par les républicains, à Torfou aux côtés des insurgés vendéens. Il est ensuite réquisitionné à l'Hôpital de Montaigu pour soigner les troupes venues appliquer la répression dans la région puis, avec les sœurs hospitalières, il est déplacé sur Nantes... et survécut ainsi à la Révolution.
En 1830, un an après sa mort, parut la première livraison des "Annales de Nantes", ancêtres directs des actuelles "Annales de Nantes et du pays Nantais". Voici, mises en ligne, les livraisons de 1830 à 1915 (les dates en italiques correspondent à des liens vers Gallica, avec les particularités inhérentes à ce site).
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1830, 1831, 1832, 1833, 1834, 1835, 1836, 1837, 1838, 1839, 1840, 1841, 1842, 1843, 1844, 1845, 1846, 1847, 1848, 1849, 1850, 1851, 1852, 1853, 1854, 1855, 1856, 1857, 1858, 1859, 1860, 1861, 1862, 1863, 1864, 1865, 1866, 1867, 1868, 1869, 1870, 1871, 1872, 1873, 1874, 1875, 1876, 1877, 1878, 1879, 1880, 1881, 1882, 1883, 1884, 1885, 1886, 1887, 1888, 1889, 1890, 1891, 1892, 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899, 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914 et 1915.
Jean ANOUILH ou la pureté impossible
Né à Bordeaux en 1910, il meurt en 1987 à Lausanne. Il est avant tout un dramaturge, ayant écrit près de quarante pièces, les comédies alternant avec les œuvres dramatiques et tragiques. Il utilise un ton délibérément moderne, y compris pour celles qui sont ancrées dans l'Antiquité. Hésitant entre le désespoir et l'ironie meurtrière, il y développe avec maîtrise un ensemble de thèmes critiques. Il les a regroupé en plusieurs ensembles : "pièces farceuses", "pièces roses", "pièces grinçantes", "pièces noires"... la plus emblématique de celles-ci étant Antigone (1944).
Comme il faudra attendre encore environ un quart de siècle pour lire ses œuvres en ligne sur ce site, il vous est vivement conseillé de vous les acheter dès à présent. Vous serez séduit(e)s ! Par exemple :
- Antigone (1944),
- l'Invitation au château (1947).
Guillaume APOLLINAIRE, initiateur de l'Art nouveau
Né à Rome en 1880, il est par sa mère, Angélique de Kostrowitsky, issu d'une famille aristocratique polonaise de l'actuelle Biélorussie. Après avoir poursuivi des études irrégulières à Cannes puis à Nice, il mène une vie vagabonde de Belgique en Autriche-Hongrie, en passant par l'Allemagne. Il se fixe à Paris où il se lie avec les artistes du courant "art nouveau" (Picasso, Marie Laurencin, Vlaminck, Derain, le douanier Rousseau...) Leurs recherches et réflexions influenceront beaucoup son œuvre. Tenu longtemps pour un génie fantaisiste et mystificateur, il est reconnu pour avoir renouveler la poésie française, l'engageant sur les voies qui allaient la diriger vers le surréalisme. Engagé dans l'armée française en 1914, il est gravement blessé et trépané en 1916, et atteint par la grippe espagnole, il meurt deux jours avant l'armistice de 1918.
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l'Hérésiarque et Cie (1910), 81 p. Alcools (1913), 137 p. la Fin de Babylone (1914), 300 p. les Trois don Juan (1915), la Femme assise (1920), 275 p.
Ludovic ARIOSTE, dit "l'ARIOSTE"
Né à Reggio-d'Émilie en 1474, il meurt en 1533 à Ferrare. Au service de la famille d'Este, en dehors des voyages inhérents à ses fonctions, il vit surtout à Ferrare. Il s'inspire dans son œuvre des auteurs latins de l'Antiquité, que ce soit pour ses satires, ses poèmes, ses œuvres dramatiques même si certaines de ses comédies partent de situations prises dans la société contemporaine. Sa renommée est surtout due au long poème héroïco-épique le "Roland furieux", synthèse du récit chevaleresque et des romans d'aventures, et considéré comme un chef-d'œuvre de la Renaissance parvenue à sa maturité.
ARISTOPHANE, fondateur de la comédie grecque
Né à Athènes vers -450, il y meurt en -386. Un demi-siècle après l'apparition de la tragédie, il est le véritable fondateur de la comédie grecque. Polémiste vigoureux, dédaigneux des convenances sociales, ennemi de la démagogie, de la violence et de la dictature, il célèbre avec verve des valeurs toujours sûres : la sagesse, la nature, la paix. Le mélange permanent de grossièreté et de poésie a fait le succès populaire de son théâtre auprès d'un public méfiant, égoïste et irréligieux. Seules 11 de ses 44 comédies sont parvenues jusqu'à nous :
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les Acharniens(-425), 129 p. les Cavaliers(-424), 138 p. les Nuées (-423), 146 p. les Guêpes (-422), 78 p. la Paix(-421), 116 p. les Oiseaux (-414), 178 p. Lysistrate (-411), 96 p. les Thesmophories(-411), 76 p. Grenouilles (-405), 160 p. l'Assemblée des Femmes (-392), 140 Plutus (-388), 124 p.
ARISTOTE, prince des philosophes
Né à Stavro (Macédoine) en -384, il meurt à Chalcis (Grèce) en -322. Fils du médecin du roi de Macédoine, il se fixe en -367 à Athènes, et est pendant près de vingt ans un disciple de Platon. Il devient ensuite le précepteur du futur Alexandre le grand, auquel il restera lié. De retour à Athènes (-355), il fonde le Lycée où il enseigne pendant douze ans. D'une intelligence encyclopédique, il voit dans la philosophie la totalité ordonnée du savoir humain. Cependant, les traités qu'il a laissés n'ont pas été rédigés par lui, mais sont des notes de cours prises par ses auditeurs. Ils seront ultérieurement répartis en quatre groupes d'ouvrages : la logique, la philosophie de la nature (la physique), la métaphysique, les œuvres morales et politiques, à quoi s'ajoutent des ouvrages sur les genres littéraires. Ces textes auront une influence considérable sur la formation de la pensée arabo-musulmane et sur le développement de toute la pensée occidentale.
- Logique, tome 1, 422 p. tome 2, 426 p. tome 3, 452 p. tome 4, 496 p.
- Physique, tome 1, 670 p. tome 2, 640 p.
- Métaphysique, tome 1, 524 p. tome 2, 466 p. tome 3, 562 p.
- Morale, tome 1, 515 p. tome 2, 480 p. tome 3, 550 p. Politique, 483 p. la Constitution d'Athènes, 128 p.
- Rhétorique (bilingue), 402 p. Poétique, 278 p.
Théodore Agrippa d'AUBIGNÉ, un écrivain engagé de la Renaissance finissante
Né à Pons en 1552 et mort à Genève en 1630, Théodore Agrippa d'Aubigné fut un calviniste intransigeant et un compagnon dévoué du roi de Navarre aux côtés duquel il combattit. Après l'avènement de celui-ci au trône de France, sous le nom d'Henri IV, il se consacra à son œuvre littéraire, sans pour autant abandonner toute activité politique. Ainsi se trouva-t-il compromis dans la conspiration contre Luynes en 1620, et se réfugia à Genève.
Ses convictions religieuses animent toute son œuvre : dès 1570, il consacre ses loisirs au poème épique les Tragiques (publiées en 1616), il écrit une Histoire universelle depuis 1550 jusqu'en 1602 (1616-1620), des pamphlets (Confession du sieur de Sancy, Aventures du baron de Fœneste...), des lettres, une œuvre confidentielle le Printemps du sieur d'Aubigné (1568-1575)...
Pour lire ses Œuvres complètes (à l'exception de ses Mémoires et de son Histoire universelle) :
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tome 1 (lettres et missives), 609 p. tome 2 (sept œuvres diverses), 705 p. tome 3 (le Printems du sieur d'Aubigné, et autres poésies), 448 p. tome 4 (les Tragiques), 406 p. tome 5 (biographie et notes), 397 p. tome 6 (table des noms de personnes et glossaire), 501 p.
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Histoire universelle (1616) : tome 1 (1553-1559), tome 2 (1560-1568), tome 3 (1568-1572), tome 4 (1573-1575), tome 5 (1575-1579), tome 6 (1579-1585), tome 7 (1585-1588), tome 8 (1588-1593), tome 9 (1594-1602), tome 10 (tables).
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Mémoires (ou Histoire secrète), 468 p.
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